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* Lettre DCCCXIX.
Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Il le prie de se rendre vers lui.
...Wolgeborner freundtlicher lieber Bruder. Wir haben E.L. schreiben bey dieses zaigern empfangen; undt darausz das bedencken so Sie wegen des Geldrischen Guvernaments tragen, gnugsam verstanden, und wolten darauff gerne nach der lenge undt auff einen jeden artikell insonderhaidt E.L. unser bedencken, irem begeren nach, schrifftlich zugeschicket haben; dieweil aber dasselbige, etlicher ansehenlicher ursach halb, anders nicht füglich dan in E.L. gegenwertigkaidt und mündtlich beschehen magk, ist unser freundtlich bitt ahn E.L. Sie wollen sich soviell bemühen undt eine kleine raisz mit
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Ga naar margenoot+wenig volcks hieher thun, auff das wir samentlich was sich vor das radthsambst erfinden wirdt, desto besser resolvirn undt endtschliessen mögen; undt da alsdan E.L. alhie zu verharren oder widerumb zurück zu ziehen nothwendig erfinden werden, wollen wir dasselbige zu irem guten wolgefallen gesteldt haben: zweiffeln also nicht es werden E.L. kheine beschwärnüs machen dasselbige, sonder weitteren verzug, zu verwilligen undt sich auff's ehist hieher zu begeben. Sunst haben ihre Durchl. unsz hieneben angezaigt das sie sich verwunder das sie bisanhero kheine zeittung oder schreiben von E.L. empfangen haben... Datum zu Antorff, ahm 20ten Aprilis Ao 1578.
E.Ga naar voetnoot1 L. dienstwilliger Bruder,
Wilhelm Printz zu Uranien.
A Monsieur, Monsieur le Comte de Nassau.
Le Duc Jean-Casimiraant. se disposoit à venir au secours des PaysBas. M. Ranke le juge assez défavorablement: ‘In allen Händeln jener Zeit finden wir diesen Casimir von der Pfaltz; immer ist er bereit zu Pferde zu sitzen, das Schwert zu ziehen: immer hat er kriegslustige Schaaren, protestantisch gesinnte, bei der Hand. Selten aber bringt er es zu einem rechten Erfolge. Er führt den Krieg weder mit der Hingebung, die eine religiöse Sache erfordert - jedesmal hatte er seinen besondern Vortheil im Auge - noch mit dem Nachdruck oder der Wissenschaft, die man ihm entgegensetzt:’ Fürsten und V. III. 111.
En effet il semble, ni par ses talents, ni par son caractère, au dessus de la médiocrité. Sa venue dans les Pays-Bas eut des suites très-fâcheuses.
Il ne paroît pas que d'abord il en avoit été question.
Nous voyons en 1577 les Etats-G. lui demander des troupes, mais non pas ses secours personnels. Du moins dans sa réponse
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Ga naar margenoot+(Bor, p. 873) il n'en dit rien; bien au contraire, il recommande le Prince d'Orange (ci-dessus, p. 152).
Néanmoins, d'après Bor, Aldegonde, envoyé à Worms (p. 355), en avril 1578, pria le Duc, au nom des Etats, de venir promptement: p. 952a. Aussi Casimir s'attendoit-il déjà en marsà cette offre (ci-dessus, p. 317).
