la régence, et à faire solliciter le Prince directement ou sous main, de s'occuper de cette affaire, de faire faire des propositions à la Cour de Londres, etc.; or il ne falloit pour cela que lui faire connoitre sans se compromettre que la Régence ou la ville étoit fort disposée au rapprochement et que s'il pouvoit être pratiqué ayant pour base certaines propositions (qui toutes devoient être ensuite discutées dans la négociation) loin de s'y opposer, la ville y donneroit les mains.
Il a fallu beaucoup de temps pour faire tomber d'accord sur tous les points principaux, tous ceux dont le suffrage étoit nécessaire pour s'assurer de maitriser le reste des opinions, et ce n'étoit que peu de jours avant l'arrivée de l'Empereur que l'on avoit pu réunir les suffrages nécessaires et les faire convenir d'admettre pour base de négociation le renouvellement des traités, une satisfaction convenable sur les papiers de Laurens, et l'annulation totale ou ad tempus de l'article des munitions navales.
Quoique l'on espérât bien que la nouvelle tracasserie concernant le Duc de Brunswic ne feroit pas un obstacle à cette besogne, il est sûr néanmoins qu'elle en mettoit un à sa marche, qu'elle forçoit nos gens à une grande circonspection, et les empêchoit de faire aucune démarche directe; tandis donc qu'on s'occupoit à trouver un moyen terme qui put faire fructifier ces bonnes dispositions, l'Empereur est arrivé.
S.M. avoit témoigné d'avance desirer s'entretenir avec quelques Membres de la Régence; la première conversation fut longue et fort étendue.
Volgt een verslag van dit onderhoud, geheel overeenkomende met dat bij Rendorp.
Le même soir l'on écrivit de la Haye: ‘l'Empereur a dit ici à quelqu'un qu'il y avoit des ouvertures pour la paix sur le tapis à Amsterdam et nommément que cela étoit traitté par tel et tel.’ Cette nouvelle a fait la plus grande peine aux intéressés et nous a affligés sensiblement, non seulement parce qu'elle pouvoit nous compromettre, mais aussi parce qu'elle détruiroit tout le travail, forceroit à tout désavouer, et empêcheroit la réussite si désirable pour tous. En même temps l'on mandoit que probablement la résolution d'accepter la médiation passeroit malgré l'opposition d'Amsterdam. Car une des premières preuves de la vérité de leurs dispositions, et son premier effet, avoit été de s'opposer fortement à cette acceptation, afin de ne pas se lier. L'on résolut donc d'en parler encore fort ouvertement avec l'Empereur. Il répondit qu'il lui paroissoit en effet que cette médiation devoit être acceptée, qu'au reste cela ne les gêneroit point, n'empêcheroit point une négociation directe, ni même un traité définitif, etc.; sur quoi ces Messieurs crurent devoir lui faire l'honnêteté d'une chose qu'aussi bien l'on n'auroit pas pu empêcher, car le Prince et le Grand-Pensionnaire étoient pour l'acceptation. Sur ce qui nous regardoit, S.M. répondit qu'il étoit vrai qu'ayant su cela Elle en avoit parlé; mais ce qui est plus singulier, c'est que l'Ambassadeur de France et le vieux Baron de Reyschak avoient été les deux choisis pour faire cette confidence: il n'en dit mot au Prince dans ses longs