Belgisch museum voor de Nederduitsche tael- en letterkunde en de geschiedenis des vaderlands. Deel 4
(1840)–J.F. Willems, [tijdschrift] Belgisch Museum– Auteursrechtvrij
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I. De uitvoer van engelsche wollen aen de Brabanders toegestaen.Antwerpen, den 1 february 1339.
Eduardus, Dei gratiâ rex Angliae, dominus Hiberniae et dux Aquitaniae, omnibus ad quos praesentes litterae pertinuerint salutem. Sciatis, quod attendentes affectuosam gratiam, quam illustris Joannes dux Brabantiae, consanguineus noster clarissimus, ac subditi sui homines de Brabantiâ, nobis multipliciter ostenderunt, et proinde volentes ipsos homines permultis favoribus prosequi gratiosis, concessimus eis quod licet alii mercatores alienigenae pro quolibet sacco lanae, per ipsos extra regnum nostrum educendo, sexaginta solidos sterlingorum nobis solveren teneantur, ipsi tamen solvendo pro quolibet sacco lanae, per ipsos extra idem regnum educendo, quadraginta solidos et quadraginta denarios, videlicet quadraginta denarios ultra id quod mercatores regni nostri in hâc parte nobis solvant, de residuo sint quieti, et ab eis propter hoc nihil ulterius exigetur. Volumus etiam quod dicti homines de Brabantia planè gaudeant et utantur, infrà dictum regnum nostrum, omnibus libertatibus, privilegiis, consuetudinibus et gratiis, ipsis per nos prius concessis, sive etiam confirmatis, sine impedimento vel inquietatione nostri et heredum nostrorum, ballivorum sive ministrorum quorumcumque. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus patentes, teste me ipso, apud Antverpiam, prima die februarij, anno regni nostri tertio decimo.
Oorspronkelyk in het archief te BrusselGa naar voetnoot1. | |
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II. Acte van non-prejudicie voor Henegouwen.Brussel, den 20 augustus 1339.
Nous Edowart, par le grasce de Dieu roys d'Engleterre, signeur d'Irlande et ducs d'Aquitaine et vicaire dou saint Empire, faisons savoir à tous, que comme no chier et amé frere le conte de Haynnaut soit tenus de nous vicaire dessusdit, come foyaule de l'Empire, aidier et recouvrer hiretage et les droitures de l'Empire, à sen pooir, et il nous voelle, comme roy d'Angleterre, pour l'amour et affinité que nous avons ensanle de par le royne no chiere compagne, se sereur, et de par nos enfans, qui li sont si prochain, servir à ses frais, de lui et de chiau de sen pays, en l'expedition devantditte dedans les bornes de l'Empire, nous reconnissons, tesmoignons et affermons, comme vicaire dessus dit, et est de nostre entention, que serviche que no dit frere nous fache, au sien, de se grasce et de se boine volentet, si comme dit est, pour cause de l'affinitet dessus ditte, ne puist tourner à lui, ne à ses hoirs, contes de Haynnaut, en temps à venir, à nul prejudice, ne pour chou il n'en doivent i estre plus tenus, astraint ne obligiet à l'Empire, comme il estoient devant. Par le tesmoing de cestes nos lettres scellées de nostre scel. Données à Brusselles le xxe jour d'augst, l'an de nostre regne tresime.
Kopy op perkament ter Archieven van Vlaenderen, in Ryssel. | |
III. De keizer belooft goed te keuren wat de verbondene vorsten tegen Kameryk zullen ondernemen.Te Landshut, den 25 january 1340.
Noverint universi quibus praesentes exhibitae fuerint, et quos nosse fuerit oportunum, quod nos Ludovicus, Dei gratia Romanorum imperator semper augustus, praeclaro Eduardo Angliae regi, illustri, tamquam nostro et imperii vicario, illustribus Johanni duci Braban- | |
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ciae, Regnaldo duci Gelriae, Wilhelmo marchioni Juliacensi, spectabili Wilhelmo comiti Hannoniae, necnon ceteris aliis principibus et magnatibus nostris et imperii fidelibus, jamdudum injunximus et seriosius dedimus in mandatis ut episcopum et capitulum majoris ecclesiae, necnon consules, scabinos et communitatem civitatis Cameracensis, in personis, rebus et juribus suis, quantum possent, gravarent, invaderent, et occuparent, velut nostros et imperii adversarios, aemulos et rebelles. Si qua igitur praefati rex, principes, aliique nostri et imperii fideles, virtute dicti mandati nostri contra prescriptos episcopum, capitulum, consules et communitatem civitatis Cameracensis egerunt, fecerunt, vel qualescumque attemptarunt, rata habentes atque grata ea omnia et singula, auctoritate Imperiali praesentibus approbamus, harum testimonio litterarum. Datum Landshut, xxv die januarii, anno domini millesimo ccc xl, regni nostri anno xxvi, imperio vero tertio decimo.
