Brieven 1888-1961
(1997)–Alexander Cohen– Auteursrechtelijk beschermdAan Kaya Batutaant.Samedi, 14.11.96 (quatre-vingt-seizième jour de solitude)
Kaya chérie,
Cette fois c'est par tes lettres que je veux commencer: pour y répondre, j'entends. Ta première de cette semaine (que j'eus lundi) était bien triste. Tu me parles d'eaux stagnantes. Mais qu'est-ce que cela, je te le demande, a côté de mon âme qui, depuis plus de trois mois déja, croupit littéralement? Ne me dis plus rien de tout cela, je t'en suplie! Mon dieu, j'entends, la transition est bien violente et pénible: de Regent's Park à Westzaan. Mais pour moi donc: mon passage de la vie du dehors - tout m'est matière a réflexion, où tout être humain m'est un objet d'étude (le plus souvent répugnant), une caricature! - à l'horrible séjour en celluie. - Je ne partage pas, mais pas du tout, le plaisir que Mary et Olive trouvent a disséquer des grenouilles. Et toi non plus, je le sais. Mais je congois fort bien qu'elles aiment ce genre de distraction. - J'aime mieux nourrir des pierrots. J'ai toujours les miens (leur nombre augmente tous les jours) qui a présent viennent jusque fort avant dans ma cage et se ruent littéralement sur les petits morceaux de pain que je leur lance. Le petit invalide - a une patte - est toujours le plus effronté. Il vient le premier et s'envole après tous les autres. Mon voisin de promenade semble être arrivé a de meilleurs sentiments: il ne chasse plus mes petits pensionnaires. C'est une demi-heure de plaisir pour moi tous les jours. ~ Voici pour ta première lettre! - A la seconde maintenant, et avant tout une prière. Tu nepeux pas me refuser cela et tu ne le voudras pas si je te | |
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dis combien j'y tiens: conserve-moi cette petite revue retrospective de notre vie commune que tu as commencée dimanche dernier. Je ne saurais pas te dire combien cela me ferait plaisir. J'en ai bien fait une petite esquisse que je t'ai envoyée à Londres. Tres imparfait et peu intime... et pour cause. Mais quand je serai libre, je reprendrai cela et tu le liras. Ne me dis pas que tu l'as déjà déchirée. Je ne te croirais pas. Et tu ne voudras pas non plus la détruire maintenant que je te prie de me la conserver. Tu me demandes quelques détails topographiques concernant notre petit tour d'août '95. Voici: Fenchurch Street - (City) Tilbury - Boul. Oui, moi aussi je trouve insupportables les mómes de la frangine de la femme. Surtout l'un des deux, je ne sais plus exactement lequel ou du moins je ne saurais pas bien te le définir. Quant a leur dab, c'est un parfait loufoque, rempli de proverbes comme une Rosalie. Je n'ai pas la moindre conscience des cantiques latins qu'il m'aurait braillés aux esgourdes et le souvenir n'en doit être qu'un effet de sa riche et fertile imagination. Mais que veux-tu! Il vend du riz et de l'orge. Je saurais être meunier, sans déplaisir, mais je n'aimerais pas vendre mes produits. Je chargerais ce maboul de ces transactions commerciales. Il est fait pour cela et on ne peut pas lui demander autre chose. Puis: il a une femme sourde et a maux de tête. Il est encore fait pour cela. Louons le Seigneur qui donne des pères aux enfants morveux et bruyants des femmes sourdes et aux maux de tête, et passons aux grands-mères. Je n'en connais qu'une... et tu sais que je la gobe. C'est une bien brave vieille. La daronne de Piet t'a plu aussi, dis-tu. Et l'autre, la troisième? Et qu'est-ce que la ‘pantère’ a a faire dans cette petite fête de familie? Qu'est-ce qu'elle faisait pendant ce temps-la? Je te le demande, a toi. Comment veux-tu que je sâche