De Nieuwe Taalgids. Jaargang 63
(1970)– [tijdschrift] Nieuwe Taalgids, De– Auteursrechtelijk beschermd
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Réflexions sur l'accusativus cum infinitivoAfin de ne pas rendre notre exposé trop complexe, nous observerons plus particulièrement les constructions comportant deux sujets nettement distincts entre eux, l'un grammatical relativement au verbe principal, l'autre logique par rapport à l'infinitif (type: Ik hoorde iemand roepen) et nous efforcerons, à ce propos, de préciser les limites autorisées en abn, sans ignorer toutefois la langue parlée d'aujourd'hui. Un autre problème, d'importance secondaire, est de savoir si le sujet logique (sémantique) peut également être considéré comme un sujet ‘syntaxique’ (type: Ik hoorde/ iemand roepen) et non pas seulement comme un complément direct, sur ce même plan syntaxique (type: Ik hoorde roepen + iemand), car l'évidence sémantique n'exclut pas un ordre structural différent, dans les langues germaniques moins encore que dans les langues romanes. La notion de sujet logique de l'infinitif ne pouvant ici donner lieu à aucune contestation, nous ne parlerons de ‘sujet syntaxique’ qu'à l'intention des structuralistes. Nous placerons en marge de l'acc.cum infin. l'emploi de l'infinitif long du verbe d'existence (te zijn), ce dernier n'ayant aucune fonction informative propre et n'étant qu'une copule signalant l'attribution, comme dans l'exemple classique: ‘Ieder acht zijn uil een valk te zijn (= sine ule sijnde eene valke/ zijn uil een valk gelijk)’, ce qui a facilité sa prolifération dans l'ancienne langue et jusqu'au xviiie siècle. Il va sans dire que, dans les phrases à sujet grammatical et logique unique (type: Ik dacht een goede vader voor haar te zijn), on ne saurait voir de sujet syntaxique distinct concernant le seul infinitif. En outre, les listes fournies nous ont paru souvent incomplètes quant aux verba finita utilisables dans cette tournure et nous pensons qu'elles tiennent insuffisamment compte de la nature des infinitifs susceptibles d'être associés à ces premiers verbes. Dans sa Nederlandsche Spraakleer (1852. p. 58), Brill n'indiquait encore que cinq verbes admettant l'acc. cum infin. (zien, horen, voelen, doen et laten), mais déclarait admettre aussi ‘achten’ (avec te zijn) et signalait déjà la forme: ‘Ik weet hem wonen’. Un siècle plus tard, le dr. Th. Lambooy constate que: ‘deze (constructie) zou voorkomen in het hedendaagse Nederlands bij de werkwoorden: horen, zien, voelen, ruiken, doen, laten, helpen, vinden, leren (doceren), kijken en hebben’ (Studies op het gebied van het hedendaagse Nederlands. p. 139), ce qui correspond presque parfaitement au tableau dressé par Overdiep (Stil. Gram. § 202), lequel ajoutait pourtant ‘heten’ et parlait d'une ‘uitbreiding over andere werkw. dan zien, horen, voelen’ (c.à.d. ruiken, vinden, bemerken, enz.). Il est vraisemblable que l'usage n'a guère évolué à cet égard, dans la langue parlée, depuis le milieu du siècle dernier, mais les grammairiens modernes, me cherchant plus à légiferer, entérinent plus volontiers les faits linguistiques qu'ils ont pu observer. 1. En espérant que l'optique d'un chercheur étranger puisse se reveler de quelque utilité en ce domaine, nous proposons de considérer provisoirement que le (z.g.) accusativus cum infinitivo ne s'applique qu'à deux catégories de verbes utilisés à un mode personnel, à savoir: 1o van gewaarwording (waaronder van zintuigelijke gewaarwording, resp. enkele van gewaarwording door het verstand); 2o causatieve (doen, laten, leren, helpen; à distinguer de: verzoeken, bevelen, aanraden, smeken, etc); quoiqu'il ne soit nullement certain que cette seconde catégorie doive être classée sous le même chapitre que la première, ainsi que nous le dirons plus loin. | |
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Les verba dicendi ne se rencontrent plus dans cette tournureGa naar voetnoot1, à l'exception de ‘heten’ et cela dans la seule expression ‘iemand heten liegen’ où la présence d'un accusatif, complément direct grammatical (?) du verbe principal, semble assez incongrue au lecteur d'aujourd'hui (hij heette het de man liegen), à moins que l'on considère qu'il s'agit d'un ensemble verbal homogène ‘heten liegen’, comparable au ‘logenspreken (logenstraffen)’ du moyen-néerlandais (cf. Overdiep, Stil. Gram. p. 379. noot). C'est donc l'unique vestige d'une catégorie verbale désormais improductive en ce qui est de la construction qui nous interesse ici. Les trois verba sentiendi classiques (zien, horen, voelen) n'ont pas entrainé d'autres extensions que s'agissant de kijken, ruiken, vinden (= aantreffen) dont il sera question ci-après, puisqu'on ne peut pas affirmer que ‘bemerken, aanschouwen, ondervinden, ervaren enz.’ admettent en ABN l'acc. cum infin., malgré quelques exemples littéraires qui demeurent très sporadiques. En outre, ces extensions diffèrent sensiblement entre elles, quant à leurs emplois caractéristiques: a. Kijken ne se présente qu'à l'impératif seulement (analogie de Zien) et avec une valeur plus ou moins exclamative. C'est donc à juste titre que De Vooys parle d'un ‘schijnbare accus. cum infin.’ (Ned. Spr. § 243), lequel n'est d'ailleurs pas inconnu en allemand dialectal et dont une particularité est de comporter parfois un pronom au nominatif: ‘Kijk hij (hem) zich es een beroerte lachen!’ que l'on trouve aussi avec ‘horen’ utilisé de la même façon: ‘Hoor hij (hem) es te keer gaan!’. Cette double curiosité grammaticale du langage affectif est trop accidentelle pour qu'on puisse en tirer un argument valable afin de démontrer le rôle de ‘sujet syntaxique’ de l'accusatif dans l'ensemble de ces constructions (voir en 4 ci-après), cela du point de vue des structuralistes. b. Ruiken (veel minder gebruikelijk: Lambooy. op cit. p. 142), déjà mentionné par De Hertog: ‘Ik ruik iets branden’ est, en effet, d'un emploi assez rare, cela eu égard au simple bon sens qui restreint le nombre des exemples concevables. On peut cependant imaginer certaines phrases ironiques du genre: ‘Ik ruik hem al aankomen, de zuiperd!’ ou: ‘Als we het raam openden konden we allerlei uitheemse gerechten ruiken bakken (sudderen)’. Les restrictions seraient donc d'ordre sémantique plus que grammatical. c. Vinden, ayant le sens de ‘zien/aantreffen’ comme dans: ‘Hij vond de jongen in een hoek van de schuur hurken’ ne serait utilisable, selon Lambooy, qu'en combinaison avec ‘bepaalde infinitieven, vooral aanduidingen van lichaamshoudingen, zoals: Ze vonden hem zitten/liggen/staan/hangen/leunen’ (op. cit. p. 145). Il conviendrait d'ajouter que ces infinitifs de ‘rust/houding’ peuvent, dans le cadre de l'ABN, être des formes composées: ‘Wij vonden hem in bed opzitten’ ne décrivant pas principalement des attitudes du corps. cf: ‘Wij vonden de radio nog aanstaan - Bij haar terugkeer vond ze de was al uithangen - Ik vond zijn ladder tegen de tuinmuur aanleunen’. En outre, cette construction paraitrait difficilement admissible sans l'appui d'un adverbe de lieu ou, éventuellement, de temps. Une remarque similaire a été effectuée au sujet de Hebben + acc. cum infin. (NTg. '68 p. 380) et nous constaterons quelques autres analogies: | |
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La notion de houding autorise une extension au groupe des infinitifs ‘van normale beweging’ (NTg. '68 p. 382) tels que :‘Ik vond z'n vlieger aan de pereboom bengelen/ haar strohoedje in de gracht drijven/ Jantjes luchtballon in de gang zweven’, toujours à condition qu'un élement adverbial renforce l'infinitif terminal, mais sans inclure toutefois les verbes de mouvement proprement dits (rijden, varen, vliegen, stromen, racen enz.). De façon correspondante, la notion de rust permet une extension à des verbes de ‘non-action’ comme: ‘Ik vond de arme kerel in een krot wonen/in een oude keet huizen / voor een houtvuur suffen’ ou encore: ‘Hij vond het op de schoorsteen prijken (pronken)’ et même: ‘Wij vonden de hond onder de bank slapen’. Ces quelques infinitifs, décrivant plus en détail la situation ou l'attitude, appartiennent encore à la langue normative dans cette construction. Cependant, dans le parler plus familier, vinden peut être suivi d'un acc. + infin. (renforcé d'un adverbe), lorsque cet infinitif indique une action fort banale ou prévisible cf: ‘Wij vonden de beide jongens / in de polder vissen - Hij vond de goeie vrouw / in de keuken wassen - Ik vond de zuster / voor het kruisbeeld bidden’, également dans le cas d'infinitifs formant une manière d'unité sémantique reçue avec leur complément direct: ‘Ik vond hem de krant lezen op de veranda - Wij vonden Joop een boterham eten in de restauratie - Zij vond haar vriendin een brief schrijven bij het open raam’, mais on ne décrira guère de cette façon une action que l'on juge surprenante ou incongrue (niet: ‘* Ik vond hem grimassen trekken voor de spiegel/kringetjes spuwen in het water / zijn schoenen poetsen in de eetkamer (?)’ etc), voire d'une certaine importance (niet: ‘* Wij vonden hem daar/een fresco schilderen/een operatie verrichten/ een lezing houden(?)’ etc) où le part. présent, sinon aan 't + infin. est de rigueur. Cette notion d'action banale (= weinig mededelend) est souvent subjective et malaisément définissable, la langue familière ne s'embarrassant pas de considérations logiques très rigoureuses, tout en reconnaissant implicitement certaines limites qui peuvent paraître arbitraires à l'auditeur étranger. Ce dernier comprendra néanmoins que l'on dise: ‘Wij vonden Miesje in de tuin vrijen met Jan van de slager (daar: Miesje in de tuin met Jan = nou, wat dacht je dan?)’, mais non plus: ‘* Wij vonden Miesje in de tuin vrijen (= niet vanzelfsprekend)’ puisqu'il manque cette fois l'élement circonstanciel qu'était ‘met Jan van de slager’. De même, une phrase comme: ‘De baas vond er zijn arbeiders shagjes