Pays-Bas, mais également de l'origine et du caractère des principaux courants de la constellation culturelle néerlandaise. En écrivant leur texte, les auteurs ont compris l'art difficile de développer une opinion personnelle, tout en ne cherchant pas à l'imposer de façon autoritaire.
Nous avons à faire à une oeuvre de vulgarisation réussie, dans laquelle quelques détails seulement devraient être légèrement adaptés. Par exemple, le Guillaume I dépeint par Patricia Carson dans Miroir de la Flandre (Voir Septentrion 3-2, sept. 1974) ne fit pas preuve d'autant d'honnêté que les auteurs le mentionnent (p. 79). A la page 159, un petit ‘lapsus calami’ me semble avoir échappé à leur attention. Ils y disent: ‘A ce groupe d'écrivains originaires des Pays-Bas, il conviendrait d'ajouter ceux qui, comme Hugo Claus..., pour être Belges, des Flandres n'en participent pas moins à la vie littéraire néerlandaise, qui ne connaît d'autres frontières que linguistiques’. Le sens n'est pas très clair, mais les auteurs sont évidemment trop bien informés pour vouloir suggérer ici une frontière linguistique entre Flamands et Hollandais... Et enfin, Vlissingen (en français: Flessingue) est mentionnée à la page 175 sous la dénomination hybride de ‘Flusching’. Que ces trois détails ne détournent pourtant aucun lecteur de suivre Irina et Jean-Clarence Lambert à travers les Pays-Bas; il s'agit de deux guides compétents et dignes de confiance.
Jan Deloof
Pays-Bas, par Irina et Jean-Clarence Lambert. Collection Petite Planète, no. 4. Ed. du Seuil, 27, rue Jacob, 75006 Paris. - 1975 - 189 p.