Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VII 1579-1581
(1839)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CMLXXXIV.
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Ga naar margenoot+Bor, II. 195a, Durant une captivité de cinq années il fut indignement traité - Le Prince d'Orange tenta, mais en vain, de le délivrer, ‘wetende hoeveel't Land in hem geobligeerd was, en hoe vele zyn vroom - en weerdigheid verdient hadde om in alsulken sake geassisteert te werden:’ l.l. p. 196a. Madame, j'ay esté très-aise d'entendre, par mon nepveu le Comte JenGa naar voetnoot(1) comme vous este pour le présant en bonne sencté, grâce â Dieu, lequel je supplie tous les jours vous y voulloir conserver longuement, comme estant le plus grant heur que nous puissions rescevoir et quy donne ung grant contentement à Monseigneur le Prince vostre filz parmy ces paines et travaux, lesquels sont tourjours à l'ordinaire, mais Dieu par Sa grâce les bénict, y donnent assés bon sucez, aient depuis peu de jours reprins les villes de Malignes et Dist que tenoictsGa naar voetnoot1 les ennemis: il est vray que la prinse de Mr de la Noue, quy estoit mareschal de notre camp, a fort ennuié Monseigneur vostre filz, pourceque c'est ung gentilhomme vaillent et doué de beaucoup de rare vertus, et oultre cella fidelle et affectioné amy et serviteur de mondit Seigneur; mais puis qu'ila plu à Dieu inssy en ordonner, il s'en fault contenter. Au reste, Madame, je vous puis asseurer pour le présant de la bonne sencté de Monseignr vostre filz, lequel depuis trois semaine a esté extrêmement malade, mais | |
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Ga naar margenoot+pour Theure il ne s'en resen plus et ce porte bien comme auparavent. De moy, Madame, je me trouve à l'acoustumé.. Je me réjouy avec nos grans et petis enfens; je désire qu'y puisse avoir encore ungne fois en leur vie cest honneur de vous voir: maffille ainée Loise-Julienne dit que vous l'aimerés le mieulx, pour ce qu'elle a cest heur de porter votre non: elle commence à parller l'Alement et est fort grande pour son âge; il sont tous en bonne sencté, gràce à Dieu... Je souhaicte bien, Madame, qu'il en soit de mesme de vostre part et de toutes mes dames mes soeurs vos filles, à quy je ne désire moindre prospérité qu'à moi-mesme; aussy, Madame, je m'estimerois trèsheureuse qu'il vous plust me commender quelque chose pour vostre service, car je vous obéiray toute ma vie de très-grande affection, de laquelle je vous présante mes très-humbles[recommendations] à vostre bonne grâce, et supplie Dieu vous donner, Madame, en très-bonne sencté, très-heureuse et longue vie. A Envers, ce 9 juin. Votre très-humble et très-obéissante fille, Charlotte de Bourbon. Ga naar voetnoot1 A Madame la Contesse de Nassau, ma bien aimée mère. |
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