cela ici? - Oui, j'ai pensé à tout cela: a Pilotel, a Kropotkine, à Arthur, Olive et Helen, a Grafton HallGa naar eindnoot1 et au sacrifice d'Isaac... je veux dire: de Carnot.Ga naar eindnoot2 A la dépêche de Rochefort, à la recherche en bicyclette... et même a tes lettres adressées ainsi: Mr Abr. Black, 92, London sans rien de plus, qu'après huit jours d'inquiétude mortelle je devais aller chercher - et avec quelles difficultés encore! - au returned letter office. Te voilà ‘collée’ comme dit notre ami Plumejean.Ga naar eindnoot3 Qa t'apprendra a te moquer de moi! - Non, je ne connais pas Stechati. Si ces vers sont jolis, tu peux m'en copier. Mais finis d'abord Byron's ‘Don Juan’ qui m'amuse beaucoup! Pauvre chérie! Te voilà menacée d'un Saint Nicolas que le diable emporte! C'est le 5 ou le 6 décembre si mes souvenirs d'enfance ne me trompent pas. Oui, tu auras un cadeau, Piet me l'a écrit, mais il m'a prié de n'en rien dire. Donc ne fais semblant de | |
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rien. Mais je ne sais pas ce que cela sera. Oui, chère aimée, cela sera très embêtant pour toi si tu n'as pas d'argent pour donner q.q. chose aux enfants. Mais je pense la a q.q. chose. Si la R.B. prend tout ou partie de mes traductions de Muit., tu pourrais écrire a F.F. qu'il t'envoie de l'argent. J'ai été stupide en te disant que je voulais que F.F. gardat l'argent jusqu'après ma sortie de prison: tu n'as pas, du moins, attribué cela a de vilains motifs, n'est-ce pas, chérie? Je pensais a notre pauvreté et aux difficultés matérielles qui nous attendent. Et bêtement j'ai oublié que, tout en étant chez Piet, tu pourrais avoir besoin de quelqu'argent pour tant de petites choses. Pauvre enfant! Mais c'est peut-être temps encore d'arranger tout cela. Dis-moi un peu: qu'as-tu écrit à Félix. J'avais espéré que tu me le dirais. Et as-tu recommandé la copie, comme je le l'avais recommandé. Tu ne m'en dis rien! Dans ma dernière lettre j'ai oublié de te dire, pour que tu l'écrive a F.F., que je le prie de ne pas te renvoyer les traductions que la R.B. ne compte pas publier, mais qu'il passé le tout a Victor (si du moins F.F. n'a pas le temps lui-même) pour que celui-ci parcoure le tout et le conserve jusqu'a ce que je lui envoie d'autres traductions pour compléter un volume. Victor pourrait facilement, a ma place, trouver un éditeur. Si q.q. chose de ce que tu as envoyé paraîtrait pendant mon emprisonnement, je voudrais que F.F. t'en envoyat deux exempl. Si cela arrivé, je demanderai l'autorisation d'en avoir un. - J'ai reçu le cordon pour mon lorgnon. Merci. As-tu pu trouver cela à Westzaan? C'est étonnant vraiment. - Aujourd'hui même j'ai encore demandé si Piet pouvait venir jeudi, avec toi. On m'a dit que c'était impossible. Et toi, Kaya chérie, tâche de ne pas venir trop tard. Pour toi-même, tu comprends! Car ce n'est pas dróle du tout de devoir si longtemps attendre. De toute façon tu feras bien de prendre avec toi le petit sac a main, avec, dedans, une tartine ou deux. J'aurai une commission pour toi, au journal, a Cornelissen. Il faut qu'il envoie vite quelques autres volumes de Muit., et notamment les Miljoenenstudiën et les Duizend en één hoofdstukken over Spécialiteiten. C'est dans ces volumes que je trouverai le plus de matière a traduire. Je te redirai tout cela et plus amplement, jeudi à la visite, mais j'ai écrit ici les titres que peut-être tu aurais quelque difficulté a bien retenir et répéter. Surtout le second. Qu'en penses-tu? - Prends donc avec toi, jeudi, un crayon et un petit carnet ou bien un bout de papier pour écrire les commissions que j'aurais a te donner. Tu sais, comme à Paris, à la Conciergerie. Te rappelles-tu, les coupures de journaux? Et cette crapule de gardien qui mentait qu'il te les avait prises tandis qu'elles étaient tombées par terre | |
