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Architecture
Hans van der Laan: l'architecture dans toute sa simplicité
Hans van der Laan est un bénédictin et architecte néerlandais. Ayant commencé des études à l'école d'architecture de la Haute Ecole Technique de Delft, il les abandonna en 1926, au bout de trois ans. Agé de 21 ans, il entra alors au monastère, où il put se consacrer complètement à la théorie et à la philosophie de l'architecture. Van der Laan a recueilli dans trois ouvrages le fruit de ses cinquante années d'étude:
Het plastisch getal (Le nombre plastique),
De architektonische ruimte (L'espace architectonique) et
Het vormenspel der liturgie (Le jeu de formes de la
Dom H. van der Laan: ‘L'Abbaye Mamelies’ à Vaah (Pays-Bas).
liturgie). Il a aussi réalisé quelques constructions, dont une maison d'habitation à Best (à côté de Eindhoven), l'abbaye Mamelis de Vaals (Pays-Bas) et l'abbaye Roosenberg de Waasmunster (Belgique). Avec son frère architecte Nico van der Laan, il organisa également un cours d'architecture.
Selon Van der Laan, la tâche de l'architecte consiste à transcender l'opposition entre la nature et l'homme. Le système de proportions qu'il a élaboré débouche sur une paisible architecture intellectuelle. Son architecture n'est jamais spectaculaire, elle ne recherche pas les subtilités formelles. L'architecture n'est pas pour Van Laan la mise en forme de telle ou telle fonction, elle est l'expression d'une idée, ou la réalisation d'un confort. Selon Van der Laan, une maison est ‘un
Dom H. van der Laan: ‘L'abbaye Roosenberg’ à Waasmunster (Belgique).
ajout à la nature, un achèvement de l'espace naturel en vue de nous le rendre habitable’.
Ses réalisations se caractérisent par une grande fermeture face au dehors et une grande ouverture sur un intérieur agencé en patio. Elles respirent en outre le calme et frappent par leur absence totale de décoration. Le mobilier est également conçu par Van der Laan.
Il est difficile de situer Van der Laan dans une école particulière. Il procède des disciples de l'école de Delft (l'école de Bois-le-Duc), mais dans la seconde moitié du xxe siècle, sa recherche personnelle l'en a de plus en plus éloigné. L'époque actuelle l'a universellement reconnu pour sa théorie selon laquelle les événements contemporains n'ont aucune influence sur l'esthétique.
Dirk van Assche
(Tr. J. Fermaut)