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Présentation de Septentrion.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Qu'il me soit permis, en premier lieu, d'adresser mes remerciements les plus cordiaux au directeur de l'Institut néerlandais, monsieur Sadi de Gorter. C'est lui qui a eu l'excellente idée d'organiser dans les locaux de l'Institut néerlandais une table ronde publique à l'occasion de la parution du premier numéro de la cinquième année de la revue Septentrion. C'est pourquoi, au nom de la fondation flamando-néerlandaise ‘Stichting Ons Erfdeel’, qui édite la revue, je le remercie chaleureusement. Pour notre rédaction, ses suggestions et son amitié ont été et sont toujours des plus précieuses. Je tiens à profiter de l'occasion qui m'est offerte ce soir, monsieur De Gorter, pour vous proclamer hautement ma profonde gratitude: Merci, cher ami!
En deuxième lieu, nos remerciements tout aussi sincères s'adressent à monsieur Yves Cazaux qui est aux yeux des néerlandophones l'éminent auteur de l'admirable ouvrage consacré à ‘Guillaume le Taciturne’. Le fait qu'il ait accepté, à la demande de monsieur De Gorter, de bien vouloir présider, ce soir, cette table ronde publique, nous est une grande joie et un grand honneur.
Par la même occasion, je tiens aussi, bien sûr, à remercier tout spécialement, au nom de la rédaction, les nombreux membres du Comité de conseil de Septentrion, qui ont bien voulu être avec nous ce soir. Au cours des dernières années, leurs avis et conseils, leurs critiques qu'ils ont toujours formulées avec une grande sincérité, leurs suggestions ont été autant d'éléments précieux qui ont permis aux membres de la rédaction de trouver le ton et la forme qu'il fallait pour Septentrion.
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Sans l'appui et sans les avis des membres du Comité de conseil, je tiens à le dire ici explicitement, la revue Septentrion ne serait pas devenue ce qu'elle est aujourd'hui. A vous tous, chers amis, j'adresse un grand merci au nom de la rédaction de Septentrion.
Le président de cette soirée, monsieur Yves Cazaux, a jugé utile, comme il convient en démocratie, que les ‘premiers inculpés’ de Septentrion soient entendus en premier lieu. Ces premiers inculpés, ce sont évidemment les membres de la rédaction qui composent la revue et qui en sont responsables en dernier ressort. C'est pourquoi j'ai le plaisir, au nom de la rédaction de Septentrion représentée ici par messieurs Jan Deloof, Erik Vandewalle et moi-même, de vous communiquer un certain nombre de précisions susceptibles, peut-être, de faciliter la discussion qui aura lieu tout à l'heure. Par souci de clarté, je les ai groupées en cinq points.
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1.
Septentrion est édité par la fondation flamandonéerlandaise Stichting Ons Erfdeel. Cette fondation est une association culturelle privée, sans but lucratif, composée de Flamands et de Néerlandais. Elle a été créée en 1970 et est indépendante de tout groupement politique. Elle s'est proposé de promouvoir la collaboration culturelle entre tous les néerlandophones et de mieux faire connaître auprès des non-néerlandophones la culture néerlandaise telle qu'elle vit aux Pays-Bas et dans la partie néerlandophone de la Belgique. En vue de promouvoir la collaboration entre les néerlandophones, la fondation édite la revue de langue néerlandaise Ons Erfdeel (Notre Patrimoine) qui, avec son tirage de 10.000 exemplaires, est à peu près la revue culturelle la plus importante des territoires de langue néerlandaise.
Afin de mieux faire connaître la culture néerlandaise à l'étranger, la fondation a commencé à publier dès 1972 la revue Septentrion, qui s'adresse plus particulièrement au monde francophone. La fondation nourrit encore d'autres projets analogues, notamment la publication de revues sur la culture néerlandaise en anglais et allemand. Que la fondation ait opté en 1972 pour la publication, en langue française, d'une revue consacrée à la culture néerlandaise, cela est dû au simple fait que, tout spécialement en Belgique, la civilisation néerlandaise côtoie la culture française. Outre le voisinage direct, il y a eu, depuis des siècles, de nombreux et fructueux contacts entre les cultures française et néerlandaise. Ces contacts se trouvent à l'origine d'une amitié et d'une influence
réciproques qui ont contribué, jusqu'à nos jours, à nous enrichir et a nous permettre de nous compléter mutuellement. C'est pourquoi, le 26 octobre 1971, le conseil d'administration de la Stichting Ons Erfdeel, sous la présidence de Monsieur Raf Renard, a décidé à l'unanimité d'éditer Septentrion, revue de culture néerlandaise.
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2.
