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Additions.
Tome V.
p. lxxxii. |
l. 11. couler. ‘L'athéisme ne se couloit pas seulement, mais à face ouverte entroit presque partout:’ Vie de Mornai, p. 55. |
p. 17. |
l. 2, sq. ‘Sur la crainte qu'on eut que le Roi ne fût arrêté en Pologne, on fit diverses associations dans les provinces de France, pour conserver l'Etat et la Religion:’ Mézerai, V. p. 210. |
p. 28 |
l. 26. Ruy-Gomez. Il n'étoit donc pas mort le 22 juillet 1572: voyez Ranke, F. und V. I. 166. |
p. 107. |
l. 24. Vézines. - A l'an 1572 Mézerairaconte ‘l'heureux succès de Vesins qui, avec 25 chevaux, en défit 200 du Roi Charles IX:’ V. p. 160. Et à l'an 1580: en défendant Cahors contre le Roi de Navarre, ‘Vesins fut tué’: l.l. p. 239. De la Noue ‘eut une soeur qui fut mariée avec le Seigneur de Vezins, gentilhomme de haute condition et d'extraction illustre dans le pays d'Anjou:’ Vie de de la Noue, p. 313. |
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[p. LXXII] | |
p. 243. |
l. 9. Argentlieu. - En 1578 Languet écrit de lui à l'Electeur de Saxe: ‘vir prudens et maturae aetatis, qui ante septem aut octo annos fuit missus ad v. Celsit. a Reginâ Navarrae et ab Amirallio:’ Ep. secr. I. 2. p. 739. |
p. 259 |
l. 24. On désiroit sincérement la paix. Wilson écrit, le 14 févr. 1574, d'Anvers à Lord Burghley: ‘Kynge Philippe doth mynde to have peace in any wise, howsoever it be made; requiring onlie that regard be had to his honour in the making there of. This Countie desireth an ende of these warres most earnestlie:’ Queen Elizabeth and her Times, II. p. 6. |
p. 400. |
l. 5. de Backere. A la recommandation du Prince d'Orange, il fut nommé en 1579 Conseiller à la Cour de Hollande, ‘als weesende een geleert man, staande ter goeder naam en faam, hebbende kennisse en experientie van veele saaken:’ Rés. de Holl. 21 nov. 1579. p. 899. |
p. 457. |
l. 23. Duchesse de Bouillon, ‘Praestantissima mulier et quae ob professionem purioris Religionis est multa perpessa:’ Languet, Ep. s. I. 2. p 779. |
p. 551. |
l. 21. Flessingue. Le 6 sept. Marnix écrit à v d Mylen relativement à l'isle de Walcheren: ‘Dom. Princeps hodie dixit se brevi reversionem ad vos cogitare: sed sane deseretur haec insula immature et rebus non constitutis: quamquam quid constitui possit non video, his praesidibus tribunis ac navarchis:’ Epist. sel. p. 700. |
p. 573. |
l. av.-dern. Herzelles. Ph. de Herzelles, Seigneur de Monsbroeck, signa l'Union de Bruxelles: De Jonge, Unie v. Br., p. 194. |
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Tome VI.
