De patriottentijd. Deel 2: 1784-1786
(1898)–H.T. Colenbrander– Auteursrecht onbekend
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1. - Mémoire pour servir d'instruction au sieur Marquis de Vérac, maréchal des camps et armées du roi, lieutenant-général de la province de Poitou, allant en Hollande en qualité d'ambassadeur de sa MajestéGa naar voetnoot1).Le zèle avec lequel le Sieur Marquis de Vérac a rempli les missions de Cassel, de Coppenhague et de Russie, a déterminé le Roi à le nommer son Ambassadeur auprès des Provinces Unies des Pays-Bas: cette marque de confiance prouve d'autant plus le contentement que Sa Majesté a des services du Sieur Marquis de Vérac, et l'opinion qu'Elle a de sa capacité et de sa prudence, qu'il vient de s'établir entre la France et les Provinces Unies les raports les plus importants, et que l'occupation la plus essentielle de l'Ambassadeur du Roi sera de concourir, par la sagesse de sa conduite, à les consolider, et à en assurer la durée. Le Sieur Marquis de Vérac, au moïen de la communication qui lui a été donnée de la correspondance du Sieur Duc de la Vauguyon, connoit les circonstances qui ont insensiblement conduit les Hollandois à prendre part à la dernière guerre, et à proposer ensuite au Roi de se lier plus étroitement à lui par un Traite d'Alliance. Cette ouverture interessante ne pouvoit qu'être très agréable au Roi, parce qu'elle le mettoit en mesure d'arracher enfin les Provinces Unies à l'Angleterre et de s'assurer un coopérateur très-précieux dans les guerres futures contre la Grande Bretagne. Les bases de l'Alliance dont il s'agit n' ont pas tardé à être arrêtées; et quoique le Traite ne soit pas encore signé, le Roi ne se regarde pas moins comme engagé dès à présent à remplir toutes les obligations qui y seront énoncées. Volgt een uitweiding over het conflict met den Keizer. Lorsque l'accommodement avec l'Empereur aura été consommé. le Sieur | |
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Marquis de Vérac n'aura plus qu'à cultiver l'attachement que les Hollandois manifestent pour la France, à veiller sur l'exécution des articles de l'alliance qui concernent la République, et à suivre toutes les démarches que la Cour de Londres pourra faire dans la vuë de l'affoiblir. Le Sieur Marquis de Vérac aura surtout un oeuil attentif sur la Marine hollandoise, parce que sans forces maritimes la République seroit non seulement un allié inutile, mais memê embarassant pour la France. Le Roi n'a aucune raison de désirer qu'en tems de paix les Hollandois aïent une armée de terre considérable; ainsi il verra toujours cet objet avec d'autant plus d'indifférence, qu'en manifestant une volonté à cet égard, il contrarieroit les vuës des patriotes, qui croient devoir affoiblir l'influence stadhoudérienne en affoiblissani l'armée dont ce Prince est le chef presqu' indépendant. Cette autorité a été vivement attaquée dans ces derniers tems, et elle a subi des restrictions sensibles. Il est aisé de concevoir combien M. le Stadhouder en a été affecté: son ressentiment contre les Patriotes a manqué d'établir le schisme le plus funeste à la République; et il n'a été arrêté que par la crainte qu'ont inspirée les prétentions et les démarches de Sa Majesté Impériale. Il n'est que trop à craindre que l'esprit de parti ne se produise dans toute sa force lorsque la République sera sortie de la crise où Elle se trouve présentement. Le Sieur Marquis de Vérac fera tout ce qui dépendra de lui pour l'empêcher, en n'emploiant toutefois que les moïens que lui fournira la confiance qu'il aura réussi à inspirer aux patriotes: mais si ses exhortations sont infructueuses, il s'abstiendra de prendre part soit directement soit indirectement à la querelle, et si l'on lui demande de ses conseils, il se bornera à répondre qu'il est de l'intérêt comme de la justice des patriotes, si de nouvelles réformes sont nécessaires, qu'ils ne portent aucune atteinte à la constitution de la République; que ce sera le seul moïen de prévenir des interventions étrangères, qui, ainsi que l'expérience ne l'a que trop prouvé, sont toujours embarassantes pour un Etat