Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome III 1567-1572
(1836)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
[pagina 152]
| |
Ga naar margenoot+(Tom. I. p 34.) sembleroit écrite le 17 janvier 1568 (voyez la lettre 294); mais il y a une difficulté; c'est que par le 10 du mois présent on doit entendre le 10 décembre (voyez p. 141.) Il se peut toutefois que le Prince se soit trompé et ait voulu écrire le 10 du mois passé: nous croyons même que cette supposition a quelque probabilité. - Il paroît que le Duc d'Albe avoit accusé l'Electeur auprès de Maximilien II, en lui attribuant des intelligences avec le Prince contre le Roi Philippe. Monsr. Jé receu vostre lettre et vous remercie etc. Je ne me peux assés esmervillé la raison quil ast meu au Duc d'Alve de faire dire tel chose à l'Empereur, car il est impossible humainement qu'il eusse sceu la responce qu'il at pleu à vostre Exce me faire, ce que jé receu au primier le 10 du présent, de fasson que en 6 jours il eust fallu que le Duc d'Alve, l'Empereur et vostre Exce eussent eu l'advertissement; mais pens certes qu'il soit plustost procedé par présumption et discours, aiant entendu que estois en ce quartier, si ce n'est que vostre Excellence me ayé escrips quelques aultres lettres, qui porriont avoir esté interceptés et n'estre venu entre mes mains; d'aultre part aussi comme ilx ne cherchent que par tous moiens me faire point seulement estre en la mavese grâce du Roy mon maistre, mais aussi en celle de l'Empereur et me mestre en défidence auecque les Princes d'Allemaingne, je pens que serat esté la plus principalle occasion, puisqu'il ast donné à cognoistre à Sa Maté que je demande grande aide et assistence à vostre Exce, ce que toutesfois il ne se trouverat et m'en remes à vostre Exce: car luy avoir demandé conseil et advis en mes perplexités, ne me peus persuader que Sa Maté Impériale le porroit prendre de mauvese part, comme il ne seroit aussi raiso | |
[pagina 153]
| |
Ga naar margenoot+nable, et la principale occasion de toutte me semble avoir esté que point seulement devers l'Empereur, mais aussi devers tous aultres Potentas ilx désiriont de les persuader que je serois abandoné de mes principaulx Seigneurs et amys, affin que si j'eusse quelques ungs vers les dits Potentas qui me veullent du bien, que par ce moien il se retirassent de moy et me faire ainsi avoir ung mauvès bruit par toutt; car certainement entre tous infortunes il n'y a plus grande que de se veoir abandoné de ses seigneurs et amys. Parquoy je supplie bien humblement vostre Exc., comme à celluy qui scait si jé demandé par si devant ou maintenant quelque aide contre le Roy mon maistre, en opurtunité fair mes excuses vers Sa Maté, ou bien si elle treuve convenir que le fasse moi mesme, allégant que en suis adverti du Pais-Bas etc., ensuiveray très voluntiers en ce et en tout aultre chose le plaisir de vostre Exc. En oultre aussiGa naar voetnoot1 |
|