Le Duc hésitoit; mais il se décida par les offres d'Elizabeth. Le 1 de mai, ‘le Marquis de Havrech, Monsr de Famar et le pensionaire Imans ont fait rapport que sa Maté réginale d'Angleterre ayant resenty que les François et l'EscossoisGa naar voetnoot(1) se commençoient à esmouvoir, à cause de quoy sa dite Maté n'estoit d'intention de laisser sortir de son royaulme aulcun Anglois, qu'elle désiroit illecq retenir pour la défence de son royaulme; mais estoit d'intention d'augmenter les reytres de Casamire, comme son Ambassadeur Rogerius l'avoit plus à plain déclaré aux Estatz; [mais] oultre certains cohseilliers furent députez pour traicter avecq eulx [icy], ausquelz dirent que sa Maté n'avoit encores satisfaict à sa première promesse, sur quoy ilz dirent que la bonne intention de sa Maté n'estoit
altéré, combien que le secours de Angleterre soit changé en celluy d'Almaigne. - TantGa naar voetnoot1 y a que les principaulx des ministres sont par les Espagnolz gaignez, selon qu'on présume des propos qu'ilz tiennent, en conformicté de quoy sa Maté doibt avoir dict
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Ga naar margenoot+qu'elle despèreGa naar voetnoot1 quasi des affaires de par deçà, sy on neprentaultrement les affaires de guerre à coeur que l'on n'a faict jusques à présent, d'aultantGa naar voetnoot2 que l'on ne s'atacque à l'Espagnol, ennemy commun de nostre patrie, ains plustost à trousser les ungs aux aultres au col, ce que ne convenoit au temps présent. Toutesfois, après plusieurs propos, sa Maté a presté au dit Sr Marquis 20.000 escuz, et laissé suyvre une bonne quantité des munitions de guerre, comme salpètre et poultre, ayant le dit Sr Marquis présenté aux Estatz de compter les dits 20 000 escuz, à condition que les Estatz luy donneront lettres d'indemnité, veu qu'il est obligé [en] son particulier: Rés. MSS. d. Et-G.
V. Meteren dit expressément que l'augmentation de troupes, en conséquence des ordres d'Elizabeth, détermina le Duc à prendre le commandement (‘hetwelcke soude synen eyghenen Persone doen afcomen om die te voeren, dewyle de eerste bestellinghe niet groot genoech en was, nae eisch ofte reputatie van syn Persoon:’ p. 138c).
La chose, conforme aux désirs des plus violents d'entre les Réformés, déplût fort au Prince d'Orange. Il y voyoit avec raison un nouveau germe de désaccord: ‘Dese veranderinghe werdt van eenighe Provincien en Staten, die de Religie meest toeghedaen waren, onbedachtelyck aengenomen, meynende die daermede te stabilieren, maer de Prince en ander voorsichtige Heeren hebben daer seer teghen gheweest... De Walsche Provintien en d'andere die meest de Catholyksche Roomsche Religie toeghedaen waren, begonsten achterdencken te cryghen als of de Prince en die van Hollandt en Zeelandt, met de Coninginne van Engelandt, door den Persoon, macht en middel van Cazimirus, eenige conqueste oft veranderinghe van Religie voorgenomen hadden, soeckende onder haer de Landen te deylen en eyghen te maken, onder 't deksel van Religie, oft ten minsten haer authoriteyt in de Landen stabilieren dat sy van gheenen aensien neffens haer wesen souden:’ v. Meteren, 138c.
C'est sans doute à ceci que se rapporte un passage curieux de Languet. Il avoit conseillé de prendre le Duc pour chef des pen- | |
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Ga naar margenoot+sionnaires de la Reine en Allemagne (p. 152); mais jamais il n'avoit eu l'idée qu'on devoit l'envoyer dans les Pays-Bas. Il écrit le 2 mai à Sidney: ‘Vos non satis constanter visi estis vestras res hic agere. Erras si credis me istorum consiliorum fuisse participem. Meministi longe aliud fuisse id quod petii a te ut ageres, nec potuisse Orangio principi aut cuiquam alteri nobiscum sentienti improbari. Scio tanto numero militum non fuisse opus Belgis... Populus judicabit medicinam ipso morbo esse graviorem:’ ad Sydn. p. 328. Il indique assez que ce qu'il désapprouve c'est le départ de Casimir en personne. ‘Ego sum in ea sententiâ ut non sperem quidquam feliciter in eo bello administratum iri, si ab Orangii sententiâ et consiliis discedatur:’ l.l.
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voetnoot(1)
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Escossois. Ce n'étoit pas un prétexte. La déposition du Régent Morton (T.V. p. 551) donnoit de sérieuses inquiétudes. Walsingham, ayant appris cet événement, écrit le 16 mars: ‘their civil and domesticall broyles come very evill to passe in this combustion abrode; the tyme requireth an unitie and perfect agrement rather in them that make profession of that trewthe which is elsewhere impugned and hathe so mighty enemies.... Both parts, I knowe, will and may pretend maintenance of the gospell, and entertaynment of good amity with her Majestie and crowne....; but a third faction shall have the better entrance to worke his purpose:’ Queen Eliz. and her Times, II. p. 79.
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