indépendant. Quant à M. le Stadhouder, s'il marque quelque confiance à l'ambassadeur du Roi, celui-ci ne lui dissimulera pas l'intérêt que le Roi prend à la tranquilité et à la prospérité de la République, et combien Sa Majesté est persuadée que ce double but ne sauroit être atteint tant que l'harmonie inférieure ne sera pas parfaitement rétablie sur une base solide; qu'il est de l'intérêt de ce Prince de concourir à cette révolution salutaire, même en faisant quelque sacrifice si cela est nécessare, et qu'aussi longtems que Sa Majesté le verra bon Républicain, il pourra compter sur l'affection la plus sincère et la plus constante de sa part. Du reste le Sieur Marquis de Vérac ne s'ouvrira avec M. le Prince de Nassau sur les affaires politiques qu' autant que les patriotes n'y trouveront aucun inconvénient; ce Prince doit nous être suspect par son Anglomanie reconnuë; et nous avons un grand intérêt à menager les chefs du parti Républicain parce que c'est à leur courage et à leur perséverance que le Roi est redevable du changement qui s'est opéré dans la République en faveur de la France. | |
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On s'abstient d'entrer dans ce Mémoire dans des détails sur le cérémonial que l'Ambassadeur du Hoi aura à observer lors de son arrivée à la Haye, parce qu'il les aura trouvés dans la correspondance de son prédécesseur, et qu'il n'aura rien de mieux à faire que de s'y conformer en tous points. On ajoutera seulement, que l'on a refusé jusqu'a présent le titre d'Altesse Royale à Madame la Princesse Stadhouder, et que le Roi autorise son ambassadeur à le lui donner; il est du à cette Princesse à raison de sa naissance, et Elle sera certainement sensible à cette attention qui ne tirera aucunement à conséquence.... Fait à Versailles, le 4 janvier 1785. (signé) louis. gravier de vergennes. | |
2. - De Prinses aan Frederik de Groote, 28 Maart 1785Ga naar voetnoot1).- Le début de M. de Maillebois est fort bien, et le Prince fait son possible pour lui procurer tout ce qu'il peut raisonnablement attendre.... | |
3. - Maillebois aan Vergennes, 3 Mei 1785Ga naar voetnoot2).- J'avance bien peu, Monsieur le Comte, dans mon plan de conciliation et de reconciliation. Monsieur le Prince d'Orange déjoue sans cesse les plus belles combinaisons. Il a tout près de luy des esprits faux et bornés, et plus loin des conseils qui rompront toujours les mesures sages que j'ay adoptées, et que le parti dominant a approuvées; j'y mets, je vous assure, la patience la plus grande, mais je crois la plus inutile. J'ay gagné quelque chose pour le travail militaire dont il me renvoye assez exactement les détails, mais il échappe après aux démarches convenuës, et surtout aux résolutions. J'ay enfin pris le parti dans les conférences avec Messieurs du Conseil d'Etat de porter mes questions et de faire mettre à cöté des réponses cathégoriques, sur lesquelles pourtant il faut encoure revenir plus d'une fois pour en réclamer l'éxécution. La lenteur des pensees et des formes est un grand obstacle au bien que l'on pourrait faire dans ce pays-cy; aussi j'ay pris pour devise consilio et patientia. Je crois les avoir déterminés à quelques négociations en Allemagne qui pourront d'icy à quelques mois produire 4 à 5000 hommes; il en manque | |
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au moins 6000 au complet de leur armée, et ce seroit beaucoup ai, les places gardées, on pourroit mettre 15 à 16000 hommes en campagne. J'espère dans quelque tems vous mander quelque chose d un peu moins vague sur mes objets. Celuy que je ne perds pas de vuë est le désir de faire le bien et d'être également utile à mes deux patries. | |
