Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome III 1567-1572
(1836)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CCCXXXIII.
| |
[pagina 341]
| |
Ga naar margenoot+N.G. Hessens, I. 532. Maintenantle Prince lui-même saisit l'occasion de lui demander conseil; voyez p. 345. Bien que le Landgrave craignit beaucoup de se compromettre, on ne pouvoit guère douter de sa bonne volonté. Aux preuves de sa sollicitude pour les Pays-Bas on peut ajouter que déjà en 1566 il donna des secours pécuniaires: ‘Er legte die Mitgift seiner Gemahlin, 32,000 fl., in Antwerpen auf Zinsen.’ V. Rommel, l.l. p. 529. Il étoit indigné contre le Duc Eric, ‘den er einen Büttel der Inquisition nannte.’ l.l. p. 533. Quant au refroidissement qu'il fit paroître en 1568, et la répugnance à laisser partir Fr. de Rolszhausen (voyez no 319a et 322), les nouveaux détails communiqués récemment par M. v. Rommel prouvent que cette circonspection extrême fut causée en grande partie par l'influence de l'Electeur de Saxe; bien qu'il en résulte aussi que l'Electeur et le Landgrave ont contribué indirectement aux frais de l'expédition. Les passages y relatifs sont trop remarquables pour ne pas trouver ici une place. ‘Der Kurfürst von Saxen, einen bedenklichen Brief des Kaisers mittheilend (worin dieser erklärte, die Niederländer seyen eine hochträchtige Nation, die seine Warnungen verachte, er wolle um ihretwillen keine Unlust auf sich laden) rieth zur Aussöhnung, erklärte sich aber, mit Rücksicht auf seine Nichte, des Prinzen Gemahlin, unter dem Siegel höchster Verschwiegenheit, zu einem Anlehn von 100,000 Gulden bereit. Hierzu gab L. Wilhelm gegen Verschreibung Johanns von Nassau das Hessische Angebühr; Graf Günther von Schwarzburg die Bürgschaft seines Landes; der Prinz, durch Alba seiner Güter beraubt, zur Gegenversicherung, wie er dem Landgrafen schrieb, “seinen eigenen Leib, den ihm Gott gegeben.” - Während Wilhelm von Oranien an L. Wilhelm schrieb, auf Rollshausen als einem trefflichen berühmten Kriegsmann stehe, nächst Gott, alle seine Wohlfahrt, er wolle dafür dem Landgrafen nach seinem Vermögen dienen, widerrieth besonders der Kurfürst August dessen Beurlaubung eben wegen seines Ansehns und seiner Würde als Hofmarschall und Obrist, da auch L. Philipp sich erklärt habe, weder heimlich noch öffentlich sich in diese Handlung ein zu lassen; es werde dies, schon der kaiserlichen Mandate wegen, dem Landgrafen und seinen Brüdern zum Verweisz und Verdacht | |
[pagina 342]
| |
Ga naar margenoot+gereichen; Alba habe schon den Grafen Ludwig von Nassau in Ost-Friesland geschlagen und werde sich von dort aus der Herrschaften Schauenburg u.s.w. annehmen, wo Hessische Lehen waren. Rollshausen verlegte nun den früher bei Wildungen angelegten Muster-Platz.’ l.l. p. 532. On retrouve dans la lettre du Landgrave au Prince (voyez ci-dessus, p. 274, sq.) presque tous les arguments de l'Electeur. - Le Landgrave Philippe avoit recommandé, par testament, à ses fils de conserver, autant que possible, avec tout le monde des relations pacifiques. V. Rommel, Ph.v. Hessen, I. 577. Monsieur mon frère, je vous amvoie si joinct la responce que fais à Messeigneurs les PrincesGa naar voetnoot(1), Mons. l'Amiral et à mon frère, ensamble la lettre qui je escris à Monsieur d'Ossomville tout ouvertes, affin que puissies veoir ce que j'écris, et, si le trouves bon, les amvoier aussi ouvertes à Monsieur de Ossomville, affin que de Haidelberghe il puisse dépescher le Capitain que Monsieur l'Amiral at amvoié. En cas que le dit Seigneur de Ossomville fusse peuttestre parti, porres donner les lettres au dit capitain et les faire plier comme il désir. Je crains seulement que, si mes lettres sont détroussés par les inemis, ilz entendront facillement le peu d'espoir qu'il y ast qu'ilx soient secourrus des Princes de pardeçà, et que cela les encorragerat davantaige; d'aultre part n'ey osé fallir les advertir, le plus couvertement qui j'ay peu, en quel estat | |
[pagina 343]
| |