Oorspronkelyk, met zegel, ter Archieven van Vlaenderen, binnen Ryssel. | |
IV. Brief des konings aen de steden van Vlaenderen.Op Zee, 18 november 1340.
Edward, par la grace de Dieu, roi de France et d'Engleterre et seigneur d'Irlande: à nos chers et bien amez burghmaistres, eskevins, capitaines et counseilz de Gaunt, Brugges et Ipre et autres bones villes de Flandres, et à toute la communaulté du pais de Flandres, saluz et conoissance de veritet. Du bon port et naturel que vous avez eu envers nous puis que l'alliance se fist par entre nous et vous, vous mercions tant come nous savons et poons, et vous supplions que de celle volenté demorer devers nous en temps avenir, et si Dieu plest en droit de nous, nous tendrons les alliances et ferrons, quantque en monde purrons, par l'onneur et proufit de vous touz et du pais; mes au fin que nostre aler vers Engleterre vous soit connuz et par si hastive maniere nous vous signifions la cause: que aucuns noz féaux counseillers et ministres en Engleterre se ont portez par tielle manère devers nous, que si nous ne | |
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mettons briefment remede nous ne troverons eide nul de faire gré à vous des covenances par entre nous et vous, ne as autres as queux nous sumes tenuz, ne de maintenir nostre guerre seison, et si doutons que si nous ne mettons eide por nous meismes, que noz mauveis ministres susditz mettroient hastivement nostre people ou meschief ou en desobeissance de nous. Queux perils nous avons considerez, et en esperance que vous prendrez nostre aler si bien por l'eide de vous come pour nous, si sumes alez en tielle manère, et vous prions chérement que vous n'el voillez prendre en autre manère, car nous esperons que tost après nostre arivaillement vous aurez tielles novelles de nostre exploit, que nostre aler vous sera gréable, et si nul y feust qi vorrait faire voler autre parole, que nostre aler n'est por le bien du pais de Flandres, n'el tiegnez mie pour amy du pais, car, od l'eide nostre seigneur Dieux, le fait se monstrera hastivement, et Dieu vous voille touz jours garder. Donné en la mer l'an de grace mil ccc et quarante, le xxviii jour de novembre.
Oorspronkelyk ter Archieven van GentGa naar voetnoot1. | |
V. Vryheden en stapel van koopwaren aen de Vlamingen gegeven.Te Westminster, 21 maert 1341.
Edward, par la grace de Dieu Roy de FFranche et d'Engleterre, seigneur d'Irlande et ducz d'Aquitaine, à touz cheaux qui ches presentes lettres verront ou orront, salut en nostre Seigneur, avoec cognissanche de verité. Sachent tous que nous, en bonne déliberation, avis et meur conseil, avoecques les archevesques, evesques, prelatz, ducz, contes, barons, nobles, procureurs et missages des viscontéez, villes et chasteleries, qui par especial seur che etoient mandez, chargés et assembléez en nostre présent parlement à Westmonster; considerantz en che le grant et évident utiliteit et profit de nous, de noz hoirs et successeurs, et de touz noz subgitz, et | |
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pour le tres grande loialté, bonté, obeissanche et serviche que nous avons desia trouvé en les habitantz des bones villes Ghand, Bruges et Ypre, et dou commun paiis de FFlandres, et espoirons à trouver en temps avenir, et pour aucunes certaines prommesses que li dit habitant nous ont faites, dont nous avons leurz lettres scellées par devant nous, avons, dou commun conseil, assent et acort de touz les dessus ditz, pour nous, noz hoirs et successeurs, et pour touz les desusditz, et pour touz nos autres subgitz, leurz hoirs et successeurs, ottroiiet, consenti et promys, ottroyions, consentons et prometons as ditz habitants de FFlandres, les choses, pointz et articles chi dessous expressez, avoec les autres choses, contenues en l'acort fait entre nous et nos paiis, d'une part, ct les desusdiz habitans de FFlandres, d'autre part, douquel accort fait li dit habitant ont noz autres certaines lettres sour che faites devans aux. Primièrement pour che que nous désirons le commun profit de noz subgitz, et que marchandise soit plainement ouverte et ait franchement son courz dedens nostres terres et seiguouries, et especialment ès paiis de Brabant et de FFlandres, avons promys, promettons et avons loialment enconvent as devantdit habitanz de FFlandres, que nous metterons et ferons mettre sans aucun delay gentz d'armes à Pavie seur la mer, tele quantité et toutes foys que mestiers sera, nostre presente guerre durant, et que elle sera perfinie, laquelle nous avons meuwe desia entre nous et Philippe de Valois, qui se fait appeler, si comme on dit, roi de FFranche, que tous marchanz, de quelconques paiis