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et que moi-même, par gentillesse et pour lui éviter une punition, je les lui avais montrées? Quelle canaille, hein? Mais cela ne lui a pas réussi. Au contraire! - Jeudi soir il y a encore eu les gouailleurs. Jamais ga m'a fait autant plaisir que ce soir-la, car j'avais ete triste, toute la journee.Ga naar eindnoot4 Et mercredi j'ai eu une journée affreuse. Ce jour-la je n'avais pas eu de lettre de toi: je ne l'ai eue que le lendemain, jeudi, en même temps que celle que tu avais écrite le mercredi. (Sans doute que tu avais manqué la poste et qu'elle est arrivée ici le mercredi soir, tard.) Et quand je n'ai pas de lettre, je suis toujours inquiet. J'ai beau me raisonner pour être calme, je n'y puis rien. Mes nerfs ne se calment pas du tout ici, au contraire. C'est peut-être bien dommage tout de même que tu n'aies pas donné suite, à l'époque, a ton projet. Tu sais bien, une démarche que tu voulais faire, nécessitant un petit voyage. Enfin, tant pis. - Quand tu viendras, jeudi, il y aura juste 100 jours de faits et 80 resteront a faire. - Mais pour revenir aux gouailleurs. Cela m'a donc fait très grand plaisir. Je ne sais pas si tu as fait la commission, l'autre fois, le jour de ton retour de Londres. Mais, quoi qu'il en soit, jeudi prochain, dis au ‘révérend’ Isaac (tu sais bien l'homme aux traductions exaspérantes) que cela me plaït beaucoup, que j'en remercie les frangins, qu'il le leur fasse savoir et que je les prie de continuer... comme Mac-Mahon disait au nègre.Ga naar eindnoot5 N'oublie pas cela. - Tu sais une gouaillante, que j'aime beaucoup, et a laquelle je pense justement: ‘Mon nom à moi, c'est’, etc. Dis cela au révérend. Et que surtout lui ne manque pas d'en faire part aux intéressés. Ah, sweetheart mine, que de choses douces j'aurais a te dire. Mais c'est impossible! Toute intimité est forcément proscrite des lettres destinées a être lues par de tiers personnes. - O, si nous pouvions aller vivre parmi les bêtes des bois, les loups et les tigres! Nous y serions mieux a notre place que parmi les hommes. Moi du moins, je me sens capable d'amitié pour ces fauves. J'en ai déja, tu le sais. - Oui, je pensais bien que cette lettre italienne, ou d'Italie, dont m'avait parlé Piet, fut de ce noble Mil.Ga naar eindnoot6 Je te l'ai écrit à Londres, je crois. Et a présent, elle est perdue? - Quel courage, chérie, de te lever a 6½, h. du matin! Naturellement, je suis très content de te savoir étudier l'anglais. N'est-ce pas qu'on apprend vite et beaucoup avec un peu de volonté! Hélas, cette volonté qui me manque tant! - Les choses de W. Blake (la suite d'Orator Prig) m'ont beaucoup plu. Comme tu es gentille, ma Kaya d'or! Ma principessa! - Surtout ne renvoie pas le volume de Calderon (?) contenant la Devocion de la Cruz. Je veux le lire dehors. Et ne sois pas fâchée que je t'aie fait copier cela en partie! Ici il faut que je lise des choses légères, faciles a | |