Ga naar margenoot+nostre négociation est, puisqu'ilx me prient si fort de le faire; car il seroit à craindre que sur vaine espoir ilx porriont refuser une paix ou faire aultre chose quil leur viendroit à ung préjudice irrécupérable: à ceste cause je escris à Monsieur de Ossomville leur voloir escrire par ciffres bien particulièrement, et s'il trouve que je escris trop ouvertement et que mes lettres porriont apporté quelque inconvénient, estant interceptés, qu'il les retigneGa naar voetnoot1; jevous prie en voloir aussicommuniquer au dit capitain et entendre son advis et le mander à Monsr de Ossomville, si il est encores à Haidelberge; sinon il fault dépescher le dit capitain avecque mes lettres et le recommander à Dieu. Le Conte de Schwartzbourg mon frère est de retour, n'aiant rien effectué touchant le différent entre le Conte de Oldenbourg et ceulx de BremeGa naar voetnoot(1): il m'at dict avoir par plusieurs fois communiqué avecque Georg van Hol de mes affaires, assavoir ce qui je porrois escrire aulx coronelx et rittmaistres, et traicter avecque eulx; l'autre point est où je me porrois entandis retirer et tenir jusques à ce que l'on voie qué chemin les affaires porriont prendre, tant du costé de l'Empereur comme des gens de guerre. Or quant au premier point, ay prié mon frère le Conte Güntert le voloir mester par escript, tout ainsi comme il luy samble et Georg van Hol que l'on porroit escrire aulx coronelx et rittmaistres; il m'at dict, qu'il le ferat: je le vous amvoieray incontinent affin que le voies me mandant vostre advis. Quand à l'aultre point, il m'at dict qu'il at par plusieurs fois discourru | |
[pagina 344]
| |
Ga naar margenoot+avecque Georg van Hol et aultres, mais que nulluyGa naar voetnoot1 est de ceste opinion qui je me retiere devers vous ancores, et cela pour plusieurs raisons, premièrement, voiant que néGa naar voetnoot2 que quatre ou cinq chevaulx, que le hasard et trop gran pour moy d'aller par le champs, et que ne porrois aller si secrètement que facillement je suis découvert; de tant plus maintenant que tout le monde scait que suis venu issi pour pourchasser ung secours pour les povres Crétiens, et que à ceste cause tous ceulx qui tiennent le partie du Roy, cherseront tous moiens pour me faire une haste, que le Duc d'Alve de l'autre costé ferat le mesmeGa naar voetnoot(1); que, puisque suis redebvable ancores au gens de guerre, que facillement l'on trouverat ung estat de blistres, qui pour gainger de l'argent se adventureront de me faire ung maves tour; cela est quant à aller par le champs: de demorer à Dillenbourg disent que c'est une plasse forte, | |
[pagina 345]
| |
Ga naar margenoot+et que moy estant là il y viendrat de tout costé gens estrangiers lesquelx, oires qu'i feront semblant de venir comme amys, porroit estre qu'i seront là amvoié par le Duc d'Albe pour espier la plasse, ou bien pour me emposoner; que la dépens serat aussi plus grande à cause de tant des estrangiers, que le gens de guerre, comme estant voisins, porriont aussi entreprendre quelque chose sur la plasse, espérant par ce moien d'avoir leur paiement, et plusieurs aultres raisons. Le Lantgrave, auquel avois aussi escrit pour avoir son advis touchant ma femme, me responde comme vous verres par sa lettre, et est entièrement aussi de ceste opinion; de sorte que le dit Conte Güntert seroit d'opinion qui je demorisse avecque luy ancores ung temps, et à ceste occasion sont venu le Conte Hans GüntertGa naar voetnoot(1) et le Conte AlbertGa naar voetnoot(2) me prier tous trois par ensamble que je volusse demorer et prendre la pacience avecque eulx, me. offrant tout plain de honestités, de quoy certes leur suis obligé. Quant à moy, je le vous ay bien volu mander leur advis, pour vous prier me voloir mander le vostre: pour moy je serois bien de oppinion, en cas que ma femme ne vinse à Dillenbourg, de demorer ancores issi quelque temps, mais si elle vient, serois résolu de faire ung tour jusques à là le plus secrètement que je porrois, et allors prendre une résolution avecque vous et Madame ma mère ce qui je aurois affaireGa naar voetnoot1; par | |
[pagina 346]
| |
Ga naar margenoot+quoy je vous prie me mander si ma femme viendrat ou point, et aussi en quel estat son affair est touchant son douair; aussi si mon secrétair n'ast rien négocié avecque le Sr de Dolhain. Je ne vous mande nulles novelles pour ce que verres par les lettres tout celles qui je scay. Je vous prie aussi me mander si l'homme de Monsieur de Ossomville est arrivé à Dillenbourg avant son maistre, ensamble si aves receu la lettre qui je vous ay escrit de Sundershausen... De Arnstat, ce 17 de janvier Ao 1570.
Vostre très affectionné frère à vous faire service, Guillaume de Nassau.
A Monsieur, Monsr le Conte Jehan de Nassau, mon bien bon frère. |
|