draaien’ paraîtrait ‘on-af’ si l'on ne précisait pas: ‘in plaats van werken’. La banalité de l'énoncé est donc fonction du lieu comme de la circonstance et doit être nettement ressentie. L'étroite relation qui existe entre le terme adverbial ou circonstanciel, d'une part, et l'infinitif, d'autre part, différencie ce dernier du type ‘gewoon doen’, précedemment décrit à propos de hebben + acc. cum infin. où les critères s'averaient plus objectifs. De manière générale, il est évident que l'infinitif est un mode verbal dont l'emploi est plus spontané que celui du participe présent, en néerlandais et surtout en allemand. D'autre part, l'association du verbum finitum et de l'infinitif en véritable groupe verbal (Ik zag de meid de gordijnen sluiten) a l'avantage de dissiper l'ambiguité qui, théoriquement tout au moins, affecte le participe présent attribut du style archaïque ou littéraire (Ik zag de meid de gordijnen sluitend). Compte tenu de la grande similitude phonétique entre les deux modes ainsi que de l'influence du latin, il n'est donc pas surprenant que la forme infinitive ait prévalu, au fur et à mesure que le désordre linguistique du moyen-néerlandais faisait place à un système relativement ordonné (voir en 5 ci-après). | |
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2. La catégorie des ‘werkw. van verstandelijk waarnemen’ susceptibles de se construire en abn avec l'accusatif suivi de l'infinitif ne comprend que deux verba finita d'usage courant qui sont: vinden (dans l'acception: oordelen/van mening zijn) et weten (dans un sens strictement locatif); le style écrit pouvant y ajouter rekenen, achten, et même oordelen, onderstellen (accompagnés d'un infinitif long exprimant une notion d'existence). Ces verbes se trouvent donc soumis ici à d'importantes limitations d'emploi, contrairement à ce que l'on pouvait observer jusque dans la langue écrite du xviiie siècle. a. Vinden (van mening zijn) introduit une idée d'appréciation de la part du sujet et Lambooy note à ce propos: bij vinden zijn het subjectieve adjectieven zoals slecht. goed, abominabel, fantastisch, leuk, etc (op. cit. p. 145). Pareille qualification (adverbezéro) n'est pas toujours aussi brutale ou emphatique, puisqu'on dit fort bien: ‘Hij vond haar er bleekjes uitzien - Ik vind hem maar middelmatig zingen - Zij vond deze naam niet bijzonder poëtisch klinken - Wij vonden dat niet onaangenaam ruiken’ ou encore: ‘Je vindt ze soms wat traag reageren - Ik vond haar wel een beetje overdrijven - Wij vonden dit alles een vrij moeilijk probleem stellen’; la notion d'appréciation subjective n'implique pas ipso facto celle d'approbation ou de désapprobation, cf: ‘Hollandse kinderen vind ik vrijer met hun ouders omgaan dan bij ons’ et peut s'appuyer sur un adverbe proprement dit: ‘Sommige van die definities vond ik niet (wèl, bijna, amper) voldoen’ ou être exprimée au moyen d'un cliché verbal: ‘Ik vind het de kroon spannen / de doorslag geven / de spuigaten uitlopen’, voire par un simple substantif, complément de l'infinitif,: ‘Ik vond het getuigen van oprechtheid - De anderen vonden het naar ketterij ruiken’ et l'on constate que pareil jugement n'implique pas obligatoirement l'emploi d'un qualificatif ou d'un adverbe ad hoc: ‘Wij vinden zo'n verdraagzaamheid jegens de speculanten / de deur openzetten voor verdere knoeierijen van dezelfde aard’. Cette tournure cesse toutefois d'être usuelle lorsque le sujet de ‘vinden’ n'est pas réputé formuler une opinion personnelle, soit en réponse à une question directe, soit en manière de réaction devant un fait déterminé. Il faudrait ainsi une ‘spreeksituatie’ particulière pour justifier des constructions comme: ‘Maar ik (voor mijn part) vind hem toch veel roken - Zij (tenminste) vond de kinderen te weinig eten - Mijn vrouw (echter) vindt me erg onrustig slapen’, lesquelles ne sauraient exprimer de simples constatations ou informations de caractère objectif; la nuance plus ou moins affective qu'elles comportent restreint les possibilités d'utilisation dans le style quelque peu soutenu. Les exemples les plus fréquemment cités sont constituées à l'aide d'un infinitif van rust, c.à.d. presque pléonastique: ‘Ik vind die jurk lelijk staan - Ze vond dat zwarte pak gekleed zitten - Ik vind dat rood tapijt prachtig liggen - Vind je die foto niet wat scheef hangen?’, comme ces autres aanvullende infinitieven: ‘Hij vond haar tas merkwaardig zwaar wegen - De organist vond ik beslist slecht spelen - Sommige stukken vond hij vals klinken, enz.’, ce qui nous rappelle les observations faites à propos de vinden (= zien/aantreffen) en 1; c. ci-dessus. Il est improbable qu'il s'agisse là d'une forme d'origine latine(?) ou même dérivée du part. present attributif (types reçus: ‘Zij vond het verhaal vervelend/schokkend /aanstootgevend/adembenemend enz.’), sans parler de la nuance sémantique qui distingue l'infinitif (action) de l'adjectif (qualité), voir en 5 ci-après. | |