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digérer! Plus tard, nous continuerons nos études comparatives sur les Anglais et les Hollandais. Je t'avoue tout de suite que les Hollandais sont mesquins. Mais toi, ne juge pas trop vite! Il y a deux choses qu'il ne faut pas oublier: 1o tu ne connais presque personne dans ce pays et ceux que tu connais sont des hommes de ‘parti’. Qui ne sont jamais drôles! 20 tu ignores sa langue (je t'entends dire: heureusement!). Mais comme j'ai dit: nous reprendrons cela plus tard. - Maintenant je ne sais toujours pas comment tu as trouvé les choses que j'ai traduites. Je ne demande pas cela parce que je les ai traduites, mais a cause des morceaux eux-mêmes. As-tu parlé a F.F. du dessin pour Paradoxes?Ga naar eindnoot7 Dis-moi cela. J'ai énormément de choses en tête! - En sortiront-elles jamais? That is the question! Oh, si j'avais seulement le million dont j'ai tant besoin! Donc tu veux bien aller faire un petit tour en Frise avec moi? Et a Harlem, eet été? Et au bord de la mer, dans les dunes. Tu sais que j'ai une invitation pour aller passer quelques jours. Quelqu'un que j'ai vu au congrès à Londres. Mais il faudra attendre l'été. Je sais que cela te plaira. C'est magnifique là-bas. Il y a même des endroits ou l'on peut se croire seul au monde, avec les oiseaux de mer, et les lapins sauvages qui font leur trous dans les dunes. - N'est-ce pas, a présent que de nouveau tu t'es acclimatée un peu à Westzaan, tu t'y fais assez bien. Piet m'a écrit qu'ils sont si contents de t'avoir, lui, sa femme, et surtout Ma. Ces enfants sont si gentils, et Ma est tellement étrange. Ne trouves-tu pas? Elle a quelque chose de surhumain et des yeux extraordinaires. - Merci de tes jolis petits contes rêvés. Oui, paouré parpoluol. Mais quelle triste fin! Il ne faut plus m'en écrire de semblables, chérie, tant que je suis ici. Cela me serre le coeur. Je suis si nerveux et impressionable depuis quelque temps. Mais comme tu racontes délicieusement! - Je ne connais pas ton oncle Baldit (Lou Tondou) dont tu me parles, mais je connais très bien son frère, ton autre oncle, de la Cigale. Chérie, c'est méchant, n'est-ce pas? Je ne peux pas résister au désir de te taquiner un peu. - Amusante, la petite histoire de Carlyle! Et divine, tout a fait, ta petite histoire d'aujourd'hui. Comme tu racontes bien! Je vois tous ces Deboscumelli, et ces Marchinduno, à la veillée, en train de broyer des noix, et j'entends ton Tondou d'oncle te menacer de la ‘mèche’. J'ai éclaté de rire a ce passage. Et les prouesses guerrières de ton oncle! Plusieurs fois mortellement blessé... et une 7, heure après il n'y paraissait plus! Et sa jambe gangrenée que tu trouvais belle. Et ton témoignage invoqué pour prouver la véracité de ton blagueur d'oncle. C'est admirable, tout simplement. Raconte-m'en davantage, veux-tu? (Je finirai celle-ci demain, | |
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dimanche. Il est neuf heures du soir, et je vais faire mon pieu.) Dimanche, 4 heures du soir: Je continue ma lettre, car on vient d'allumer le gaz. Toute cette affreuse journée je n'ai pu rien faire, ni lire ni écrire. Le temps sombre m'attriste toujours, comme tu sais, mais ici c'est tout simplement atroce. - D'autre part, je suis très heureux de n'avoir pas plus tôt terminé ma lettre: cela me permet encore de t'annoncer réception de ta lettre de samedi. Non, adorée, personne autre que toi ne viendra me chercher à la prison quand je sortirai. Depuis longtemps déjà j'ai songé a tromper le zèle bouillant des ‘aminches’. Je n'y tiens nullement a faire une entrée triomphale à Amsterdam, entouré d'un tas de Soupes et autres potages. Je dois sortir le 7 février (comme c'est long encore!) un dimanche, vers 9 ou dix heures du matin, je crois. Inutile d'en parler déjà maintenant, mais le cas échéant tu diras que je dois sortir le lundi 8, a 7 heures du matin! Cela les fera lever de bonne heure. - Oui, je viendrai à Westzaan tout de suite, faute d'un endroit où nous pourrons être tout à fait seuls. - Quant a ce que tu dis de ton ‘inaptitude