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Sciences

Les 200 ans de l'‘Hortus gandavensis’

Connue avant tout comme ville d'art dotée d'un patrimoine historique prestigieux, Gand est également un centre important d'horticulture ornementale et vivrière. On y organise tous les cinq ans les ‘Floralies’ internationales auxquelles participent, entre autres, de nombreux exposants provenant de divers pays francophones. La région de Lochristi, située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Gand, se targue de cultiver les plus jolis bégonias et les plus belles azalées de la planète.

Gratifié du qualificatif ‘ville florale’, le cheflieu de la province de Flandre-Orientale doit l'essentiel de ce label à la présence, intra muros, d'un jardin botanique qui a deux cents ans en 1997. Cet anniversaire a déjà été célébré en 1996 par la tenue d'un colloque international et l'organisation d'une exposition consacrée à l'histoire du jardin.

Le jardin botanique gantois est né d'une initiative française. A la fin de 1795, le Directoire ordonna la création, dans chaque département, d'une ‘École centrale’ à laquelle devaient se rattacher un jardin botanique et une bibliothèque. Installée dans une abbaye confisquée, près du centre-ville, l'École centrale de Gand ouvrit ses portes deux ans plus tard, en 1797. En 1817, à l'époque où la Belgique et les Pays-Bas formaient le ‘Royaume Uni’, le jardin fut acquis par

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l'université de Gand, nouvellement créée.

Petit à petit, le jardin des plantes se transforma en un centre botanique de grand renom, possédant d'importantes collections d'orchidées, de camélias et de rhododendrons. Le site occupé par le jardin était pourtant loin d'être idéal. On manquait d'espace et les collections souffraient de la pollution causée par les usines textiles avoisinantes. Un déménagement s'imposait. Au tournant du siècle, un site plus approprié fut enfin trouvé. La municipalité gantoise décida d'affecter une partie du parc public à l'aménagement d'un nouveau jardin botanique.

L'actuel jardin des plantes se trouve toujours en bordure du parc municipal. Il constitue, tant pour l'enseignement universitaire que pour la recherche scientifique, un outil de travail indispensable. De plus, le jardin fournit quantité de données utiles à l'industrie horticole locale. A l'heure actuelle, quelque 8 000 espèces végétales provenant de toutes les régions du monde sont rassemblées dans le jardin et dans les serres. Il y a, entre autres, un jardin composé de plantes rupestres originaires des montagnes d'Europe, d'Asie et d'Amérique. On y trouve également une collection de plantes médicinales et dans l'arboretum on aperçoit des arbres, des arbustes et des herbes provenant des régions tempérées d'Asie, d'Europe et d'Amérique. Signalons également la collection de plantes non comestibles ou industrielles (plantes tinctoriales, fibreuses, oléagineuses, etc.). Les serres se prêtent à merveille à la culture d'un grand nombre d'arbres et de plantes: nénuphars, plantes grimpantes, plantes alimentaires tropicales, bananiers, arbres à caoutchouc, fougères ornementales, cactus, plantes insectivores.

De somptueuses orchidées, exposées au Jardin botanique de Gand au printemps de 1996.

Le jardin est ouvert toute l'année. De temps à autre, des expositions prestigieuses sont organisées en vue d'éveiller l'intérêt du grand public pour la biologie et les plantes. Même pour qui ignore tout des plantes et des fleurs, une visite à l'‘Hortus gandavensis’ vaut certainement le détour.

Hans Vanacker

(Tr. U. Dewaele)

Au cours de l'été 1997 paraîtra 200 jaar Gentse ‘Botaniek’, Hortus gandavensis, 1797-1997 (Les 200 ans du ‘Botanique’ de Gand, Hortus gandavensis 1797-1997), édité par le ‘Plantentuin van de Universiteit Gent’, 220 p.

Adresse: K.L. Ledeganckstraat 35, B-9000 Gent.