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b. Weten, déjà mentionné par Brill (‘en van den accusatief met den infin. bij weten, hebben wij over ons: ik weet hem wonen, voor: Ik weet waar hij woont.’ op. cit. p. 59), n'est employé qu'avec une acception strictement locative et dans un sens absolu (de plaats wààr). En dépit de la citation du grammairien, il semble qu'il ne puisse être accompagné que d'un infinitif long (sauf dans certains dialectes), ce dernier étant un infin. van rust ou equivalent. cf: ‘Wacht, ik weet er eentje te staan! - U wist mijn werkplaats te liggen, niet? - Weet je m'n broer z'n portemonnee te zitten? - Weten jullie ook mijn jas te hangen? - Dat weet zelfs niet Eindhoven te liggen!’ et aussi: ‘Zij wist die twee samen te hokken - We wisten toen een heleboel zwerfkatten te huizen - Ik weet hem te wonen in Amsterdam’. Toutefois, le lieu ne saurait être précisé davantage, puisqu'on ne dit pas: ‘*Weet je hem in de Kerkstraat te wonen? (wèl: in de stad, in de buurt, in Utrecht + te wonen)’ et encore moins: ‘*Ze wist zijn portefeuille in een ander pak te zitten (wèl: in het huis + te zitten)’, mais la construction redevient idiomatique lorsque la notion de lieu est plus vaguement formulée: ‘Weet je hem ergens in de Kerkstraat te wonen?’. En dehors de ces significations locatives, on ne peut imiter cette tournure avec des infinitifs exprimant un mouvement ou une action effective (niet: *Ik wist mijn vriend te vertrekken / We weten hem een roman te schrijven / Hij wist me een baantje te zoeken (?). L'infinitif de situation ou d'état peut parfois être supprimé sans que la phrase devienne inintelligible: ‘Weet je mijn handschoenen ook? (v. Dale) - Ik geloof dat ik een dooie kat weet (J. Mens)’, l'idée de localisation absolue que comporte ce verbe, même dans cette forme elliptique, interdit d'y adjoindre une indication restrictive de lieu. c. Quant à la tournure: weten + accus. + bijw. van plaats, sans infinitif terminal, elle se distingue de la précédente en ce que l'équivalence est relative-conjonctive (= weten dat iets of iemand ergens is) et non plus pronominale absolue (= weten (de plaats) wààr iets of iemand is). cf: ‘Ineens, zonder afscheid te nemen, terwijl hij zijn moeder in de keuken wist (Vestdijk) - Daar wist hij de kampongs van de plantages, wier namen automatisch in zijn herinnering naar boven dreven (A. Pen) - Als zij Jan Witte vlakbij weet schuift ze de bank uit (J. Mens) - En zij, de moeder, werkte buiten en wist het kind veilig thuis (Zernike) - Opdat de koning haar steeds in zijn nabijheid kon weten (v. Dale)’ et avec un antécédent: ‘de wereld van eenzame duinpannen/ waar ik verborgen konijnen wist (Burnier)’. Il est remarquable, tout au moins aux yeux du francophone, qu'aucun ‘lege infinitief’ (= te zijn of dergel.) n'est ici utilisé; de même avec un attribut dans une proposition relative: ‘de onwaardige vraagt de straf van de hand die hij weerloos weet (Blaman)’ et, avec une syntaxe moins orthodoxe,: ‘Bah, daaruit blijkt dat King het spel weet uitgespeeld (Blaman)’; l'infinitif ‘excrescent’ n'apparaissant que lorsque ‘weten’ accuse un sens réfléchiGa naar voetnoot1 cf: ‘Ondanks het feit dat hij veel te zwaar was en dat hij wist veel te zwaar te zijn (Hermans) = dat hij zich veel te zwaar wist’ - ‘Het enige waardoor hij zich onderscheidde van de meeste andere mislukkingen was, dat hij wist | |
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mislukt te zijn (R. Campert) = dat hij zich mislukt wist’ - ‘Onze Kerk die de ware kerk van J.C. weet te zijn = die zich de ware kerk van J.C. weet’. A l'inverse, la phrase: ‘Luther met wie hij (Calvijn) zich in wezen eens geestes wist (WP.)’ pourrait devenir: ‘Luther met wie Calvijn wist in wezen eens geestes te zijn’. Toutefois, ce ‘lege infinitief’ de constructions à sujet unique, particulièrement fréquent avec les verba finita du type dicendi: ‘Hij zei (beweerde, verklaarde, gaf op) de bewaker te zijn’ reste en dehors du cadre de cette étude, car le complément direct n'est pas celui du seul verbum dicendi (niet: *Hij zei (gaf op) de bewaker?) mais bien celui de la locution verbale complète (zeggen, beweren, opgeven (iets) te zijn) et ne représente donc pas un sujet logique de l'infinitif terminal. Ce raisonnement est évidemment applicable à: ‘Zij weet dan ook de ware kerk van Christus te zijn’, comme aux phrases à sujet encore plus manifestement unique, du type: ‘Zij wist haar vriendin (niet) te zullen ontmoeten’. Nous pensons même que c'est à juste titre que De Groot adapte cette analyse à l'ensemble des accus. cum infin. (= Ik zie vliegen + een vogel (zie ik vliegen). Struct. Synt. p. 184.), ainsi que nous le répéterons plus loin. d. Rekenen, Achten et, dans une moindre mesure semble-t-il, Oordelen et Onderstellen, se rencontrent aujourd'hui encore dans la construction qui nous interesse, mais ces quatre verbes ne peuvent être suivis que de l'infinitif long d'un