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* Lettre CMXXV.
Le Prince d'Orange au Comte de Hohenlo. Il l'exhorte à ne pas se retirer.
*** Le défaut de paiement faisoit quitter à plusieurs Capitaines le service des Etats. Le 9 janv. 1580, le Prince observe: ‘Mits de quade erkentenisse gedaen den personen van qualiteit eertijds dienste gedaen hebbende, sijn deselve vertrocken:’ Bor, II. 156a. De la Noue, également abreuvé de dégoûts (T. VI. p 608, sqq. et 505), désiroit partir: ‘Hoewel hij Veldoverste gemaekt was tegen de gemuitineerde Walen in Vlaenderen, en hadde hij geen behoorlijk gebied over de Gentse soldaten, noch en konde hen nergens tot eenigen goeden aenslag brengen:’ Bor, 91a. La crainte de le perdre rendit les Et.-G. très-reconnaissants et polis. ‘Résolu de faire présentGa naar voetnoot(1) à M. de la N. d'une cheinne d'or de deulx mille florins... et le requérir la vouloir prendre de bonne part et en souvenance des Est.-G., les assistans continuellement de son bon service, ou, si pour ses affaires particulières, il se debvoit acheminer en France, qu'il veuille retourner si tost que faire se pourrat:’ Rés. MSS. des Et.-G. du 3 nov.
...Lieber Vetter und Schwager... Wir haben durch Ihrem schreiben... den unwillen...so bey den reuttern
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aant.Ga naar margenoot+erwachsen, gantz ungern verstanden... Wir hetten von hertzen gern gesehen das man bey zeidt etwas fruchtbarliches hette schlieszen mögen, dieweill sich die gelegenheidt alhie dermassen presentirt das wir mit nur siebenhundert pferden den feindt dieser orth gentzlich hetten schlagen khönnen. Jedoch wollen wir mit allen vleisz daran sein damit nach unser ankunfft zu Gendt, welche, wils Godt, diesen abendt sein wirdt, etwas schlieslichs gehandlet werde, derwegen wir unseren... lieben bruder Herr Johan... bis noch bey uns auffgehaltenGa naar voetnoot(1).
Was nuhn die dausendt oder 1500 pferde so die geünirde Provincen geworben undt E.L... gern zu einem Obristen darüber stellen wolten, anlangt, bitten wir E.L... Sie wollen keine beschwerung darinnen machen, dieweill E.L. von anfang diese sachen neben unsz befürdern helffen undt niemandts dieser landschafft gelegenheidt, wege, undt stege besser als E.L. bekhandt mögen sein. Dan es mögen E.L. für gewisz halten, da wir nicht davor hielten das E.L. dieses zu desto mehrer ehr undt rhum geraichen solte, auch das wir nicht verhofften, sintemal diese Provincen alhie nuhnmehr zu zimbliche ordnung undt richtigkaidt gebracht, das sich mit der bezalung hinfürter alsolche beschwerung nicht mehr zutragen würde, wolten wir E.L. weiter damit nicht beschweren... Brugge, 17 Sept.
E.Ga naar voetnoot1 L. dinstwilliger vetter und bruder,
Wilhelm Printz zu Uranien.
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Ga naar margenoot+Le Cardinal de Granvelle, comme on le voit par la Lettre 926 (voyez aussi T. VI. p. 663), venoit d'arriver en Espagne. Il eût, à ce qu'il paroit, mieux aimé rester en Italie. Le 1 mai il écrit de Rome à M. de Bellefontaine: ‘...Le Roi m'appelle en Espgane, avec fort grande instance, pour le servir près de sa personne.. Je ne pensoys rien moins que de voiager maintenant, n'estant mon aage de 62 ans pour faire si long voiage...’ (MS. B.B.I. 169). Le 15 mai: ‘...Je n'ay pas eu peu à faire à me résouldre à ce changement...’ - En Provence, la veille de la Fète-Dieu, il écrit qu'enfin il se décida par les lettres pressantes du Roi et la volonté du Pape (MS. B.B.I. p. 171 et 175).
Vers la même époque D. Juan Idiaquez et Christoval de Moura furent appellés auprès de Philippe. M. Ranke estime qu'il y eut en Espagne changement complet de politique, et c'est par ce changement de Ministres qu'il croit devoir l'expliquer. ‘Granvella und D. Juan Idiaquez traten an das Ruder dieses Staats. Granvella kam zu einer Wirksamkeit, von der zwar nie viel die Rede gewesen, die nie in ein Licht gesetzt worden ist, wie seine niederländische, die aber vielleicht die wichtigste, welche er gehabt hat. In den ersten zwanzig Jahren seiner Regierung gingen Philipps Bemühungen auf den Frieden und die Erhaltung der bestehenden Verhältnisse... Was diesen Fürsten eigentlich in den Hasz der Welt gebracht hat,... ist in seinen letzten zwanzig Jahren geschehen... Woher rührte nun eine so auffallende Veränderung?... Es war nicht so sehr eine ... Aenderung in den Character Philips was seiner Politik die veränderte Richtung gab, wie der Wechsel der Minister:’ F.u.V. I. 191.