qu'il soient, leurz biens, marchandises et maisnies defenderont, garderont, censeront et conduront en sauveté. Et seront les dites genz, sauves qui mys seront à la dite garde sur la mer, pris et esluit, la tierce partie de nostre roialme d'Engleterre, et les autres deux parties de Brabant, de FFlandres, ou de FFlandres soulement, se les habitans de ychelluy paiis de FFlandres mettre les y voillent. Et tout che sera fait à nos propres gages, coustz et despens, sauve toute voies que quant nostre fflote seroit seur la mer, sy poyssaument par quey elle deffendesist et peuse defendre et sauver les dites marchanz et marchandizes, come dit est, si volons et doivons estre quite des autres coustages faire, ou gages donner, pour la dite defense faire et sauveté des marchantz et marchandises dessusditz. Item nous promettons et avons loialment enconvent as habitantz des dites trois bonnes villes de FFlandres, c'est assavoir Ghand, Bruges et Ypre, as oes dou commun | |
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paiis de FFlandres, ou as oes de cheux qui par les dites habitanz des dites trois bonnes villes de FFlandres à che seront deputé ou ordené, cent et quarante mille livres d'esterlings, bon et loial de nostre monoie d'Engleterre, à paiier dedens les dessusdiz paiis de FFlandres, à eaux ou à leur certain commant, qui ches presentes lettres aura pardevans luy, ou à cheux qui par les lettres des dites trois bonnes villes à che seront deputé, sans fraude et sans malengien, as termes qui chi apres s'ensiewent, chest assavoir, trente mille livres de la dite monoye, à che present miquaresme, trente mille livres au tele monoye au jour de la Pentecouste prochaîn ensiewant, quarante mille livres de la mesme monoye au jour de la Pentecouste qui sera en l'an nostre Seigneur mil ccc quarante et un, et quarante mille livres de la monoye devant dite au jour de la Pentecouste qui sera en l'an nostre Seigneur mil ccc quarante et deux. Item comme nous aions consenti, ottroiiet et promys as dessusditz habitans de FFlandres que l'estapele et marchandises des laines de tout nostre roialme d'Engleterre, et de tous nos autres terres et paiis par decha la mer, soient mys, excepté et maintenu ès paiis de Brabant et de FFlandres à perpetuité, et desia avons mys le dit estapele d'ychelles laines en yches paiis de Brabant ou de Flandres à tous jours, ensi que par noz autres lettres, seur che faites, plus plainement peust apparoir: savoir faisons à touz, que nous avons mys et mettons, par le teneur de nos presentes lettres, le dessus dit estapele et marchandises des laines de tout nostre dit roîalme d'Engleterre et de noz autres terres et paiis par decha la mer, en la ville de Bruges en FFlandres, par l'espace de quinze ans continuels prochainement ensiwantz, à tenir, exercer et maintenir le dit estapele et marchandise des dites laines en ychelle ville de Bruges, et noun mye ailleurs, par l'espace de quinze ans dessusdiz. Et pour toutes les choses dessusdites et chascune d'ychelles tenir, faire et paremplir, en la maniere dessus escripte, avons obligiet et obligions, envers les dessusditz habitanz de FFlandres, nous, noz hoirs et successeurs, noz biens et les biens de noz hoirs et successeurs, rois d'Engleterre, et pour touz noz subgitz dessusditz, et en leur nom, par nostre chevalerie, loialté, nostre foy pleine, et par nostre serment solempnelment et publikement fait, touchiés par nous pour che faire les Saintes Evangelies, à tenir, garder, sauver, maintenir, faire et peremplir toutes les choses dessusescriptes, et chascune d'ychelles, sans fraude | |
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et malengien aucun, et sans faire ou venir par nous ou par autruy en aucune maniere au contraire. En tesmoignage des quelles choses, avons nous Edward, roi dessusdit, pour nous, nos hoirs et successeurs, roys d'Engleterre, pour touz noz subgitz, et pour chascun de aux, par le commun conseil et ottroy, assent et consent des archevesque, evesques, prelatz, duz, comites, barouns, nobles, procureurs et missages, assambleez à notre present parlement à Westmonster, qui, à toutes les choses dessusescriptes et à chascune d'ychelles, accorderent, assentirent et consentirent, pour eaux, pour leur hoirs et successeurs, pour et en nom de touz noz subgitz d'Engleterre et de chascun de aux. Ches presentes lettres données as dessusditz habitantz de FFlandres, scellées de nostre grant scel. Les queles furent faites et donnéez l'an del Incarnation nostre Seigneur mil ccc et quarante, selonc le stile d'Engleterre, et l'an de nostre regne d'Engleterre quatuorzime, et de FFranche le primiere, le merquesdi apres la miquaresme.