Pour ce qui est de la rédaction de Septentrion, celle-ci a été confiée à la rédaction de la revue néerlandaise Ons Erfdeel. Elle se compose de membres originaires de différentes régions des territoires de langue néerlandaise. Afin d'assurer le plus efficacement possible les relations avec les territoires de langue française, la rédaction a fait appel, tant en France qu'en Belgique, à un certain nombre de personnalités qui s'efforcent depuis des années à promouvoir les bonnes relations entre les territoires de langue française et ceux de langue néerlandaise. C'est ainsi qu'a été composé le Comité de conseil qui, d'emblée, a apporté à la rédaction ses précieux conseils et son aide concrète.
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3.
A la naissance d'une revue est toujours étroitement liée l'histoire du nom qu'elle porte. Des suggestions ont été demandées à un nombre très important de personnes, et aussi à des personnalités ne faisant pas partie du Comité de conseil. A cet effet, la rédaction s'est notamment adressée à de nombreux francophones avec lesquels la fondation entretenait, depuis plusieurs années, d'excellentes relations. Sur une série de vingt noms proposés, elle en a retenu trois, à savoir Gemini (c'est-à-dire: Jumeaux), Le plat pays (notion qui vous est sûrement familière grâce à la
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Le professeur Hendrik Brugmans et le président Yves Cazaux.
M. Jean-Clarence Lambert, auteur de Pays-Bas (Petite Planète).
chanson de Jacques Brel) et Septentrion (qui renvoie à une belle phrase de Charles de Coster dans ‘La Légende d'Ulenspieghel’: Quand Septentrion baisera le couchant...). Ces trois noms ont été soumis au Comité de conseil, au sein duquel celui de Septentrion l'a emporté à une large majorité. Par souci de précision et de clarté, il a été décidé de faire suivre le nom du sous titre: revue de culture néerlandaise.
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4.
Le premier numéro de Septentrion, qui a paru au mois de juin 1972, a été tiré à 7.000 exemplaires. C'était le début d'une grande aventure. Qui était susceptible de s'abonner à une revue sur les Pays-Bas et sur la Flandre... rédigée en langue française? Le prix de l'abonnement était plutôt modique. Il était prévu trois numéros par an, chaque numéro comptant 96 pages.
Maintenant que la cinquième année de Septentrion a débuté par un numéro special tiré à 15.000 exemplaires, il est important de savoir exactement comment a évolué le nombre des abonnés au cours des années précédentes.
A la fin de 1972, c'est-à-dire après une année de Septentrion, nous comptions 2.636 abonnés. Fin 1973, il y en avait 3.445. Fin 1974, ils étaient 3.564. A la fin de 1975, c'est-à-dire après quatre années de Septentrion, nous avons enregistré 3.975 abonnés. Un pronostic prudent mais réaliste pour la fin de 1976 se situe, à mon avis, autour de 4.200 abonnés.
Il me semble utile aussi de vous dire où est lue la revue Septentrion. Si l'on se fonde sur les 3.975 abonnés de la fin de 1975, il y en avait 1.353 en France, 1.737 en Belgique, 264 aux Pays-Bas et 621 dans d'autres pays, principalement des pays de langue française.
Ces chiffres prouvent en tout état de cause qu'une information plus poussée sur la culture néerlandaise correspond tout de même à un besoin réel.
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5.
En cinquième et dernier lieu, mais ce n'est pas à la rédaction de trop s'étendre sur ce point-ci, puisqu'une revue doit avant tout être lue et que le jugement du lecteur est ‘sacré’, il y a le problème fondamental du contenu de la publication, c'est-à-dire de ce que la revue propose à ses lecteurs.
La rédaction considère la culture comme une notion très large, de sorte que l'information fournie sur la vie culturelle dans les territoires de langue néerlandaise couvre tout ce qui, sur le plan général ou dans les domaines artistique, historique, politique, économique etc. caractérise la civilisation néerlandaise dans sa propre personnalité et dans sa diversité. La rédaction de Septentrion s'est efforcée de rester fidèle à deux idées fondamentales qui se trouvent à la base de cette publication, à savoir une large information sur la vie culturelle des territoires de langue néerlandaise et la coopération culturelle entre francophones et néerlandophones, au niveau de notre patrie commune, l'Europe.
Monsieur le Président, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, c'est au lecteur bienveillant mais en
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M.J.P. van Deth, délégué général de l'Association pour le developpement des études néerlandaises.
même temps critique d'apprécier dans quelle mesure la rédaction de Septentrion, en concertation et en coopération avec tant de personnalités françaises, néerlandaises et belges, a réussi jusqu'ici à concrétiser ces idées.
Jozef Deleu, rédacteur en chef |
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