Brieven. Deel 2. 1 januari 1930-31 maart 1931
(1978)–E. du Perron– Auteursrechtelijk beschermd601. Aan F. Hellens: Brussel,Ga naar voetnoot1. 11 oktober 1930aant.Bruxelles, le 11 octobre 1930. 104, Boulevard Brand Whitlock. Mon cher ami, J'ai relu, et retrouvé, En écoutant le bruit de mes talons. Je pense que PaulhanGa naar voetnoot2. aimera beaucoup cela. Seulement, voici comment il faudra faire, selon moi. Ne pas mettre d'avant-propos, mais employer ce morceau-là comme le début même du conté. Même mettre: Nice, Noël 1917 en tête, cela ferait très bien. Puis, comme dernières phrases: ‘...une voix grise qui me rappelait un bout de ma vie, des souvenirs depuis longtemps classés. C'est ainsi, etc.’ - Puis, mettre le reste à la première personne. Le type s'Appellerait Maurice, mais dirait: je. Changer aussi le nom du bonhomme du Rendez-vous,Ga naar voetnoot3. qui, en ce moment, s'appèle toujours Frédéric, je crois. Tu aurais ainsi un François (? ou Albert?), un Maurice et un autre-qui-raconte, et qui formeront à cux trois, une gentille partie de toi-même, et, par leurs confessions, un très agréable bouquin. - Je pense que dans En écoutant... aussi, il y a quelques longueurs à supprimer. Relis-le et enlève quelques phrases; fais plus simple, comme des vrais souvenirs. Greshoff me réclame le livre pour lui; et, du reste, tu verras toi-même mieux que quiconque, en relisant ton bouquin après bientòt quinze ans, ce qui est ‘vrai’ et ce qui est plutôt de la ‘littérature’. Dans l'ensemble je trouve ce morceau très bon. Il fera très bien entre Le Fauteuil Rouge et Le Rendez-Vous... C'est sa place, je crois. Ne pas mettre avant Le F.R.; tu diminuerais trop celui-là. Es-tu en train de le refaire? Quand te reverrai-je? J'ai été pris par un nouveau ‘drame’ harce- | |
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lant et ridicule. Lundi je me verrai oblige d'accompagner ma mère à Gistoux (qui doit s'y preparer pour passer l'hiver à Brux.), c.à.d. que je risque d'y rester cinq ou six jours. Si vendredi prochain je suis de retour à Brux., je me rendrai volontiers chez les Delgouffre. Sinon, tu m'excuseras; c'est que je m'occuperai de mes devoirs d'agence-depolice, c.à.d. de défenseur naturel de ma vieille mère. J'espère, de toute façon, te revoir bientôt, ainsi que cette pauvre Maroussia, qui, décidément, n'a pas eu de chance avec les petits. Simone aussi t'envoie ses bons souvenirs. Ton ami EduP. |
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