Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CCXXVIII.
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Ga naar margenoot+lieu chastiez, jusques auquel temps on leur devoit tenir bonne mine. A Dendermonde M. d'Egmont s'étoit engagé ‘à communicquer ces lettres à Son Alteze et luy demander rondement ce qui en estoit.’ Le Petit, 186b. Monsieur. J'ay veu par vostre lettre du 13e que vous aves resceu celles que vous avois envoié, desirant bien de sçavoir quelles sont les pratiques nouvelles d'Alava, car sy vous ne m'en mandes, je vous asseure que n'en sçauray guerres d'ichy; car Madame trette avecq moy comme avec homme de quy elle at mauvaise opinion, et n'ay failly de luy monstrer l'extret de la translation de la lettre que vous sçaves; de quoy certes elle s'et trouvé empêchée: siesse qu'elle jure que s'et la plus grande vilagnerie du monde, et que, pour plus montrer que s'et une bourde, elle dit qu'elle le ferat ariere coucher en Espaingnol par le frère d'Armenteros, affin que l'on voie plus à plain le tort que l'on luy fet et que s'et ung vray pasquil fameulx et qui doit ettre forgé pardechà, et beaucoup de chozes semblables. Je ne luy ay respondu aultre, sinon que le dy escript ne m'en fesoit tant croire comme d'aultres chozes, mes que de chela il failloit avoir pasience et que nos services ne méritoient telle récompense; et tout sesy s'et passé en plain conseil, car je ne parle point à part, car il semble que je suis tout nouveau venu en ce monde, et je fuse desgà party d'ichy, ne fût que j'atens | |
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Ga naar margenoot+Monsieur l'Amiral, quy doiet ettre ichy demainGa naar voetnoot(1) et oussy les députés de Flandres, quy vienent remontrer bien vivement le piteulx estat en quoy le pais se treuve, et vienent sergésGa naar voetnoot1 de trettéGa naar voetnoot2 avec les aultres estas, en cas ilz en trevent ichy; mes, à ce que je vois, ils n'y at ichy encores nulz desputés, quy etGa naar voetnoot3 une grande faulte. Madame parle d'envoier ung gentilhomme par la poste vers le Roy, pour le fere résoudre sur les Estats-Généraulx. Ne sçay encoires quy se serat, en fin s'et une femme nourie en Rome, il n'y at que ajouter foy. Le Conte de Mansfeldt la gouverneGa naar voetnoot(2). Dieu veule que tout voieGa naar voetnoot4 bien, mes les apparenses en sont petites; mes fesant comme nous avons toujours fet, il fault espérer que Dieu nous aiderat contre toutes mauvaises intensions que l'on at pour nous nuire. Je suis mervileusement mary d'avoir entendu que Monsieur le Duc de Clèves soiet sy malade comme l'on m'at dit, quy sont bien mauvaises nouvelles. Je prieGa naar voetnoot5 luy ettre en aide et sur ce m'en vais vous beser les mains, priant le Créateur vous donner ce que plus desires. De Bruxelles, ce 15 d'octobre.
Vostre serviteur et bon amy, Lamoral d'Egmont.
Je ne faudray vous avertir ce que se passerat avec ses députés de Flandres.
A Monsieur Monsieur le Prince d'Orenge. |
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