p. 70. |
l. 19. Wilson. Il fut d'abord ‘tutor in the University to two Dukes of Suffolk:’ Queen-Eliz. and her Times, I. p. 486. - En 1574 envoyé vers Réquesens: l.l. II. 3. Il écrit en 1576 à Lord Burghley: ‘No doubt the Prynce of Orange is a rare man, of great authoritie, universallie |
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beloved, verie wyse in resolution in all thinges, and voyed of pretences, and that which is worthie of speciall prayse in him, he is not dismayed with any losse or adversitie:’ l.l. II. 46. |
p. 112. |
l. 8. se réjouirent. D. Rogers écrit, le 26 de juillet, d'Enkhuizen au Comte de Leicester: ‘The Prince is marvelous gladde of the newes herein contayned, and especially because he having followed and observed the peace, Don Juan shal be known to have broken it, which wil serve to declare his innocency and bring Don Juan into the greater hatred with al men:’ Queen Eliz. II. 60. |
p. 150. |
l. 2. Caluart. En 1576 il avoit été envoyé, à ce qu'il paroit, vers Anjon. ‘Caluardum studiose et avide expectamus,’ écrit Marnix: Epist. sel. p. 695. |
p. 180. |
l. dern. Probablement. L'explication n'est pas douteuse: dans une Lettre du mème C. de Vosbergen on lit: ‘die van Uijtregt hebben bij provisie met haer geschut los te schieten en cruydt te drogen de feeste versiert:’ v.d. Spiegel, Onuitg. St. I. p. 99. |
p. 205. |
l. 21. Le Comte de Hohenlo ce trouve assés mal. Il écrivit cependant le même jour la Lettre 772. On voit que la Princesse n'oublioit aucun motif qui pût hâter le retour de son époux. |
p. 290. |
l. 1, sqq. Le Prince suivit la tactique qui lui avoit déjà réussi dans un cas pareil: T.V. p. 92. |
p. 297. |
l. 16. Bruxelles. L'Ambassadeur d'Angleterre, ayant raconté en janvier que le Gouverneur lui avoit dit ‘dat hij Brussel eerstdaechs wolde comen beschrecken ende dat hij de Stadt hebben woude, ofte daervoor doot blijven,.... wert bij den Princen, van wegen der Staten, tot antwoort gesacht, “dat de bonden die het meeste blecken, en bijten niet:”’ Bondam, On St. V. p. 60, sq. Peu s'en fallut que les fautes des Etats ne permissent à D. Juan de réaliser ses menaces. |
p. 302. |
in f. Lier. ‘Joncheer Lier, Edelman van sijn Exc.’ v.d. Spiegel, Onuitg. St. II. 156. |
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[p. LXXIV] | |
p. 335. |
l. 23. Parmentier. Il aida à livrer Courtrai aux Mécontents; ‘cheff de la conjuration:’ v.d. Spiegel, Onuitg. St. II. 264. |
p. 345. |
l. 25. Riswick: non le Commandant de Medemblik, mais Gérard van Ryswyk, Bourguemaitre d'Arnhem; Hultman, (Geschied- en Staatkundig Onderzoek over den tijd wanneer Philips II opgehouden heeft Heer der Ver. Nederlanden te zijn: Arnhem, 1781), p. 34. |
p. 348. |
l. 13. Privilège accordé au Brabant. Le 14 févr. 1574, Wilson écrit d'Anvers à Lord Burghley: ‘the privileges of those of Brabante are the greatest and strangest that ever I have seen, read, or understoode:’ Queen Eliz. II. 6. |
p. 349. |
l. 5. troisième document. Le 27 mars 1578, Bon. Vulcanius écrit à v.d. Mylen: ‘Responsio Dn. Aldegondii ad Jani calumnias hie relicta est. Edita est deinde et altera, quae Regias literas Ordinumque responsum et Sellianas praestigias continet. Author hujus est Leoninus, ut ἐζ ὀνύχων facile conjecturam feceris:’ Ep. sel. p. 733. |
p. 352. |
l. 17. Jean-Casimir. ‘De Koninginne van Eng. heeft versogt, in de plaets van haare belofte, Hertog Casimir last te willen geven.... om deese Landen te assisteeren, soo overmits de jalousie van Vrankrijk, en dat de Engelsche soo niet voor handen waaren, hetwelk bij eenige wiert geaccepteert, weesende genoeg de bederffenis geweest deeser Lande:’ Résol. de Holl. 1580. p. 13. |
p. 355. |
l. 14. A. de Coninxloo. On le trouve nommé parmi ceux qui devoient, à la prière du Synode des Eglises Réformées à Emden en 1571, aider à recueillir les documents nécessaires au Sr de St. Aldegonde pour écrire l'histoire des persécutions: Trigland, Kerk. Geschiedd. p. 162a. |
