Het prieel der gheestelicker melodiie(1617)–Anoniem Het prieel der gheestelicker melodiie– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 270] [p. 270] De la gloire de Paradis. AV clair ruisseau de l’immortalité Souuent mon ame a eu de boire enuie: Et a cerché de ceste humanité Rompre le las qui la tient asseruie. Rompre, &. Mesme si tot que quelque ennuy facheux La vient saisir, elle entre en doleance, Dequoy ne peut soudain voler aux cieux, D’où elle a prins sa premiere renaissance. D’où elle, &. Où sont bastis tant de riches palais, Si bien ornez & en tel equipage: Qu’il ny à c’il qui ne les iugeast faicts D’or, ou d’azur, ou d’vn plus riche ouurage. D’or, &c. [pagina 271] [p. 271] Dans ces beaux lieux y flaire si bon; Du chaud d’esté l’on ne craint point l’iniure, Ny de l’hyuer la facheuse saison Ne faict sentir sa cuisante froidure. Ne faict, &c. Tousiours y rit le verdoyant printemps, Tousiours y est la rose espanissante, Le Lis y croist, le doux baume en tout temps, Et le saffran de couleur iaunissante. Et le, &c, Les prez y sont à iamais verdoyans, Incessament les belles fleurs boutonnent: On voit de miel les ruisseaux ondoyans; Bref en tout temps tous les biens y soisonnent. Bref en, &c. Le clair Soleil espand mesme clairté; La Lune aussi rend son cours immuable. O bien heureux celuy qui la cité Peut contempler d’vn Dieu si admirable. Peut, &c. Qui ne prend garde à l’vn & l’autre temps; Qui n’a soucy si la nuict est obscure: Et ne s’astreint aux heures & momens Luy duquel part vn iour qui sans fin dure. Luy, &c. En ces saincts lieux les élues reluisans, (Qui ont icy souffert peine & detresse) De ce grand bien dont ils sont iouissans, Incessament menent ioye & liesse, Incessament, &c. Mon Dieu, qui es la gloire du vainceur, Ie te supply, si tost que ceste vie I’auray quicté, fai moy ceste faueur Que soy admis en celle compagnie. Que, &c. Vorige Volgende