verbe d'existence ou assimilé, le sujet grammatical étant presque obligatoirement un pronom impersonnel ou un terme equivalent, c'est à dire relativement vague. cf: ‘Men rekent de Middeleeuwen te beginnen omstreeks 500 en te eindigen omstreeks 1500. (Jan Romein) - Het aantal zwakzinnigen in ons land acht men tussen de 150.000 en 300.000 te liggen - Dit woord acht men zoveel te betekenen als “schijnend” of “lichtend” - Men oordeelde dan ook deze dieren tot een lagere klasse te behoren (een afzonderlijke klasse te vormen) - Men onderstelt een zeker verband te bestaan tussen beide talen’, de même:: ‘Ze rekenen / De meeste geschiedkundigen rekenen / Vele historici rekenen + deze periode in te gaan met de slag bij Heiligerlee’, en évitant d'employer un sujet substantif ou pronominal plus précis ou restrictif. L'infinitif doit pouvoir être considéré comme un synonyme de zijn (aspect statique comme dans: bestaan, leven, zitten, liggen enz. ou ingressif comme dans: beginnen, ontstaan, ingaan enz. et continuatif/terminatif comme dans: voortduren, ophouden, eindigen enz., voire d'évaluation comme dans: betekenen, vormen. bedragen, gelijkstaan met, symboliseren enz.). On constate, avec quelque surprise, que ‘te zijn’ est ici archaïque, à la différence de ses synonymes plus nuancés, et n'apparait que comme ‘prop-word’ dans: ‘Ieder acht zijn uil een valk te zijn’ ou dans Filip. 2/8: ‘Ja, gewis, ik acht ook alle dingen schade te zijn om de uitnemendheid der kennis van Christus mijn Here, om wiens wil ik al die dingen schade gerekend heb en acht die drek te zijn, opdat Christus moge gewinnen’, cette dernière citation présentant, en outre un pronom sujet nettement personnel. Il faut également souligner que les quatre verbes mentionnés ne sont guère utilisés dans cette construction que s'agissant de textes administratifs ou didactiques, ceux-ci adoptent plus souvent encore la forme passive correspondante, c.à.d. à sujet unique: ‘Deze periode wordt gerekend in te gaan met de slag bij Heiligerlee - Bij staking van stemmen wordt het voorstel geacht te zijn verworpen - De aldus gesloten overeenkomsten worden doorgaans geoordeeld van geen kracht te zijn’, auquel cas l'infinitif te zijn redevient idiomatique, qu'il soit ‘prop-word’ ou exprime effectivement l'idée | |
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de passé. La phrase au passif autorise l'emploi d'un infinitif quelconque: ‘De nieuwe belasting wordt gerekend een bedrag van ± f. 60 m. te zullen opbrengen’, tandis qu'on ne dirait pas: ‘*De nieuwe belasting rekent men (.rekenen wij) een bedrag van ± f. 60 m. te zullen opbrengen(?)’, ainsi qu'il a été indiqué au début de ce paragraphe. Eile permet aussi d'utiliser d'autres ‘werkw. van verstandelijk waarnemen’, cf: ‘Zij worden verondersteld de Nederlandse nationaliteit te bezitten (aan te nemen, te verwerven, te hebben verloren, enz)’ qui sont évités à la forme active (niet: *Men veronderstelt hen de Nederlandse nationaliteit te bezitten(?). A ce dernier propos, nous avons l'impression que les quatre verbes: rekenen, achten, oordelen et onderstellen, ainsi que vinden et weten déjà mentionnés, expriment une ‘formele waarneming’, contrairement aux verba putandi du genre: ‘veronderstellen, beoordelen, berekenen; vermoeden, beseffen, geloven, menen, wanen, schatten enz.’, ce qui pourrait expliquer la survie des premiers, assez précaire, il est vrai, dans l'accus. cum infin. de la langue actuelle (à côté d'autres verbes gouvernant des prépositions, tels que: ‘houden voor, aanzien als, verslijten voor, beschouwen als, verklaren tot, + substantif’). Quelques uns seulement de ces verba putandi admettent une construction sans ‘lege infinitief’, cf.: ‘Wij achten dit vonnis een schande - Ik schat deze benoeming een voorrecht - Zij waande hem een eerlijke jongeman’ de même: ‘Ik vind dit voorstel louter onzin’, tandis que les autres (denken, geloven, vermoeden, menen, begrijpen, enz.) exigent une tournure relative-conjonctiveGa naar voetnoot1. La même inconséquence existe en français concernant des verbes similaires reliés à ‘être’ (Grevisse, Le Bon Usage, § 1007), ainsi qu'en anglais s'agissant de verbes comparables, accompagnés ou non de ‘to be’, (Poutsma, Gram. Late Modern English, p. 575 ff.) et il ne semble pas qu'une explication logique puisse être trouvé dans une langue ou dans l'autre. e. Hebben (+ acc. cum infin.) est essentiellement un verbe de possession (aap, wat heb je mooie jongen (spelen), cependant il s'apparente aussi à la catégorie des ‘werkw. van gewaarwording’ par une signification proche de ‘zien/kijken’ (Heb hier je onze burgemeester wonen) et, surtout, par son sens de: ‘iets/iemand (in de beschreven toestand of handeling) stellig ergens weten’, comme dans: ‘Daar heb ik een oude tante wonen / een paar mensen werken / mijn oudste zoon studeren, enz.’, mais son développement dans le cadre de l'acc. cum infin. a été si considérable et si particulier que nous avons dû y consacrer une étude spéciale dans cette revue (NTg. '68 p.380). 3. Les verbes causatifs que les grammairiens énumèrent relativement à cette même construction sont ceux dont le complément direct est suivi d'un infinitif court (c.à.d. doen, laten, leren, helpen, ce dernier étant plutôt ‘mede-veroorzakend’). Cet infinitif court implique, en effet, qu'au temps indiqué par le verbe principal, le complément direct se trouve déjà dans l'état décrit ou effectue déjè l'action exprimée. Par contre, une foule d'autres verbes semi-causatifs s'accompagnent d'infinitifs longs qui désignent une action ou un état n'ayant pas encore été réalisé, tout au moins de la façon voulue. cf.: | |