p. 391. |
l. 24. Schregel. ‘Le Docteur Schregel, Conseiller du Duc Casimir:’ Vie de Mornai, p. 52. |
p. 420. |
l. 2. son frère. ‘Fresini frater, dominus d'Insy, qui Regi Cameracum subtrahit:’ Burmanni Anal. I. p. 303. D'après les Mémoires de Sully (Paris 1663) p. 112, Anjou |
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ôta au Seigneur d'Inchy le Gouvernement de Cambrai en 1580: mais la Lettre de Mondoucet semble appuyer le témoignage de de Beaufort (Leven van Willem I, III. p. 331): ‘de Hertog had, bij sijn eerste tocht,.... den Heer van Inchij.... van sijn Gouvernement beroofd.’ |
p. 443. |
l. 14. M. de Bellièvre. Voici le portrait que le Prince de Parme fait de lui au Roi d'Espagne: ‘vir Regi suo perquam gratus, atque ad ardua quaeque allegari solitus, quippe solers morumque ac temporum in primis callidus; ad simulanda vero negotia mire compositus, nec minus aliena arcana dexteritate inobservabili penetrans quam sua opportune condens:’ Strada, II. 224. |
p. 446. |
l. 13. R. van Radtloo. Apparemment parent d'Alexandre van Ratloo, en 1577 Professeur à Leide. |
p. 460. |
l. 7. neue Truchses. ‘De nieuwe Drossaerd van Gelder verboodt ... den Prochiaenen der dorpen d'oeffeninge van hunnen Godtsdienst en braght alomme andere Predikanten op stoel:’ Brandt, Hist. der Réf. I. p. 622. De même Bor, p. 995b; où cette particularité se trouve parmi les griefs proposés contre le Stadhouder aux Etats-Généraux. |
p. 571. |
l. 21. En procurant une réception distinguée au Duc J. Casimir, le Prince rendoit le bien pour le mal. Languet écrit le 16 mars 1579: ‘injuriis interdum etiam gratiam refert, ut nobis accidit:’ ad Sydn., p. 368. |
p. 613. |
Le second alinéa. - Les Etats de Hollande, ayant examiné ‘de Nadere Unie tot Antwerpen gedresseert,’ remarquent deux différences ‘waarin hen die van Holland vinden beswaart; eerst aengaende de authoriteit van den Aertshertog Mathias en den Raad van Staate, die daerbij soude worden aangenomen, en voorts op het poinct van de Religie, alsoo bij de Naarder Unie tot Utrecht gemaakt, die van H. en Z. haar Religie gebruiken mogen na haer goetdunken:’ Rés. de Holl. du 28 mai, p. 697. |
p. 617. |
l. 12. Bolius. - Jean Bollius, en 1577 Professeur en théologie à Leide, mais déjà en 1578 Ministre à Gand, sur les |
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[p. LXXVI] | |
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sollicitations pressantes des Gantois qui le nomment ‘hunnen lieven landsman:’ Siegenbeek, Gesch. der Leijdsche Hoog., II. T. en B. p. 57. |
p. 640. |
l. 21. Kurtzbachischen. ‘De Overste Kurtzbach, een Vrijheer die des Hertoghs von Lignits suster te wijve hadde, een beroemt krijghsman:’ v. Meteren, p. 164d. |
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Traduction des passages en espagnol.
Tome V.
p. 476. |
l. 23. Je ne manquerai pas de correspondre (avec lui), comme v.M. l'ordonne, en ce en quoi l'on voudra me consulter, bien que je sois ici fort loin. |
ibid. |
l. 28, sqq. Je supplie en toute humilité v.M. de ne point se laisser tromper par ceux qui chercheroient à fonder sur ces succès des espérances, afin de différer la pacification, pensant faire mieux en continuant à employer la force; car ce seroit grande erreur et dommage.... Il est nécessaire quelquefois de céder au temps, et de s'accommoder à ce qu'on n'eût pas désiré, afin d'obtenir ensuite davantage. |
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Tome VI.
p. 42. |
l. 11. La chose touchoit plusieurs des Députés. |
ibid. |
l. 13. Par ordre du Duc d'Alençon. |
ibid. |
l. 30. Le Marquis de Havré et le Comte de Mondoucet en donnèrent avis à D. Juan. L'Abbé de St. Gertrude, quoiqu'ami d'Orange, fut d'avis, ainsi que d'autres, qu'on eût dû faire confesser par la torture un crime aussi grave, afin de le punir. |
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[pagina LXXVII]
[p. LXXVII] | |
p. 74. L. 729.
