Je ne tardai pas à entrer en correspondance avec des littérateurs français qui accueillirent mes travaux avec intérêt, et me témoignèrent plusieurs fois le plaisir que leur faisait la connaissance d'une littérature à laquelle ils étaient tout-à-fait étrangers. Je citerai parmi eux, avec un juste orgueil, MM. de chateaubriand et de lamartine, dont je possède des lettres bien flatteuses; Mme de genlis, qui, dans les dernières années de sa vie, recevait les pages de ma traduction du Tombeau de feith, à mesure que je l'écrivais, et qui, la première, éleva la voix pour appeler cet ouvrage un trésor exotique; Mr. marmier, l'un des Rédacteurs de la Revue de Paris, et de la Revue Germanique, qui rédigea ces articles où notre littérature est jugée si favorablement et avec une connaissance approfondie du sujet; et tant d'autres encore qui parlent aujourd'hui de notre littérature avec la plus grande estime.
Fort de ces puissans appuis, je continuai mes travaux; et plus d'un journal français rendit compte de mes traductions d'une manière qui surpassa de beaucoup mes espérances. La Nation Hollandaise, de helmers, fut regardée comme un des plus beaux poèmes historiques et descriptifs; l'Hivernage, de tollens, comme un ouvrage dont se glorifierait plus d'un grand poète; les inimitables poèmes de van alphen, comme le voeu d'une mère réalisé; et Thirsa, tragédie de feith, destinée à faire partie de la grande collection des pièces dramatiques de tous les pays, fut analysée, dans un Recueil mensuel, avec les plus grands éloges. Le Roi de Rome, cet opuscule de Mr. van der hoop, fut reçu avec enthousiasme; et les magnifiques publications annuelles du li-