Het prieel der gheestelicker melodiie(1617)–Anoniem Het prieel der gheestelicker melodiie– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 249] [p. 249] De la vanité de ce monde. ADieu monde, adieu le bon temps, Adieu les plaisirs de ieunesse; Auec vous i’ay fait mon printemps: Ie m’en voy render à la viellesse. Tel auiourd’huy cuide estre sain, Qui porte la mort en son sein. C’est bien s’abuser follement Que passer bien sa vie en delices: Il n’y a nul contentement A sucçer le sucre des vices. Tel auiourdhuy, &c. [pagina 250] [p. 250] Que sert il de viure mill’ ans, Riche, noble, puissant & sage; Si l’ame, au partir de ceans, N’a que malheur pour son partage. Tel auiourd’huy, &c. La chair n’est que pasture aux vers, Que puanteur & pourriture: Quoy que les homes soient diuers, Tout s’esgale àla sepulture. Tel auiourd’huy, &c. Les vertus sont nostre main, Dieu sa grace y met, nous la peine: Faut il perdre vn bien souuerain, Pour vne vanité mondaine? Tel auiourd’huy, &c. Les rosiers sont bien espineux, Mais ils portent des belles roses: Et soubs l’exercise peneux Les belles vertus sont enclose. Tel auiourd’huy, &c. L’amour du monde est plein d’ennuy, Traistre, meutrier, feinct & volage: Hors du sens est qui auec luy Veut finir son pelerinage. Tel auiourd’huy, &c. Puis que’il nous faut tout viure icy A la sueur de nostre face; Employons tout nostre soucy Pour auoir au ciel bonnen place. Tel auiourd’huy, &c. Vorige Volgende