4. - Maillebois aan Vergennes, 7 Mei 1785Ga naar voetnoot1).- Personne icy ne désire plus la paix que moi, parce que je la juge nécessaire à l'état violent de la République, et encore plus parce que leur militaire a le plus grand besoin d'une reformation qui ne sera pas l'ouvrage d'un jour. Je suis occupé depuis trois semaines à arranger un camp d'instruction dont l'époque est soumise à la marche des négociations. Ce camp m'a été demandé il y a un mois par les Etats-Généraux non seulement pour l'instruction des troupes, mois pour indiquer une contenance plus énergique pendant les négociations. Quand il a été question de désigner les troupes que l'on pourroit rassembler sans dégarnir les places et les postes, nous n'avons trouvé qu'un mille hommes au plus. Vous jugez, Monsieur le Comte, que je n'ay pas un grand empressement de compromettre ma réputation à la tête de 15 mille écoliers, sans un seul officier général capable de les conduire et de me seconder, car je peux vous assurer qu'il n'y en a pas un seul à qui je voulusse confier mon avant-garde. L'espèce des hommes est bonne et la tenuë est excellente; la discipline est inégale, et l'instruction est mauvaise dans les corps où elle n'est pas nulle. Les Patriotes me demandent avec instance le plan d'uue constitution qui établisse une meilleure formation et une amélioration dans les troupes de l'Etat, j'en sens la nécessité, mais le cahos est si grand, les intérêts si divisés, que je travaille doucement. D'ailleurs, je suis perpétuellement contrarié et dissous par le Prince qui en apparence me marque de la con-fiance et une grande déférence, mais il n'est presque jamais de bonne foy, et quand il l'est, ses entours le dérangent et le font varier à leur volonté; ils l'entretiennent dans le principe faux et malheureux qu'il ne peut se remonter que par le trouble et non par la conciliation. Il arrive de là que je n'ay pas encore pu l'amener à une forme de travail suivie et méthodique. Les bonnes têtes, les gens sages, même ceux de son parti, m'ont pressé de l'engager à former un département militaire pour l'expédition des affaires; je le luy ay proposé dix fois; il a l'air de l'approuver, mais quand je n'y suis plus il écoute ses petits conseils et il recommence à travailler seul, et à tout brouiller ou à ne rien faire. Quand il nous assemble au Conseil d'Etat pour y prendre des résolutions sur des objets qu'il ne peut pas décider seul, il tache d'éluder les décisions, mais j'ay paré à cette ruse en ne lassaint pas séparer la conférence sans que l'on ait écrit les décisions; je les remets alors au Trésorier-Général en présence des membres du Conseil, et il prend la résolution des Etats-Généraux. | |
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Voilà, Monsieur le Comte, un aperçu de ma position qui vous fera voir combien la sagesse et la patience doivent présider à ma conduite; jusqu'icy je n'ay mécontenté personne; ce ne sera pas moy qui me laisseray le prescrire.... | |
5. - Maillebois aan Vergennes, 26 Mei 1785Ga naar voetnoot1).- Monsieur le Comte. Je sens que vous devez être plus accoutumé que moy aux formes républicaines. Pour moy j'en suis chaque jour plus surpris. Malgré tous mes soins, malgré des mémoires généraux et particuliers remis et approuvés, je n'ay pu rien avancer. Non seulement Monsieur le Prince d'Orange a le sistème d'éluder, de retarder, tout ce qu'on luy propose, mais il a aussi celuy de ne vouloir pas échanger sa maniere de travailler qui brouille tout, et n'expédie qu'à, force de le presser, et souvent mal à propos. Il vient de nous en donner un exemple tout récent en expédiant, sans dire gare à personne, deux jours après l'arrivée de votre dernier courrierGa naar voetnoot2) les ordres aux régimens et aux généraux de se tenir prêts à camper au premier ordre; il y avoit un mois qu'il pochetoit la résolution du Conseil d'Etat pour un camp d'instruction, et je n'ay appris la démarche du Prince qu'en recevant mon ordre. Ce dernier trait, joint à beaucoup d'autres plus ou moins essentiels mais aussi inconséquents, m'ont enfin déterminé (après avoir dit franchement et fortement mon avis) à proposer à Monsieur le Stadhouder une forme pour l'expédition des affaires militaires. La Princesse m'a approuvé, les affidés du Prince out applaudy à mon mémoire, les patriotes m'ont loué et remercié; Monsieur le Prince d'Orange n'a montré que de l'humeur et peu d'envie de se prêter à des vuës sages et réfléchies. J'espérois l'engager par là à prévenir une résolution plus sévère que Leurs Hautes Puissances prendront un beau matin sans le consulter. Vous