Impressions de l'âme. Mélange de traductions du Hollandais, de l'Allemand, de l'Anglais et de poésies du traducteur(1841)–Aug. J.Th.A. Clavareau– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 1] [p. 1] À Madame de Lamartine, en lui dédiant les vers suivans, traduits de Borger. Si j'avais la sublime Lyre, Qui, sous les doigts de votre époux, En vers harmonieux soupire Des sons dont le ciel est jaloux; Si j'avais son âme divine, Souffle céleste, hymne sans fin, Qui s'exhale de sa poitrine, Comme l'amour du Séraphin; Si ma Muse, un peu plus hardie, Pouvait saisir quelques accords De la suave mélodie Qu'enfantent ses noblès transports; [pagina 2] [p. 2] Oh! j'aurais alors l'assurance, Quand je chante, d'être écouté! Mais il faut beaucoup d'indulgence, Pour beaucoup de témérité. Que suis-je? un oiseau sans ramage, Qui veut essayer quelques airs Devant celle qui, du bocage, A retenu tous les concerts. Un bouvreuil, à voix gazouillante, Qui mêle ses faibles accens, A la voix flexible et brillante Du chantre des bois au printemps. Ma Lyre, d'un sensible père, A redit les soupirs touchants, Et c'est à votre âme de mère Que j'ose dédier mes chants; A cette âme, élevée et tendre, Saignante encor d'un coup affreux: A qui puis-je mieux faire entendre Le langage d'un malheureux?..... Vorige Volgende