Dagboek van Gent van 1447 tot 1470. Deel 2
(1904)–Anoniem Dagboek van Gent 1447-1452– Auteursrecht onbekend't Bestandt nyet gheanveertGa naar voetnoot(5).‘Philippe, par la grâce de Dieu, duc de Bourgoingne, de Lothier, de Brabant et de Lembourg, conte de Flandres, | |
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d'Artois, de Bourgoingne palatin, de Haynnau, de Hollande, de Zellande et de Namur, marquis du saint empire, seigneurGa naar margenoot+ de Frise, de Salins et de Malines, A tous ceux qui verront et orront ces présentes lettres, salut. Comme après les voyes de fait et dessobéissances faictes à l'encontre de nous par ceulx de nostre ville de Gand, en mettant siège devant nostre ville d'Audenarde et autrement, voulans grandement entreprendre contre nous et nostre seigneurie en plusieurs et diverses manières, nous soions mis sus en armes pour résister aux dampnables entreprises des diz de Gand, en faisant lever le dit siège et remettre en nostre obéissance plusieurs villes, villaiges, chasteaulx et forteresses de nostre dit pais de Flandres qui adhéroient avec les diz de Gand, et par ce moien nous ait convenu faire guerre ouverte contre iceulx de Gand pour les réduire et remettre en nostre subjection et obéissance, et il soit ainsi que pour la pacificacion de la dite guerre, il ait pleu à monseigneur le Roy envoier pardeça ses ambax[ad]eurs notables, lesquelz, par pluseurs et à diverses fois, se sont transportéz devers nous, et nous remonstrant le désir et affection de mondit seigneur le Roy qu'il a au bien de la pacificacion de la ditte guerre, en nous remonstrant aussi pluseurs choses tendans affin que voulsissions consentir qu'ils s'entremeissent de la ditte pacificacion par voye amiable, se faire se povoit, ce que avons fait, et pour y mieulx et légièrement parvenir nous voulsissions consentir et accorder trève et abstinence de guerre d'aucunGa naar voetnoot(1) long temps, à tout le moins de six sepmaines; savoir faisons que pour l'onneur et contemplation et révérence de Dieu, nostre créateur, aucteur de paix, et aussi pour l'onneur et contemplacion de mon dit seigneur le Roy et satisfaire à son désir et à la requeste des dix ambax[ad]eurs, lesquelz de ce longuement nous ont porsuyGa naar voetnoot(2), et si sont emploiez par pluseurs jours, et pour considération de ce que les diz de Gand par certaines leurs lettres de submission, baillées à iceulx ambaxadeurs, offrent de | |
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recognoistre leurs grans faultes et offences qu'ils ont commises à l'encontre de nous, et de nous en cryer mercy et faire telles réparacions et amendes, et en telle forme et manière qu'il sera avisé par les diz ambaxadeurs, et afin que iceulx ambaxadeurs puissent mieulx et plus légièrement et aiseement vaquer, besoingnier et entendre à la ditte pacificacion, avons ausdiz deGa naar margenoot+ Gand et leurs adhérans, à nous de présent desobeissans, ottroyé, consenti et accordé, et, par ces présentes, octroyons, consentons et accordons trieve et abstinence de guerre durant le temps et terme de six sepmaines, à commencier vendredi prouchain vintungiesme jour de ce mois, à l'eure de midi, et finissans à semblable jour de vendredi, premier jour de septembre prouchainement venant, à la ditte heure de midi, pour le dit temps durant faire cesser de nostre part toute guerre et voye de fait contre les dits de Gand, leurs diz adhérans, la ditte ville et autres villes et lieux à eulx adhérans à présent et à nous dessobéissants, comme dit est, pourven et parmy ce que pendant et durant le dit temps et terme de six sepmaines les diz de Gand et leurs diz adhérens, leurs gens, familliers ou domesticques ne communiqueront, yront ne viendront par eaue ne par terre en nostre dit pais de Flandres ne en aucuns de nos diz autres pays, fors que tant seulement ès villaiges et lieux à eulx adhérens et qu'ilz tiennent et occupent de présent et qui sont à nous dèssobéissans, s'ilz n'ont saufconduit de nous et dont il appère par noz lettres patentes, et aussy moyennant ce que tous les biens, héritaiges et fruis assiz et estans ès lieux de nostre ditte obéyssance ou que nous avons réduis et remis en nostre subjection, que les diz de Gand et leurs dits adhérens tenoient avant la ditte guerre et division, demourrout en iceulx lieux soubz nous et en nostre main et en iceulx biens, héritages et fruis, les diz de Gand et leurs diz adhérens ne se entremettront aucunement, se ce n'est de nostre volonté, plaisir et consentement, sauf et excepté an regart des bléz, avoynes et autres fruis estans encore sur terre que les diz de Gand dient à eulx appartenir, en la recolleccion desquelz ils se pourront entre-Ga naar margenoot+ | |
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mettre par saufconduit de nous et selon le contenu de noz lettres patentes que sur ce avons ottroiées et accordées de la date du jourd'huy à la requeste des dits ambaxadeurs, et avec ce que les diz de Gand et leurs adhérens cesseront de toute voye de fait, sans povoir partir en armes hors de la ditte ville ou entreprendre de faire ou porter aucun dommaige à nous, ne à aultre, ne à aucuns de noz subgez, ne en aucuns lieux de nostre ditte obéissance, le temps de la ditte triève durant. Si donnons en mandement à tous noz capitaines et chiefz de guerre, à nostre souverain bailly de Flandres et à tous noz aultres justiciers et officiers, à leurs leuxtenans et à tous noz subgez de nos diz pais que la ditte triève et abstinence de guerre, durant le dit temps et terme de six sepmaines, ils et chascun d'eulx endroit soy gardent, entretiennent et observent et façent garder, entretenir et observer de point en point selon que dessuz est déclairé, sans faire ou souffrir faire aucune chose contre la teneur de ces présentes; car ainsi nous plaist il et le voulons estre fait, et les transgresseurs estre pugniz comme de triève enfrainte par ceulx qui seront pour ce commiz conservateurs d'icelle triève. En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel à ces dictes présentes. Donné en nostre ostGa naar voetnoot(1) à Wettre, le XIXe jour de jullet, l'an de grace mil IIIIc et LII.’
Par Monseigneur le Duc: Gros.
Item, welc bestant brocht zynde te Ghendt, wart in subtancien ten Scepenhuuse uute den volcke gheopenbaert die daer inne nyet te vreden en waren, maer harde zeere beroert wilden 't hebben playnelic ofte nyet, omme elcken te moghen gane ende stane daer hy wilde, ofte dat de ambassadeurs van den Coninc hemlieden stelden in justicien; by den welcken Meyne de heraultGa naar voetnoot(2), metgaders meester Jan Van der Eecken, trocken haestelic wederomme ten h[e]erwaert myns gheduchs Heeren, daer zy vonden de ambassadeurs, gaven hemlieden de zake te | |
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kennene, die mids dien terstont zo vele daden dat een ander pleyn bestant gheconsenteert wardt, ende quamen zelve in persone te Ghendt, 's vrindaechs den XXIen dach van hoymaent, daden openbaren den volcke 't zelve consent endeGa naar margenoot+ beloofden daer af goede lettren te doen hebbene ende brocht te zyne by den herault en meester Jan voorscreven, 'ts anderdaeghs 'ts morghens; daer inne 't volc zeere verblyde, ende daer up gaf men hemlieden lettren van bestande van der stede weghe van Ghendt, inhoudende ende sprekende aldus: |
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