Het prieel der gheestelicker melodiie
(1617)–Anoniem Het prieel der gheestelicker melodiie– Auteursrechtvrij
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Ne pourront charmer mes sens:
La puissance,
La constance,
L’esperance de mon cœr,
Est fondée,
Est ancrée
En Iesvs moy vray Sauueur,
Monde va: retire toy;
Car tu n’auras rien sur moy.
Monde, &c.
Tu me promais des montaignes
Toutes d’or, tu me promais
De tous biens plaines campaignes
Des plaisirs à tout-iamais:
Tu abuses,
Tu amuses
Tes amans, à les flater;
Mais ta peine
Sera vaine,
Si tu penses atraper
Ceux qui te voudront fuir,
Pour pouuoir du ciel ioüir,
Ceux, &c.
Tu me dis, que les années
D’vn vieux croaillant corbeau
Du ciel me seront données,
Auant que i’entre au tombeau:
Qui t’asseure,
Que mon heure
Doibt tarder si longuement:
Que la vie
Soit rauie
A mon corps heureusement?
Le corbeau chantant son cras,
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M’aduertit de mon trepas.
Le corbeau. &c.
Tu me monstres les couronnes,
Et les thrones esleuez,
Les honneurs, qu’icy tu donnes
Aux mignons, tes plus aymez;
Mes la pompe,
Qui les trompe,
Les enflant de vanité,
N’est qu’ombrage,
Et nuage,
A ceux qui ont tout quitté.
Monde donc, quant à ma part
I’ay quitté ton estandart.
Monde, &c.
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