a quoi que ce soit d'écrit’, c'est du pur sacrilège. Voir plus haut ce que j'en dis. Ces deux petites choses sont des perles, et je te dis de m'en écrire d'autres: tu me feras le plus grand, le plus doux plaisir. Et fais ce que je t'ai dit au sujet de ta petite revue rétrospective: conserve-la-moi. - Tant mieux si tu es netjes maintenant, au goùt des indigènes de Westzaan! - Quel vilain temps aujourd'hui, n'est-ce pas? Tu sais, chérie, si jeudi prochain il fait un temps pareil, ne viens pas. Je pense cela sérieusement. Mais écris-moi d'avance si tu comptes suivre ce conseil. Sans quoi je serais inquiet en ne pas te voyant venir. Et de toute fagon, écris-moi quand même mercredi. Tous les jours comme tu l'as fait jusqu'ici! Merci, des beaux vers de Baudelaire. Mais tu me finiras Don Juan, n'est-ce pas? - Oui, mon petit coeur, moi aussi, je commence a reprendre un peu courage, a présent que la moitié est faite et même une semaine en plus. Mais les dernières semaines seront dures. C'est toujours comme cela! Il y à un mot dans le ‘Crucifiement’ qui ne me plaït pas. Tu dois l'avoir remarqué: je vous le dis qu'il est tenace. Ce mot tenace me chiffonne, mais impossible de trouver un autre mot. En hollandais et en allemand il y a une excellente expression pour cela: taai, zahe. Cela veut dire endurant, capable de supporter de grandes fatigues et des tortures. Si F.F. t'écrit au sujet des trad, appelle son attention la-dessus. Dis-lui qu'en allemand ce mot est zahe et que j'aimerais la un autre mot que tenace qui ne dit pas tout à fait ce que je veux, ni ce qui est | |
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dans le texte.Ga naar eindnoot8 A jeudi donc, s'il fait beau. Je pense a toi tout le temps. A toi de tout mon ame.
Ton Sandro.
Tu ne pourras pas avoir cette lettre avant mardi matin. Elle n'est mise à la poste que lundi a midi.
Est-ce que Ma profite un peu de la conversation française? J'ai idée qu'oui. Et as-tu déjà vu Koba? Comment va-t-elle? Fais-moi le grand plaisir, chérie, de me promettre de ne pas grimper dans le moulin quand il marche, et de ne pas aller sur le pourtour, c'est-a-dire: la plate-forme, lorsque les ailes marchent. C'est très dangereux. Promets-moi cela! - Si tu écris à Londres, remercie Agresti pour sa lettre.
Ci-clos la photo de Helen et un feuillet - avec des vers qu'envoya Agresti. J'en ai plusieurs, mais je ne t'en expédie qu'une à la fois qui servira pour entourer ma lettre. Ces enveloppes sont si minces et on peut tout lire a travers. Et une lectute me paraît assez. Donc, a jeudi, si le temps est beau. Et suis mon conseil: prends avec toi une ou deux tartines que tu pourras manger au bureau du journal.
Ne peux-tu pas écrire à Helen qu'elle te prête, pour trois mois, ce dessin qu'elle à fait de toi? Tu me l'avais promis!
Fais lire a Piet tout ce qui le concerne.
Beste Piet en familie. - Dank voor je goeden brief. Ik heb nog eens gevraagd of gy donderdag my mocht bezoeken met myne vrouw tegelyk, maar dit is niet toegestaan. Spytig, hè? Ge moet dan maar eens een keer meer schryven, hoor. En uwe vrouw en de kinderen ook. Kaya schryft my dat zy het goed maakt en bly is by u allen te zyn. De volgende week schryf ik u wat meer. De groeten aan allen van uw C.
Piet: zeg ook aan Arie dat, als myne vrouw daar soms mocht komen, hy haar niet in den molen laat klimmen als hy draait of op den omgang. Vergeet dat niet, hoor!
Piet, daar zitten al bynà 100 dagen op van de 180. Het begint op te schieten. Groeten aan grootmoeder en de anderen.
En voilà une belle lettre, il me semble, n'est-ce pas |
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