Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DCCCXXVI.
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Ga naar margenoot+konnen doen om de consequentie wil, doch datse op 1000 dalers ter maend niet en wilden sien, voor het traictement van eenige Princen, Graven en Vryheeren:’ Bor, 987a. Messieurs! Nous avons charge de la part de Monseignr le Duc Jéhan-Casimir, Comte Palatin, Duc de Bavières, après ses affectueuses recommandations, d'advertir vos Sries que son Exc., estant sollicitée et requise par le puissant Prince Monseignr Mathieu Archiduc d'Autrice, Gouverneur-Général des Pays-Bas, et les Estats-Généraulx des Pays-Bas, et par la sérénissime Royne d'Angleterre, vous admène le secours promis, espérant se trouver le 26 de ce présent moys vers ces Pays-Bas en personne. Secondement, de remonstrer le peu de contentement que son Exc. receut des apostilles en marge d'un escrit à vous naguères par Mathieu Carum, son valet de chambre, présenté, de sa longue détention et maigre dépesche, dont sa dite Exc. nous a voulu envoyer exprès pour vous déclairer de sa part l'impossibilité qu'il y a de vous pouvoir assister à ces conditions, lesquelles sont telles que, si elles venoient à la cognoissance des Princes et SriesGa naar voetnoot(1), qu'il conduit pour votre délivrance, ils pourroient quitter tout et demeurer arrière, dont vous entendés les inconvéniens qui en peuvent sortir. Quant aulx Colonnels Bucken et Stein et leur traitement, il ne peuvent de rien changer, sauf son honneur, | |
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Ga naar margenoot+vous priant de vouloir considérer l'instante prière du dit Archiduc vostre Gouverneur-Général, et au nom de vous tous, qu'il se voudroit haster, dont il a esté contraint d'appointer avec les colonels et les meilleurs gens pour vous venir secourir, n'ayant veu ny warttgeltt ny autres moiens, et ayant fait ceste levée toute fresche et an moings de 2 moys. Les Princes, Comtes, Barons, Rittmrs., et autres Seignrs de marcque, ne peuvent estre reculés sans dissipation de toute l'armée, et combien que sa dite Exc. n'ignore point les calamités de ces pays, la longue guerre, et peu de moiens, et qu'il vouldroit volontiers remettre tout au petit pied et au temps de l'Empereur Charles, si est-ce qu'en une telle charge de chevaulx, armes, et vivres, il est impossible les mener sans appointements honorables, selon le temps et leur quallité, qui amènent chascun des jentilshommes de leurs services, desquels chacun veut avoir son traitement, appointement appart. Son Exc. ne les a point prins pour son regard, ains affin de rendre vostre partie par tels Seigneurs plus favorable, vous acquérir amys et partissans par l'Empire, et esbranler vostre ennemy; mais comme ils sont de quallité, aussi veuillent-ils avoir appointement, sinon correspondans à icelle, du moings raisonnable. Le dit Sr Duc ne cerche en cest endroit son particu lier, ains seulement comme il pourra avec meilleures gens soulager les paouvres Pays-Bas, s'opposer constammant aux tirannicques desseins de Don Johan, des Espagnols, Italiens, et aultres ses adhérens, et par ce moien prévenir à la ruine et désolation des dits Pays-Bas, et vous procurer une tranquillité et repos et paix publicque, vous maintenant tous égallement chascun en la prémi- | |
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Ga naar margenoot+nence, droit, et privilèges, sans prétendre à aulcune abolition; et pour effectuer une si bonne oeuvre, il semble hors de saison regarder de si près à une somme qui en toute ceste guerre ne reviendra (possible) qu'à 20 ou 25 mil florins d'Alemagne. Sa dite Exc. prie aussi tenir bonne main vers l'Ambassadeur d'Angleterre, que les 20,000 sterlincx (promis par la Royne d'Angleterre) soient rendeus entre ses mains, pour paier le premier moys cntier, et depuis le plus grand et premier, jusques au plus petit et dernier, pour les contenter également, avoir alègres, et faire incontinent bonne guerre et quelque signalé service, pour lequel sa dite Exc. employera alaigrement sa vie, pour avoir ses gens à son commendement, comme il s'oblige aussi rendre bon comte du dit argent... Il nous a donné charge et commendement exprès de traiter, quérir, et accorder avec vos Seigneuries résolument, pour apporter en partie telle résolution, affin que sa dite Exc. puisse garantir son honneur et trouver expédient pour son armée, laquelle méscontent à l'entrée, vous n'estes ignorens des inconvéniens qui redonderont, vous fortiffierez vos ennemis qui ne cherchent aultre partie, dissiperez vos amys et aliés qui vous sont venus si alégrement et promptement secourir, et traineront les Pays-Bas au comble de misères, et ne profiterez que déshonneur, infamie et totale ruine. Les bons pilotes, voiant une tempeste inévitable, jettent tous leurs biens au fonds de la mer pour sauver leur vie, dont quelques de vos voisins, n'y veullant prendre garde, se sont ruinés. Ce que nous vous avons voullu remonstrer de la part du dit nostre maistre, et puisqu'il est tant proche avec ses | |
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Ga naar margenoot+forces, nous vous supplions bien humblement nous despescher et renvoier avec le fruit de nostre légation. De vos Seigneuries bien humbles serviteurs, Schregel. Conincxloo. |
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