Impressions de l'âme. Mélange de traductions du Hollandais, de l'Allemand, de l'Anglais et de poésies du traducteur(1841)–Aug. J.Th.A. Clavareau– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 57] [p. 57] Le petit Mendiant. J'ai quitté nos hameaux tranquilles Pour demander un peu de pain; A travers la fange des villes, Les pieds nus, je, gémis de faim. Je suis sans vêtemens; ma mère Est malade et mon père est mort; Nous jetons des cris de misère; Mais rien n'adoucit notre sort. Oh! ne me fermez pas votre âme! La nuit vient; je n'ai pas de toit. Oh! pitié, Monsieur et Madame! Pitié! je frissonne de froid! [pagina 58] [p. 58] De besoins et de maladie, Ma mère dépérit, hélas! Un peu de pain, je vous supplie! Je ne viendrai plus sur vos pas. Ne m'accusez point de paresse; Je ne suis hardi ni -méchant: Je voudrais bien que ma jeunesse Pût aussi travailler au champ. Dans la forêt, mon jeune frère Va ramasser du bois pour nous, Et quand il sera grand, j'espère Qu'il pourra gagner quelques sous. Riches, qui vivez dans l'aisanée' Nourris, vêtus, comblés de dons, Si vous connaissiez l'indigence Et tous les maux que nous sóuffrons! Toujours en butte à la famine; Suant, l'été; gelant, l'hiver! Oh! puisse la bonté divine Vous épargnés ce sort- amer! Vorige Volgende