Maïs d'abord le Roi n'aimoit nullement à se laisser guider. Son désir de faire tout par lui-mème nuisoit à ses Etats, et à coup sûr on ne sauroit dire des personnages placés à la tête de ses Conseils: ‘es waren diese, welche die Maschine der spanischen Monarchie leiteten:’ l.l.
Puis le Cardinal étoit dans le systeme de Ruy-Gomez (T. IV. p. 257). Ses avis étoient communément très-pacifiques. Il ne vouloit la force dans les Pays-Bas, que comme dernier moyen; la guerrecentre la France, que pour repousser des machinations sourdes par une lutte ouverte.
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aant.
Ga naar margenoot+Même avec une autre politique, un ministre n'eût guères fait du Roi un conquérant. Ceux d'entre les contemporains de Philippe, dont l'impartialité ne sauroit être révoquée en doute, attestent qu'il n'étoit pas ambitieux. ‘Von Anfang an vermiszte man den Ehrgeiz und die kühnen Absichten seines Vaters in ihm. Alle erkennen es an.’ Ranke, p. 192. Languet ecrit: ‘Si quis dicat Regem hunc Hispaniae et reliquos Principes familiae Austriacae nequaquam esse ambitiosos..., quietis et pacis amantibus Principibus saepe numero succedunt feroces et ambitiosi:’ Ep. secr. I. 2. 828.
Mais, dira-t-on, c'est là précisément qu'est la difficulté. Car, si tel étoit en effet le caractère du Roi, comment, sans admettre l'influence d'autrui, expliquer une transition subite à un systême guerrier?
Cette transition, existe-t'elle? Nous en doutons.
Les griefs contre Philippe II n'ont pas leur origine uniquement dans la seconde moitié de son règne. On n'a qu'à lire. l'Apologie du Prince d'Orange pour se convaincre qu'ils datent de plus haut.
Si l'expédition du Portugal eut lieu en 1580, c'est parceque le Roi Henri mourut en cette année.
Dans les Pays-Bas, en faisant la guerre, on offrit constamment la paix. Rien ne changea à cet égard. Le Roi, envoyant la Duchesse de Parme, se montra disposé à la douceur.
Les hostilités contre l'Angleterre en 1587 étoient depuis longtemps provoquées par Elizabeth. Quand le Roi se décida-t-il? Après que Leicester lui eut fait ouvertement la guerre dans les Pays-Bas; après que Marie-Stuart décapitée eut soulevé un cm d'indignation dans le monde Catholique: ‘diese Hinrichting brachte nun auch die spanischen und päpstlichen Entwürfe endlich zur Reife. So viel wollte man sich doch nicht gefallen lassen:’ Ranke, l.l. III. p. 164. Les Protestants eux-mêmes exposoient avec complaisance comment, depuis bien des années, Elizabeth avoit offensé et harcelé le Roi d'Espagne: ‘la Roine a en plusieurs instances endommagé ses affaires, et rompu le cours de ses succès par le secours qu'elle a donné, tant à ses subjets des Pays-Bas qu'au Duc d'Anjou pour eux; bref, elle a presté l'oreille à toutes négotiations contre luy et en tout temps, encor qu'elle ne soit point venue aux pleins effets, tantost en le
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Ga naar margenoot+menacant d'une Alliance avec les François, tantost d'une protection des Flamands, et tantost du secours de D. Antonio, jusques à avoir envoyé sonder et espier le fond des Indes, c'est-à-dire les plus secrets mystères de l'Estat des Espagnols:’ Mém. de Morn. I. 200.
Si, après 1579, il prit une part active aux troubles de la France, il pouvoit là aussi, après tant d'intrigues et de déceptions, se croire autorisé enfin à des réprésailles. Une puissance rivale et jalouse le forçoit à prêter main forte aux Catholiques par mesure de sureté. Les Huguenots le menacoient en Navarre, en Portugal, et surtout dans les Pays-Bas. ‘Si. on ne nous donne pas des secours,’ écrivoit le Duc de Guise, à l'Ambassadeur d'Espagne, ‘il y a tout à craindre pour les Estats de vostre maistre, les hérétiques étant en force dans ce royaume, les estats des provinces de decà seront dans un danger imminent:’ Capef. IV. 261. Enfin, si des vues intéressées eurent part aux projets de Philippe, ici encore, dans ses rapports avec la Ligue, on le voit conduit, non par un désir de conquête, mais par le mobile qui semble l'avoir toujours dirigé: ‘asseurez toujours le Roy de France que je n'ai en vue que le bien de son royaume, lequel consiste dans la gloire de nostre Seigneur Jésus-Christ et le succès de la causes Catholique:’ l.l. p. 297. Si ce n'étoit le but unique, c'étoit, sans aucun doute, le but principal. |
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voetnoot(1)
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présent. Ce ne pouvoit être en récompense de la défaite des Mécontents près de Werwick: elle n'eut lieu que le 15 nov.: Bor, II. 140a.
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voetnoot(1)
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auffgehalten. Le Comte étoit parti d'Arnhem au commencement de septembre (p. 78, in f.). Il y a aux Archives une Lettre de lui, datée le 6 sept. d'ArmyenGa naar voetnoot2 en Zélande.
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