des Hollandais, et je crois que c'est le meilleur résumé qui existe des arguments pour et contre.
Ce livre est sur le point de paraître. J'ai fait également traduire le travail très solide du Dr Reusch, intitulé Bibel und Natur et j'ai profondément apprecié la méthode que l'auteur adopte dans sa conciliation des Saintes Écritures avec la science d'aujourd'hui. Il ne s'épuise pas en de vains efforts pour prouver que les auteurs des livres saints ont eu l'intention de prévenir toute espèce de choc entre leur tableau de la création et les résultats des études géologiques du XIXe siècle. Il prouve parfaitement que Moïse ne s'est pas occupé de cela. Il n'avait que faire de l'histoire naturelle. Celle-ci n'était qu'un cadre pour les vérités surnaturelles et morales qu'il voulait enseigner. Si notre Sauveur a porté les longs cheveux des Nazaréens, il n'a pas pour cela voulu condamner toute autre coiffure. La physique, l'histoire naturelle, comme théorie, comme science, ne sont guère plus essentielles dans la bible, que le costume des prédicateurs de l'évangile n'a de valeur pour la doctrine chrétienne.
Une autre petite entreprise c'est la parole hollandaise que j'ai prêtée à Balmès, pour calmer un indomptable douteur.
En outre mes presses se plaisent à la reproduction (par plusieurs centaines d'exemplaires) d'un travail d'histoire de longue haleine: Les troubles des Pays-Bas au XVIe siècle. Mon ami le Dr Nuyens en est l'auteur et je crois que, même après la publication de l'excellent livre de M. Holzwarth, les investigations du docteur Nuyens et le tableau qu'il nous déroule de ses résultats, mériteraient d'être traduits en Allemand. Le faux brillant de la ‘Révolution’ y est démontré page par page.
Vous aurez reçu successivement les livraisons de ma ‘Warande’. Dans celle qui vient demain en cours de publication j'imprime un traité inédit de notre grand linguiste du XVIIIe siècle, Lambert ten Kate, traité qui, cependant, ne se rapporte pas à la grammaire, mais à rien moins que l'esthétique dans sa plus haute acception. Il est intitulé Over het denkbeeldige Schoon, ‘du Beau idéal’ et je crois que, dans notre siècle réaliste, il ne pourra pas de mal qu'on entende parfois un langage qui rappelle à nos bons artistes qu'on peut être homme de bon sens et ne pas admettre qu'en fait d'art par la copie de la nature tout soit dit.
Du reste il paraît que, dans mon pays, il y a bien un petit