voyez, Monsieur le Comte, que je n'ay pas un benefice sans charges. L'opinion et le voeu général quand je suis entré étoit que le Prince se servit de moy pour remonter son existence et la considération duë à sa place et à sa personne. Ce qu'on appelle icy le party de l'opposition le désiroit; la Princesse Royale y a fait de son mieux; les affidés du Prince, au moins les plus honnêtes, l'y exhortoient; il n'a consulté que luy-mesme, il m'a trompé, amusé, déjoué et réduit à ne pouvoir me fier en luy sur rien. Ma patience et ma modération n'ont servy qu'à inquiéter les patriotes, mais je suis tranquile parce que je n'ay rien fait qui ne tendit à la conciliation et au bien général. | |
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La dernière lettre que j'ay eu l'honneur de vous écrire vous aura préparé à la démarche que j'ay été obligé de faire hier en présentant aux Etats-Généraux un résumé des 12 ou 15 mémoires que j'ay présentés successivement depuis le 1er avril, pour mettre M. le Prince d'Orange à portée de traiter par ordre les objets qui composent le plan général qui j'ay donné en arrivant pour le rétablissement de l'état militaire de la République. N'ayant pu déterminer le Prince à les examiner, ny discuter, ny repondre à aucun, j'ay demandé à aller faire ma tournee dans les places et sur les frontières. Avant de partir, j'ay voulu rendre compte à Leurs Hautes Puissances de mon travail et de mes vuës. Mon mémoire ce été porté ce matin à l'assembléeGa naar voetnoot1). | |
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J'ay prévenu Monsieur et Madame le Prince et la Princesse d'Orange par les lettres dont je joins ici les copies. Monsieur le Stadhouder a résisté a toutes mes représentations, et après bien des entraves pour éluder et | |
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pour m'amuser, après m'avoir déjoué et trompé sans finesse et sans réserve, il m'a dit tout franchement qu'il vouloit être forcé. Madame la Princesse d'Orange est sans influence et très affligée des prin- | |
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cipes et de l'opiniâtreté de Monsieur le Stadhouder, mais elle est bien persuadée que je ne pouvois pas attendre plus longtems.
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Maillebois aan den Prins, 7 Juni 1785 (copie).- Monseigneur. Les affaires me paroissent arriver à un point où je ne peux plus différer de me mettre à l'abri des reproches et de toute responsabilité: le soin de ma réputation l'exige. Je vais porter ce matin chez M. le Président de la semaine un Résumé sommaire qui mettra sous les yeux de L.H.P. tout ce que j'ai proposé on produit depuis le 1er avril jusqu'au 29 may dans la vuë de servir l'Etat et de remplir ma mission. C'est un exposé simple des faits, sans prémbule et sans réflexions. J'ai cru devoir laisser, avant mon départ pour ma tournee, cette apologie de ma conduite. Tout ce qui m'est revenu depuis hier m'y a déterminé. Je suis,.... etc. | |
Maillebois aan de Prinses, 7 Juni 1785 (copie).- Votre Altesse Royale verra par la copie de ma lettre au Prince la démarche à laquelle m'ont forcé les reproches de partialité, de complaisance, d'inertie et par dessus tout le soin de ma réputation. Je m'étois flatte que le Prince m'éviteroit cette justification et qu'il sentiroit enfin que je pouvois contribuer à sa considération, à sa tranquilité et à sa gloire, mais il me réduit à mes fonctions militaires et au regret de n'avoir pû lui donner toutes les preuves que j'aurois désiré de mon zèle et de mon dévouement, soit par mon travail, soit par mes soins pour une conciliation sans laquelle je crois qu'il ne peut être heureux. Je l'aurois été si j'avois pu contribuer à la satisfaction de Votre Altesse Royale, et à la gloire de Sa maison. Je suis,.... etc. | |
7. - De Prinses aan Frederik de Groote, 9 Juni 1785Ga naar voetnoot1).- Je crois de mon devoir d'informer Votre Majesté sous le sçeau du secret et absolument pour Elle seule, des soins que j'avois pris pour prévenir la démarche de M. de Maillebois aux Etats-Généraux dont M. de Thulemeyer | |