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‘Hij verzocht de jongens / minder luidruchtig te spelen (= die speelden toen op tè luidruchtige wijze) - Wij hebben uw vriend aangeraden / wat voorzichtiger te werk te gaan - Hij waarschuwde de leerlingen / geen calqueerpapier te gebruiken - Hij wenkte de bezoeker / een stoel te nemen, enz. (= non simultanéité)’. On aura remarqué que si l'acc. cum infin. implique une notion de simultanéité, voire d'anteriorité, concernant l'élément infinitif qu'il contient, l'infinitif court n'est cependant pas un critère à ce propos, puisque les verbes ‘van gewaarwording door het verstand’, à l'exception de ‘vinden’, entrainent un infinitif long. Il est permis de se demander si cette catégorie peut réellement être ajoutée aux précédentes (1 et 2) en matière d'acc.cum infin., puisque les quatre verbes indiqués gouvernaient encore le datif en moyen-néerlandais et que l'idée même de causativité relie très étroitement les deux élements verbaux entre eux, au point que le complément à l'accusatif ne peut que se rapporter à ce groupe verbal et ne saurait guère faire fonction de sujet logique du seul infinitif. Ce sont d'ailleurs quatre verbes que l'on nomme habituellement des semi auxiliaires, désignation qui ne s'étend pas aux verbes de ‘(zintuiglijke / verstandelijke) gewaarwording’: a. Doen et Laten que Stoett signale comme ayant été utilisés ‘als hulpwerkwoord (ii § 396)’ en moyen-néerlandais ont une fonction directement factitive vis à vis de l'infinitif auquel ils sont joints (cf: vellen = doen vallen / drenken = laten drinken), ce qui prive ipso facto le complément direct de son rôle de ‘sujet’ logique de l'infinitif et interdit au structuraliste de proposer une association du genre: ‘*Het deed hem (?)/ aarzelen’ ou ‘*Zij lieten haar (?)/ eten’, laquelle a pourtant été retenue par Overdiep c.s. dans le cas de: ‘Ik hoor hem + roepen’ (voir Droste, TNTL. 76e deel. p. 304). b. Leren et Helpen introduisent des infinitifs qui, ainsi que le note Brill, ont pratiquement la valeur de substantifs (Ik leer de jongen ('t) boetseren / Ik hielp mevrouw (bij het) koffers dragen), ce qui a également été souligné par Lambooy et ne permet guère de supposer qu'il y ait ici un quelconque ‘sujet’ logique d'infinitif. Un rapprochement avec: ‘Ik noem dat pas goed eten’ ou ‘dat heet ik arbeiden’ n'est donc pas injustifié (Brill, op. cit. p. 57 ff.). Rappelons que leren et helpen sont parfois reliés à des infinitifs longs, particulièrement dans les phrases plus complexes, ce qui ne diminue aucunement l'homogénéité du groupe verbal interessé. 4. Notre attitude étant plus ‘taalkundig-stilistisch’ que purement structuraliste, nous ne mentionnons qu'incidemment l'étude de Droste quant à l'analyse syntaxique des trois composants essentiels de ce qu'il est convenu d'appeler l'accusativus cum infinitivo, d'après les opinions déjà formulées par les principaux grammairiens. Celle d'Overdiep sur ce problème (Stil. & Synt. p. 114 ff.), reprise par De Vooys, nous a suggeré quelques idées que nous voudrions ajouter au tableau d'ensemble que nous avons tenté de brosser. Là encore, notre point de vue risque de paraitre influencé par notre pratique du français ou même de l'anglais: a. C'est vraisemblablement l'exemple du latin et, peut-être, une interprétationGa naar voetnoot1 | |
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de la fonction des participes présents en moyen-néerlandaisGa naar voetnoot1 qui a suggéré à Overdiep la régle selon laquelle l'accus. cum infin. serait ‘in het Nederlandsch alleen mogelijk, wanneer het lijdend voorwerp ook zonder den infinitief met het vooropstaande werkwoord een “gezegde” kan vormen’. Nous avons fait remarquer que pareil critère était souvent inapplicable en dehors des quatre verba sentiendi élémentaires, ce qui a pu également être observé dans les exemples des pages précédentes (*Ze vond de was(?) + al uithangen / Enkele definities vond ik niet (?) + voldoen / Men acht dit voorstel (?) + te zijn verworpen), notamment en ce qui est des verbes causatifs et, si la recette était unilatéralement appliquée, on devrait pouvoir dire, p. ex.: ‘*Ik sloeg haar gade / de stoep (te) schrobben(?)’