† Lettre MCVII.
Ga naar margenoot+Mr. Des Pruneaux au Prince d'Orange. Sur la négociation avec Anjou (MS. P. A. n. 8790).
*** M. Des Pruneaux désapprouvoit fortement la conduite du Duc, en qui il ne semble jamais avoir eu une confiance illimitée.
Monseigneur, je ne faicts juge que vous si j'ay, en ce qui c'est passé pour effectuer la négociation de laquelle j'estois chargé, oublié aulcunes choses que j'ay pensé y devoir apporter ung bon et seur establissement pour tous, et v. Exc., comme celluy quy y pouvoit le plus, m'avoit tousjours faict espérer que la présance [des Princes]Ga naar voetnoot1 dissiperoict toutes les nues qui s'opposoient à la lumière quiGa naar voetnoot2 nous devoict donner en ces païs. Mais certes j'ay esté plusieurs fois meu de vous dire qu'il estoit malaisé, y voiant tant d'apparance contraire, que ce ne fust ung empirement à tout l'estat, comme l'on a veu. Sy Dieu nous vouloit tant favoriser que de recognoistre nostre faulte, et par vostre moien et autorité, que je sçay estre assez suffisante pour ce regard, nous puissions amander le passé, je croy que ce seroict un bel ouvraige, parce qu'avenant autrement, je ne puis présager rien de bien: vous priant aussy, Monseigneur, faire donner ordre que ces gentilzhommes François qui sont retenus à Envers, soient mieuls traictez; vous sçavez comment l'on s'offance de cella, touchant plus à leur maistre qu'à euls; c'est l'affection que j'ay tousjours eu à vostre service qui m'en faict parler ainsy, vous suppliant trèshumblement le prandre de bonne part, comme de celluy qui vous demeurera toute sa vie très humble serviteur.... de Termonde, 21 février.
des Pruneaux.