Brieven 1888-1961
(1997)–Alexander Cohen– Auteursrechtelijk beschermd
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Aan Kaya Batutaant.La Haye, 24 août 1902Ga naar eindnoot1
Kayouchka dear,
Reçu ta lettre, plus les coupures. Aujourd'hui, dimanche, rien a faire. - Je commence a croire que j'ai une chance de pendu - avant la lettre. J'ai vu hier Leyds,Ga naar eindnoot2 qui était très gentil et serviable. Il est parti pour Bruxelles et reviendra demain, lundi. Il m'a donné rendez-vous et m'a promis de faire tout le possible pour que je voie les généraux.Ga naar eindnoot3 Je lui ai dit: dites-moi si j'ai 80 chances sur cent de voir les généraux. Il m'a répondu: 90 sur 100, donc a demain la décision. J'ai vu Aarts. Tu dois avoir sa lettre avec l'ordonnance des lunettes. Surtout ne les fais pas faire. Je veux faire réexaminer mes yeux par un médecin oculiste ici, et ferai faire des lunettes en conséquence. Kuyper revient ici dans 3 à 4 a 5 jours. Irai le voir. - Fais-moi un grand plaisir: Va au Figaro demain, lundi, entre 6 et 7, demande a TardieuGa naar eindnoot4 de regarder dans la collection de mars (ou d'avril) dernier pour mes articles (interviews de Hollande). Il me les faut pour les montrer a Leyds a qui l'on a dit, le diable sait comment ou qui, que je suis ‘très contre lui’. C'est incompréhensible et fou, mais c'est comme ça. Il est vrai qu'il m'a dit qu'il ne la pas cru. Mais je veux le lui prouver et justement il y a dans un de mes articles une phrase louangeuse pour lui. Ce doit être dans l'interview avec LouwGa naar eindnoot5 qui m'a dit que Kruger était ‘le rocher de notre indépendance et que Leyds avait été son collaborateur avisé.’ Je tiens a lui montrer cela. C'est inouï et incompréhensible, ces genres de calomnies. Je crois donc que je verrai les généraux. Quelle chance, hein? Et je serai le premier en ce cas. - J'ai admirablement dormi cette nuit. De 11 à 10. Aarts te salue bien, sa soeur aussi. J'ai trouvé un correspondant pour le Temps et même pour le Figaro... ma nièce de Rotterdam, Trees, tu sais bien, la fille de ma tante Estelle. Elle écrit très bien le français. Salue la Roubairouna pour moi. - Jusqu'ici je ne me suis engueulé avec personne. Epatant, hein? - Ai encore une 40taines de lignes au Temps. - T'embrasse partout,
Sandro.
(Ne tiens pas compte du nom d'Hôtel Central. Je t'écris dans un café. Ecris-moi au Lion d'Or.) |
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