Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome III 1567-1572
(1836)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CCCXXI.
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Ga naar margenoot+combein sont advanchez [iccy] tous ecquipaiges tant de peidt que de cheval, syesse qu'y ne restera à moy de faire toutes les diligences possybles, et ay à cest effect despeché de bon matin devers le Sr de Brandenbourgh, 4 lieues d'ycy, pour me venir trouver, ce que pense il ferat, ayant esté faulx le bruict quy at couru de luy. Au reste n'estant en cette ville le [conduige] de vostre maison, me suis advyzé de faire ouvrir à Jehan MorGa naar voetnoot1 vostre pacquet pour redresser ce en quoy vostre service poldroit estre retardé par son absence, comme il vous escript plus au long, à quoy me réfère. J'ay faict aussy dès hier au soir tenir vostre lettre, Monseur, au Conte de Berghe; mais, à ce quy m'ast dist ce matin, y a peu d'apparanche et m'est d'adviz il doibt dépeischer devers vous. Je luy ay faict des assez aigres remonstranches, mais le tout n'at reins aydé, par faulte que nul luy veult débourzer sur ces beins, et semble, non obstant des diligences de ceulx quy ont plein pouvoir de mon cousin de Culenbourgh, que la mesme faulte y est, dont y me desplaist, craindant que par là le principal noz manquerat, sy n'est redressé ou par ce que Monseur vostre frère at saulvé, ou par ce quy ont peu estre désigné pour les confédérés; lesquelz seroyt dommaige de n'employer avecq ung monde d'aultrez gens de bein qu'y sont prectz de mourir pour vostre service, et ne faiz doubte le nombre s'en augmentera journellement, estante l'inquisition introduicte maintenant par tout le PaysBas, quy ne peult estre aultrement sy non que déplaisant à touz gens de bein et d'honneur. J'ay aussy délibvré vostre lettre au Sr de Rumen, lequel | |
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Ga naar margenoot+s'excuseroit voluntiers sur la cherge que luy oeuffrez, mais enfin at pryé d'avoir loisir à se déterminer, et espère, pour nous estre fort duisable, et pour se debvoir ung chacun esvertuer en ce que ordonnez, il luy condescenderat. Jehan Baze ferat son extrême sur ce que luy avez commandé. Je m'en vay à cest instant vers Madamme ma bellemère et ne fauldray vous advertir de que aurai peu traicter avecq elle... De Couloigne, ce premier d'aoust 1568.
L'entièrement vostre obéyssant prest à vous faire humble service, Anthoine de Lalaing.
A Monseur Monseur le Prince d'Oranghe, Conte de Nassaw. Le 24 août le Comte de Hoogstraten écrit de BryselGa naar voetnoot1 au Comte Louis de Nassau. ‘Oires que ne doubte aurez meilleure cognoissance de la qualité de ce porteur Nicolas van der Borch que moy, que le tiens néantmoins pour fort homme de bien, si est ce que l'ay bien voulu accompaigner de ceste et vous prier qu'il vous plaise l'employer selon que pourrez cognoistre. Il l'aura merité en Frise dont certes recepveray grand plaisir. Et des occurreuees d'icy ne vous scaurois mettre aultre chose sinon que journellement suis entendant à faires exerciter mes gens à tirer aux butes, puisque ne s'offrit encoires occasion le faire sur les ennemis, espérant qu'il bientost se pourront employer en meilleur endroict; et que depuis hier sont augmentez de plus de deux cens’ (M.S.). |
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