Douai: Le Beffroi (lavis de Herman Verbaere).
du public sur
The Fair Face of Flanders. Il estimait que Patricia Carson avait réussi à démêler notre histoire médiévale très compliquée d'une façon qui avait été rarement égalée auparavant. Elle connaissait notre passé et avait conscience du rôle prépondérant qu'ont joué les éléments économiques dans notre histoire passée et présente. Et au surplus, elle connaissait également notre patrimoine culturel.
Je mentionne l'appréciation de M. Gijsen avec d'autant plus de plaisir qu'elle reflète très bien l'opinion de maints Flamands. Il concluait ainsi: ‘Il ne fait aucun doute que Patricia Carson a rendu, par son livre, un grand service à la communauté flamande. Je crois avoir lu à peu près tout ce qui a été écrit sur notre pays aux Etats-Unis et en Angleterre. Beaucoup de ces écrits sont dépassés, beaucoup d'ouvrages ont été composés par des gens qui ne connaissaient pas un diable de mot de néerlandais. Son livre par contre est objectif, intelligent et bien documenté. Si elle le faisait traduire en français, elle rendrait un grand service à nos compatriotes wallons, car elle nous observe sans préjugés et elle nous comprend. Il est même évident qu'elle nous aime’.
Le souhait de l'un de nos plus importants écrivains contemporains est enfin accompli, cinq ans après avoir été exprimé, et nous disposons maintenant d'une édition française, sous le titre de Miroir de la Flandre, qui ne le cède en rien à l'édition anglaise. La traduction a été faite par l'infatigable Maddy Buysse, qui à elle seule s'est chargée d'un pourcentage impressionnant de toutes les traductions du néerlandais en français parues jusqu'à ce jour. L'édition française est illustrée des mêmes dessins de Herman Verbaere.
Mais qui est cette Patricia Carson qui possède une connaissance si exceptionnelle de la Flandre? Elle est née en Angleterre et a acquis à l'université de Londres son titre de M.A. en histoire. Mariée par la suite à un historien belge et mère de trois enfants, elle habite la Flandre orientale depuis plusieurs années. Elle a publié un certain nombre d'ouvrages sur l'histoire d'Angleterre et d'Afrique. Outre son Fair Face of Flanders, elle a publié sur Gand, en collaboration avec deux Gantoises, une étude où le caractère de la ville et l'esprit de ses habitants sont décrits comme le fruit d'influences historiques.
Son Miroir de la Flandre débute par un chapitre d'introduction qui décrit excellemment la topographie des pays, chapitre écrit avec beaucoup de vie et de clarté. Peut-être que tout le monde ne partagera pas la manière de voir de l'auteur (qui attache très peu d'importance aux tendances séparatistes), mais personne ne saurait nier sa franchise et son don de l'observation. L'exemple suivant, extrait du passage intitulé ‘Un pays de Cocagne’, en est caractéristique: ‘Parmi les cérémonies les plus typiques des Flandres, citons celle du dimanche matin où, après la messe, on se rend en famille chez le pâtissier préféré et on rentre chez soi, une belle boîte de gâteau suspendue