J'ai lu avec beaucoup de douleur et de peine la Lettre que v.A. a écrite au Seigneur D. Juan de Zuniga, le 27 du mois passé, ayant vu par icelle les embarras, les travaux, et le danger où la personne de v. Alt. se trouve, et je crois que ce sera comme v. Alt. le dit, que jusqu'à ce qu'ils aient vu les Espagnols sortis, les Etats persisteront à ne s'accommoder à aucune chose. C'est la haine qu'ils ont conçue par les mauvais traitements qu'ils ont reçus et la défiance, s'étant persuadés qu'on les trompe en toute chose. Mais je me réjouis de voir avec quelle modération et prudence v. Alt. va gagnant les volontés, ce qui est le chemin véritable. Tellement que ceux qui viennent de là, disent tous le grand contentement et la satisfaction qu'ils ont de sa manière de procéder; c'est pourquoi j'ai l'espérance qu'elle vaincra toutes les difficultés et mais par le chemin que j'ai écrit, savoir qu'il faut gagner les volontés, et si l'on eût pu obtenir de la nation Espagnole qu'elle se fiât en la parole de sa M. et qu'on eût remis ce qui manque à la solde, ce seroit un grand bien; et raisonnablement ils devroient le faire, pour modérer le juste ressentiment que sa M. devroit avoir d'eux; de ce qu'ils ont été l'occasion, par leur mauvaise façon d'agir, de mettre les affaires de sa M. dans l'état misérable en lequel nous les voyons. Siles Espagnols eussent suffi pour en venir à ce dont v. Alt. menace, savoir que, si les Estats ne s'accommmodent point à ce que v. Alt. désire, elle retournera aux armes, peut-être je serois de
cette opinion. Mais quand je me rappelle les particularités que j'ai écrites là-dessus à v. Alt., et que, plus j'y pense, plus les difficultés et les impossibilités se présentent à mon esprit de pouvoir tolérer cette affaire encore plus avant, en quoi, si je ne me trompe, il convient au service de sa M. que cette nation sorte promptement de ces Pays, et que v. Alt. suive le chemin qu'elle a commencé, de gagner la nation et de gagner les volontés. Puis, si l'on obtient cela, ou je me trompe, ou v. Alt. fera d'eux ce qu'elle voudra, par des moyens doux et une négociation habile, faisant attention sans se relàcher, ou bien je confesserai que je ne les connois point. Et ceci se pourvoit fort bien, puisque, durant une absence de douze années et
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au delà, un monde nouveau aura surgi, les vieux étant morts et étant venus à traiter les affaires ceux qui, à mon départ, étoient enfants, et de qui ne se pouvoit faire aucun compte. La conjuration a été une méchante affaire. Mais il me semble que l'on peut supposer avec certitude que ce n'a pas été du gré et du consentement des Etats, puisqu'ils ont mis si promptement la main sur ceux qu'ils entendirent être accusés, en demandant à v. Alt. ce qu'elle désiroit être fait d'eux, et, sous correction, j'aurois été d'avis que v.A. eût demandé qu'on les livra; puis en les interrogeant promptement et en les séparant à cet effet, on les eût pu trouver en quelque contradiction, pour les embarrasser encore plus et découvrir clairement la chose, ou, en les gardant plus longtemps, on eût pu avoir plus d'indices sans découvrir ceux dont j'ai averti v. Alt., on pourra procéder contre ceux-ci, et peut-être découvrir s'il y a d'autres complices, pour les emprisonner; et quoiqu'il en soit, les retenir captifs servira pour effrayer d'autres, et il importera de bien vérifier cette affaire, à cause de ce de M. de Al. et le Prince de Béarn. Vu que ceci pourra servir ensuite, et s'il se vérifie que le Prince d'Orange a été complice, ou que, depuis l'accord, il a traité ou traite des choses au préjudice de ceci, nous pourrons nous servir de cela, sinon pour (lorsque les choses sont arrangées, et que la négociation des Etats sera terminée, et qu'on aura regagné, comme il est dit
ci-dessus, les volontés) faire avec le dit Prince ce qui semblera convenir pour réduire ce qui avec sa permission à ce qui est juste et raisonnable. J'ai écrit à v.A. quelques Lettres, et j'ai dit ce que je sens quant aux affaires en général, et je ne saurois pour le moment ajouter autre chose que ce qu'elles contiennent. Mais en apprenant les choses particuliéres, de quelque manière que ce soit, si quelque chose se présente qui me semble pouvoir servir, je ne manquerai pas de vous en donner avis, comme je le dois pour l'obligation que j'ai au service de sa M. et spécialement à celui de v. Alt., la Sérénissime personne duquel notre Seigneur garde et fasse prospérer, comme je le désire.
