Littératures de langue française hors de France.
Due à l'initiative de la Fédération internationale des professeurs de français (F.I.P.F.), cette anthologie est l'oeuvre de plusieurs équipes d'universitaires et d'écrivains.
Pour la Belgique (pp. 200-348), ce sont les professeurs J. Hanse, J.-M. Klinkenberg, R. Mortier, M. Otten, M. Piron et R. Trousson qui se sont chargés de presenter la littérature de leur pays.
Cette large collaboration nous vaut une magnifique synthèse de la producton belge depuis les De Coster jusqu'à Pierre Mertens. Le section s'ouvre sur une synthèse historique qui a le mérite de faire la part des choses en situant les lettres françaises à côté des lettres néerlandaises: ‘Le pays a donc deux littératures, sans contact entre elles pratiquement’ (p. 201). On y signale ‘la francisation volontaire’ des classes dirigeantes flamandes grâce à laquelle la Flandre a fourni à la littérature française, jusqu'à une époque récente, beaucoup d'écrivains de qualité. Les auteurs suivent alors à vol d'oiseau les tentatives de nos littérateurs tantôt pour s'intégrer à la littérature de France, tantôt pour s'en distinguer. Si, en général, les influences françaises dominent à cause du prestige de l'idéologie révolutionnaire et de l'Empire, il arrive que nos écrivains donnent dans le régionalisme ou puisent à des sources germaniques pour se singulariser. C'est peut-être cette volonté d'être soi qui a permis aux auteurs belges de faire au moins deux fois oeuvre originale, à savoir à l'époque du symbolisme et à celle du surréalisme.
Ensuite, on présente, dans l'ordre chronologique, vingt-six auteurs, dont douze flamands, qui ont illustré les genres les plus divers. Chaque auteur, introduit par une notice bio-bibliographique qui précise son ascendance flamande ou wallonne, caractérise son oeuvre et indique les ouvrages à consulter. Suit alors un texte représentatif. En fin de volume, un tableau synoptique (pp. 665-668)