Impressions de l'âme. Mélange de traductions du Hollandais, de l'Allemand, de l'Anglais et de poésies du traducteur(1841)–Aug. J.Th.A. Clavareau– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 141] [p. 141] A une Mère. L'orage bien souvent épargne, en sa fureur, Le squelette d'un arbre, une tour chancelante, Et renverse, en passant, la printanière fleur Qui, parfumant les airs, sur sa tige brillante, Charmait les pas du voyageur. Ainsi l'affreuse mort, d'un doigt que rien ne lasse, De ton aimable enfant ferma les yeux au jour. Comme un songe, au réveil, nous poursuit et nous glace, Dans ton coeur maternel où règne tant d'amour, Son absence imprime sa trace. [pagina 142] [p. 142] Sèche tes pleurs, ô mère! apaise tes soupirs,! Non, ton enfant n'est point dans le nuit de la tombe Des cieux, tel qu'en leur vol, on nous peint les zéphyrs, Un ange descendit vers la jeune colombe, Sur un nuage de saphirs. En silence, penché près du lit funéraire, D'un souffle il endormit Julia sans douleurs; Et, la berçant au bruit de son aile légère, La porta mollement, par un chemin de fleurs, Jusqu'aux sources de la lumière. Loin, bien loin des sentiers arrosés de nos pleurs, Il réveilla ta fille au festin des archanges. Là-bas, plus de soucis! Là-bas, plus de malheurs! Cesse ta, plainte, ô mère! et chante les louanges Du Dieu qui console les coeurs C'est la religion, sublime et tendre amie, Qui te montre les lieux où sourit ton espoir. Un jour tu partiras pour cette autre patrie: Courage! qu'est-ce, au prix de l'éternel revoir, Que le néant de cette vie? Vorige Volgende