. Il serait beaucoup satisfaisant, en analyse syntaxique, de considérer que le verbum finitum forme un ‘gezegde’ avec l'infinitif qui le suit et non pas primairement avec le terme complément direct, cela dans l'entendement du locuteur moderne et sans tenir compte de part. présents ayant autrefois été utilisés à la place de tels infinitifs (cf. note) Ce ‘gezegde’ ou binôme verbal se présente quelquefois de manière irréfutable, cf: ‘Ik zag maaien / Ik hoor praten’Ga naar voetnoot1, la présence d'un complément médian dans, p. ex.: ‘Ik hoor iemand praten’ n'étant qu'un fait grammatical et non pas forcément logique, de même que de l'adverbe médian dans: ‘Ik hoorde (beneden in de gang) lopen’. Ailleurs, le binôme verbal est parfois une évidence sémantique: ‘Ik hoor een jongen (een deuntje) fluiten’ signifie: ‘Ik hoor (een deuntje) fluiten + (da's) een jongen (, zeker!)’, plutôt que: ‘Ik hoor een jongen (?) + fluiten (zo'n deuntje)’, ce que De Vooys a dû lui-même confusément ressentir, car il a préféré l'exemple comportant l'article défini: ‘Ik hoor de jongen enz.’, c'est à dire déjà un peu plus discutable (Ned. Spr. § 243), quoiqu'une phrase comme: ‘Ik zag het meisje verbleken’ ne puisse guère se décomposer en: ‘Ik zag het meisje (?) = geen mededeling/ + verbleken’, au lieu de: ‘Ik zag verbleken / + dat meisje’. Lorsque De Hertog classe ces constructions parmi les ‘bepalingen van gesteldheid, iie soort’ (Ned. Taal. i. § 63), il rapproche implicitement le verbe sensoriel de l'infinitif, étant entendu que le paradigme: ‘Ik verf de deur groen’ présente un composé ‘groen verven’ comparable à ‘schoonwassen’ ou ‘dichtslaan’ dans la même catégorie, ainsi qu'à ‘horen zeggen’ dans celle qui nous interesse ici. La syntaxe française accuse plus nettement la réalité de ce binôme verbal dans: ‘J'entends chanter l'alouette. Je vis s'approcher une jeune fille. Je sentis battre son pauvre coeur’, bienque le pronom soit antéposé: ‘Je l'entends chanter. Je la vis s'approcher. Je le sentis battre’ et l'homogénéité s'affirme en néerlandais au temps composés: ‘Ik heb (iemand)horen praten’; elle parait avoir été plus sensible dans l'ancienne langue: ‘Hi behoirt wesen een besorghende man / Ferguut vant knielen Galienen voor hem (Stoett, § 62.66)’, mais l'ordre syntaxique ne représente pas un critère certain en matière de logique et pareilles cogitations sur le plan de l'analyse théorique sont, à notre avis, peu instructives. b Overdiep exprime des doutes quant à l'origine latine de ces constructions infinitives, sans toutefois chercher à nier l'influence des modèles classiques. De Vooys affirme plus nettement l'importance de cette influence et ne semble pas tenir compte d'une | |
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possible confusion phonétique, du participe présent à l'infinitif, indirectement évoquée par Overdiep (Stil. Gram. § 191 et p. 360) et attestée, en ce qui concerne le gérondif, tant en néerlandais qu'en anglais et en scandinaveGa naar voetnoot1. Il objecte encore: ‘was deze constructie vanouds idiomatisch geweest, dan zouden daarvan in de latere volkstaal wel sporen achtergebleven zijn (Ned. Spr. § 243)’; or, les textes écrits reproduisant la langue populaire plus tardive (Renaissance?) sont rares et il est indéniable que, de nos jours, les tournures avec: kijken, vinden, weten et, surtout, hebben, appartiennent plus au parler familier qu'au style administratif! c Dans le même ouvrage (Stil. Gram. p. 387), Overdiep cite une indication du Nederlandsch Woordenboek au sujet de ‘menen’: ‘... wordt soms verbonden met een acc. c. infin. of een daarmee gelijkstaande constructie’ et il ajoute immédiatement ce commentaire: ‘Van de vier voorbeelden zijn er twee met den infin. “te zijn”, en één zonder infinitief (blijkbaar de “daarmee gelijkstaande constructie”): “Zoo is; het grootste nut gelegen, In 't geen de mensch verwarring meend.” (v. Haren, Geuzen 12); in het Wdb. wordt terecht niet ondersteld, dat deze kortere constructie zou zijn ontstaan uit de verbinding met den infinitief (te zijn)’. Cette dernière remarque est surprenante de la part du grammairien, car c'est précisément la ‘kortere constructie’, ici indiquée, qui admettrait aisément, jusque dans la langue moderne, l'adjonction de cet infinitif. cf: ‘hetgeen de mens verwarring meent te zijn’ et exigerait même ce dernier, ad sensum, si le verbe ‘menen’ était placé immédiatement après son sujet: ‘hetgeen de mens meent verwarring te zijn’. Il s'agit en effet du pronom absolu ‘hetgeen/wat’, lequel fait fonction de complément direct du verbe principal (meent), tout en étant le ‘sujet’ logique du ‘lege infinitief’ (te zijn). Semblable tournure est couramment employée en ABN, à condition, encore une fois, que l'infinitif soit celui d'un verbe d'existence ou assimilé (cf. sub 2 d.ci-dessus): ‘Zij verkondigden hetgeen zij meenden het ware geloof te zijn’ et, plus prosaïquement,: ‘Ik gaf de portier wat ik meende een tientje te zijn’. Ce pronom absolu permet