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p. 77. L. 730.
S.S. Le 24 du présent j'ai reçu la Lettre de v.A. du 27 mars, et j'ai eu beaucoup de déplaisir en voyant les travaux et les soins dans lesquels v. Alt. se trouve, de manière qu'il faut bien le courage et la prudence dont elle use en toute chóse, pour les pouvoir porter. Je ne puis prendre en patience qu'un si grand crime, comme celui de la conjuration qui a été concertée contre la personne de v. Alt., ait été prévenu sans qu'on l'ait puni, et si les Etats n'en font un châtiment très-exemplaire, cetteerreur sera pire que la première, et une grande ingratitude par rapport à ce qu'ils doivent à sa M. et à v. Alt. Si le Prince d'Orange à eu connoissance de cette affaire, comme je le crois, les Etats en pourront prendre une très-bonne occasion pour rompre avec lui, et connoitre qu'ils ne pourront avoir du repos jusqu'à ce que ce aura été puni.
Enfin je me réjouis que v. Alt. a été satisfaite du voyage du Nonce, et de sa manière de procéder; il a reçu l'ordre de suivre en tcute chose celui de v. Alt., et je crois qu'il a été trés-bien que
p. 109. l. 18.
Grande a été la résolution qu'on a prise et une chose qui méritoit d'être bien considérée, d'avoir ordonné le retour des mêmes Espagnols qui ont été la cause du mal présent.
p. 195. l. 20.
L'entreprise de l'Archiduc Matthias..... donnera du travail à v. Alt.; et ici nous la ressentons extrêment, prévoyant les grands maux qui en pourront être la suite. Il ne nous manqueroit autre chose, [par dessus] tant d'autres maux, que la division dans la Famille, pour achever de ruiner le tout.
p. 286. L. 797.
Il comprendra que le mal qui est universel dans le pays n'est ni le désir de changer la religion, ni le manque de vouloir rendre l'obéissance due, mais queles travaux dans lesquels nous nous trouvons maintenant, ont leur origine dans la haine conçue contre la nation Espagnole, à cause des mauvais traitements que depuis douze ans ils ont reçus d'elle, et par ce que, durant tant de temps, on n'y a pas donné le reméde convenable. Et le souvenir récent
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de ce qui s'est fait de sang froid à Mons, depuis qu'on s'est de nouveau emparé du pays, le sac de Malines, si peu mérité et si cruel, celui de Zutphen, celui de Narden, de Haerlem.... Personne n'a été plus affectionné que moi à la nation Espagnole, je parle des bons, de ceux qui ne le sont point, non; et il n'est pas besoin d'en donner pour preuve un témoignage plus clair que celui-ci, qu'à cause de la faveur que j'ai montrée à cette nation et parceque cela a déplu aux naturels du pays, je suis depuis 14 ans hors de ma maison, avec bien grand dommage de ma fortune et des miens.... Je ne nie pas qu'il n'y aye beaucoup de personnes qui ont un très-méprisable caractère et de mauvaises dispositions; et quelques uns qui, pour avoir consumé d'une mauvaise manière leur patrimoine, ne cherchoient pas la justice, pour n'ètre pas forcés à payer leurs dettes et à excuser leurs révoltes, mais ils les ont procurées, afin de pouvoir pêcher dans l'eau trouble; ce qui a été l'origine de la ligue qu'ils firent du temps de Madame, en laquelle n'entrèrent que ceux qui ne pouvoient déjà vivre à cause de leurs dettes. Et avant tous le Prince d'Orange lui-même. Et comme les Etats ne leur devoient nulle obligation de vasselage, pour les tenir à leur dévotion et surtout le petit peuple, ils lui ont offert et lui offrent la liberté, qu'embrassent volontiers ceux qui ne voyent pas plus loin. |
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