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l'informera san doute par cette poste; depuis le moment de l'arrivée de M. de Maillebois j'ai fait mon possible pour captiver sa confiance et son amitié pour autant que le bien de l'Etat et surtout celui du Prince l'exigeoit;' de leur cöté les patriotes ne négligent rien pour le gagner. M. de Maillebois assure qu'ils n'y reussiront pas, et qu'il préférera de quitter la partie s'il doit opter. Cependant il vient de faire une démarche qui peut avoir pour nous les suites les plus fâchenses. Ses projets de réforme pour la partie militaire, quoiqu' en général assez bons, trahissoient une ignorance marquée des situations locales et de la constitution établie. Dans tout cela je suis allée au devant de ce qu'il pouvoit raisonnablement désirer, pour autant que cela concernoit le Prince, je lui ai même insinué les moyens de parvenir à ses fins sans que cela fasse de l'éclat, mais il insistoit sur une reponse positive du Prince et celui-cy avoit de la peine à se déterminer. Enfin au moment où je lui donnois l'espérance qu' enfin le Prince prendroit une résolution favorable dans quelques jours, il a jugé à propos d'adreser aux Etats les mémoires qu'il avoit remis au Prince et sur lesquels il attendoit sa détermination; sa réputation, sa gloire dit-il, l'obligeoit à cette démarche. 11 paroit de bonne foi, mais il suit de mauvais conseils. | |
8. - Frederik de Groote aan de Prinses, 25 Juni 1785Ga naar voetnoot1).- Le Prince s'est laissé induire par Harris dans une démarche bien déplacée. Il est certain qu' avec le tems un moment peut venir qui favorable aux vuës des Anglois pourra renouer entre l'Angleterre et la Hollande les noeuds de leur alliance, mais je le répète encore, ce moment n'est pas venu et votre Prince par son inconsidération et son étourderie perdra pour jamais ses affaires. Ne voyez vous pas qu'il se démasque entièrement aux yeux du public, et qu'il confirme les François dans le préjugé où ils sont, qu'ils ne pourront jamais être sûrs de votre République, tant que votre Prince aura quelque influence dans les affaires? Je vous dis la vérité comme je le pense, et je conçois fort bien que votre Prince s'échappe et gâte, faute d'un peu de réflection, le travail que d'autres font en sa faveur. Vous l'excuserez en qualité de sa femme; je ne dirai rien, et n'en penserai pas moins. Adieu ma chère Enfant.... federic. | |
9. - De Prinses aan Frederik de Groote, 3 Juli 1785Ga naar voetnoot2).Zij heeft den inhoud van den brief van Z.M. van 25 Juni niet aan den Prins durven mededeelen, en vindt het jammer dat Z.M. aan den laster geloof slaat. De zaak is deze: M. de Maillebois a remis au Prince différens mémoires dont la plupart ne pouvoient recevoir leur sanction que du Conseil d'Etat et des Etats-Généraux; le Prince les a remis où il devoit; la lenteur des délibérations inévitables a impatienté M. de Maillebois qui est très vif et ne connoit | |
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point notre constitution. Parmi ces mémoires il s'en trouvoit un qui concernoit l'établissement d'un département militaire; celui-là regardoit seul le Prince et exigeoit une réponse prompte de sa part, et d'ailleurs le bien du service demandoit des arrangemens à cet égard; mais le mémoire du general françois contenoit parmi plusieurs bonnes choses d'autres absolument contraires à la constitution, et l'on y découvrit la possibilité s'il étoit suivi au pied de la lettre, qu'il porteroit une attiente directe à la dignité de Capitaine-Général; il n'en falloit pas moin pour donner du mécontentement et de l'indécision au Prince qui fit différer sa réponse, et lui fit négliger de lui donner les élucidations sur les raisons qui arrêtoient les délibérations sur les autres mémoires; ce fut là sa principale faute et ce qui donna de l'humeur à M. de Maillebois; une autre de la part de ce Général qui laisse tourajours quelque chose de louche sur son intention quoiqu'il proteste qu'elle est pure et bonne, c'est qu'il l'a fait au moment que je le flattois avec raison d'une prompte réponse du Prince, et qu'il l'a fait à mon insu. |
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