d'éviter la construction relative, puisqu'il représente: ‘datgene dat’, de la même façon que ‘die /wie’ peut signifier ‘degene die’ (De Vooys. Ned. Spr. § 240), et il devient ainsi théoriquement possible d'écrire: ‘Ik gaf wat ik meende een tientje te zijn aan wie ik meende de portier te zijn’; de même, avec le pronom absolu introduit par une préposition,: ‘Hij trok zijn lippen tot wat hij meende een glimlach te zijn (J. Gans) - Hij stapte in wat hij meende de bus naar Oegstgeest te zijn - Zij zullen niet langer vechten voor hetgeen ze menen een verloren zaak te zijn - Hij besteedde zijn leven aan hetgeen hij meende zijn roeping te zijn’ ou avec des verba finita et des infinitifs de signification comparable: ‘de jongen schilderde wat hij dacht een nijlpaard voortestellen - Zij schrikten dan ook voor hetgeen zij geloofden het beginsel van het boze te symboliseren - Hij duidde ons aan in de inscriptie wat hij vermoedde “milites romani” te betekenen, enz.’. s'agissant de ‘werkw. van verstandelijke waarneming’. Il n'est même pas toujours indispensable que le pronom soit de nature absolue, puisqu'on relève sporadiquement du moins, des phrases douteuses(?) du genre: Wij gin- | |
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gen toen een gebouw binnen dat wij meenden het gemeentehuis te zijn (= ter vermijding van: ‘dat wij meenden dat het gemeentehuis was)’ i.p.v. ‘waarvan we meenden dat het 't gemeentehuis was) een pand aan de Amstel dat zij meenden (dachten) een goed beleggingsobject te zijn (i.p.v. waarvan zij meenden (dachten) dat het een goed beleggingsobject was (dat zij meenden dat een goed beleggingsobject was)’, la variante indiquée constitue, au demeurant, une ‘zinsvermenging’ (De Vooys, op. cit. § 239) d'un effet peu heureux. Overdiep n'admet toutefois que des constructions relatives à sujet unique, cf ‘Stemmen, die mij toeschenen van jonge knapen te zijn (Beets)’ et condamne les autres comme étant ‘strijdig met de normale syntaxis’ (Stil. Gram. p. 145). Il nous semble pourtant que ces dernières soient justifiées dans le cas d'adjectifs substantivés en fonction attributive. cf: ‘Ik besloot dwars door het struikgewas te gaan / in de richting die ik de goede dacht(Blaman)’ pourrait devenir: ‘... in de richting die ik dacht de goede te zijn’, comme dans: ‘Ik koos de oplossing die ik meende de beste te zijn - Hij stelde tot directeur aan de man die hij oordeelde de bekwaamste te zijn - Wij verwijzen u naar de tekst die wij geloven de enig oorspronkelijke te zijn, enz.’ (= nuance selective ou adversative), mais nous ne sommes pas qualifiés pour prononcer un jugement définitif sur ce point de grammaire. 5. Le plus difficile n'est pas de décrire en détail l'usage idiomatique, mais plutôt de fournir une conclusion tant soit peu rationnelle à pareilles observations. Notre impression d'ensemble est que les trois verbes les plus usités avec l'acc. cum infin. sont des ‘werkw. van zintuigelijke gewaarwording’ qui présentent très fréquemment une notion d'action effective de la part de leur complément direct, ce qui justifie suffisamment l'emploi de l'infinitif au lieu du participe présent. cf: ‘Ik zie (hoor, voel) dat iemand iets doet (bezig is te doen) = Wat zie (hoor, voel) je dan?’, tandis que les autres verba finita comme: ‘vinden, weten, hebben, achten, rekenen, enz.’ précèdent le plus souvent une notion d'état, de situation ou même de qualité, c'est à dire de nature attributive. cf: ‘Hoe (Waar) vind, (weet, heb) je/(acht, rekent) men zoiets of zo iemand?’, cela sans préjudice du fait que chacun de ces verbes mérite un examen particulier (cf. hebben). Il parait dès lors paradoxal, à première vue, que l'infinitif exprimant une notion inactitive (synonymen van zijn) ou médiocrement informative (houding, gewoon doen, alledaagse begrippen) soit précisement celui qui remplace le plus aisément le part. présent attributif après ces derniers verba finita. Cela pourrait s'expliquer par un effet de ‘paresse linguistique’ affectant plus spontanément, en phonétique comme en grammaire, ce qui est ‘weinig mededelend’ que ce qui accuse une certaine importance sémantique dans le discours, étant entendu que le participe présent n'est pas un mode très usuel en néerlandais parlé. L'hypothèse est plausible, mais difficile à vérifier de manière systématique; elle souligne, une fois de plus, l'importance qu'il convient d'attacher aux aspects sémantiques dans les études grammaticales. En terminant cet essai, nous devons reconnaître qu'il est encore fort incomplet en ce qui est des diverses possibilités stylistiques (inversion, négation, auxiliaires, adverbes etc.) dans le cadre du (z.g.) accusativus cum infinitivo. Nous espérons néanmoins que ces quelques pages auront servi à cerner davantage un important problème de l'ABN et interesseront les néerlandistes à l'étranger ou peut-être même aux Pays-Bas. Parijs j. zajicek |
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