Rectificatif
Dans sa précédente livraison (no 1, 1998, pp. 70-72), Septentrion s'est fait l'écho de la fusion annoncée entre deux groupes d'édition néerlandais, Elsevier et Wolters-Kluwer. Ce rapprochement donnerait naissance à un ensemble de taille mondiale qui, en raison de l'expansion menée par chacun des partenaires, deviendrait quasiment incontournable en matière d'information juridique et fiscale. Aussi l'article précité fait-il état de critiques formulées par diverses bibliothèques universitaires, tant européennes qu'américaines. Celles-ci craignaient en effet de se voir imposer, par suite de la monopolisation, des hausses de prix ainsi que la pratique de ventes jumelées.
Par ailleurs, des protestations s'étant élevées de divers côtés, il paraissait de plus en plus probable que M. Karel van Miert, commissaire européen chargé du contrôle de la concurrence au sein de l'Union, ne donnerait son feu vert à la fusion que moyennant la cession, par la nouvelle société, d'un certain nombre d'actifs. Comme ceux-ci figuraient parmi les plus rentables et constituaient par conséquent les piliers de la future alliance, les conseils d'administration des deux groupes ont décidé, le 9 mars 1998, d'enterrer leurs projets de fusion. Depuis l'annonce de leur décision de fusionner, les deux firmes avaient déjà injecté des millions de florins dans les préparatifs de l'opération, en pure perte, comme on peut le constater aujourd'hui. Certains départements des deux maisons d'édition, déjà en cours de fusion, ont dû arrêter le processus de rapprochement et recommencer à se faire concurrence. En 1997, le bénéfice de Reed-Elsevier s'est accru de 22%, s'élevant à 1940 millions de florins (près de 5 820 millions de FF / 3,8 milliards de FB), alors que, pour la même période, celui de Wolters-Kluwer a atteint 579 millions de florins (environ 1737 millions de FF / 1,158 milliards de FB), en augmentation de 21% par rapport à l'exercice précédent.
Frans Oudejans
(Tr. U. Dewaele)