Oorspronkelyk ter Archieven van Vlaenderen, in Ryssel. | |
VI. Herroeping der aenstelling van Edward III, tot vicaris van het keizerryk.Te Francfort, 13 juny 1341.
Datum per copiam sub sigillo Johannis praepositi ecclesiae beati Jacobi Bruxellensis de frigido Monte, ordinis sancti Augustini, Came racencis dyocesis, factam quinta die mensis julii anno domini millesimo trecentesimo quadragesimo primo. Ludovicus, Dei gratia Romanorum imperator semper augustus, universis sacri Romani imperii fidelibus, ad quos notitia subscriptorum pervenerit, gratiam suam et omne bonum. Licet cunctorum populorum sub religione militantium fidei christianae de debito officii nobis celitus commissi procurare commoda teneamur, circa illorum tamen specialius et vigilantius majestatis nostrae clementiam excitatur qui nobis affinitatis linea proxima sunt conjuncti. Dum enim advertimus grandia animarum et personarum pericula, quae hactenus evenerunt et suboriri | |
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infallibiliter poterunt in futurum, ex discordiis inter praeclaros reges Philippum Francorum ex una, et Eduardum Angliae, affines nostros carissimos, ex parte altera, suscitatis, profecto quoniam turbatione turbamur et merito specialium amicorum et affinium et ipsis adhaerentium excidia pertimentes, et ideo non sine magnae sollicitationis studio impendimus operosa prosecutione labores, ut sedatis hujusmodi discordiis, inter ipsos pacis integritas, anuente Domino, restauretur. Et cum praefatus rex Francorum consenserit ad sollicitam nostram instantiam ut de concordia ipsius et praedicti regis Angliae, ac eorumdem alligatorum, tractatum assumere valeamus, et propter hoc nolimus ut praedictus rex Eduardus, causa vel occasione vicariatus Germaniae et Galliae, sibi jamdudum per nos commissi turbationes incitet contra praedictum regem Franciae procedendo, sed potius in reformatione pacis et concordiae nostris informationibus et consiliis acquiescat, cum tantis periculis quae ex ipsorum discordiis non solum regnis et ipsorum regnicolis, verum etiam aliis provinciis et hominibus subjectis imperio indubie imminent, quantum nobis est possibile velimus resistere et obstare, praemissum vicariatum, sibi per nos commissum, ex dictis causis et alliis justis et certis nos ad hoc moventibus, ex certa nostra scientia et de consilio nostrorum principum et procerum, revocavimus et revocatum praesentibus publice nunciamus. Inhibemus omnibus et singulis nostris et imperii principibus, ecclesiasticis et secularibus, comitibus, baronibus, ceterisque nobilibus, necnon consulibus, totisque comitatibus et civitatum, oppidorum et villarum ac quibusvis singularibus personis nostrisque et imperii fidelibus universis, cujuscumque existant conditionis, status, aut nominis, firmiter et discrete, ne contra praefatum Philippum, regem Francorum, vel regnum aut terras suas, causa et occasione dicti vicariatus, procedant hostiliter sibi dampna aliqua inficiendo, sic ut nostrae majestatis indignationem voluerint evitare. In cujus rei testimonium praesentes conscribi nostraeque majestatis sigillo jussimus communiri. Datum Franchenfurt tertiadecima die junii, anno dni mo trecentesimo quadragesimo primo, regni nostri anno xxviimo, imperii vero quinto decimo.
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VII. Verlenging van wapenstilstand.In het Bosch van Viciennes, den 20 juny 1341.
Loys, duc de Bourbonnois, conte de Clermont et de La Marche, et chamberier de France, Eudes, duc de Bourgongne, conte d'Artois et de Bourgogne, Palatin et sire de Salins, Raoul, conte d'Eu et connestable de France, et Gautier, duc d'Athenes et contes de Brene, faisons savoir à tous, que à la requeste et priiere de tres noble et religieuse dame me dame Jehanne de Valois, contesse le Haynnaut, nous les trieuwes données et ottriiés autrefois en l'église d'Esplechin en Tournesis, par haus et puissans prinches le roy de Boeme, l'evesque dou Liege, le duc de Loheraine, le conte de Savoie et le conte d'Armignac, pour nostre trèschier et trèsredoubté seigneur le roy de France, et ses aidans et alliiés, d'une part, et par haus et puissans prinches la duc de Brabant, le duc de Ghelre, le marchis de Jullers et mesire Johan de Haynnaut, sire de Biaumont, pour le roy d'Engleterre, pour ses alliiés et aidans et pour eus, d'autre part, sur les debas et dissentions, qui estoient et encore sont entre les dis roys de France et d'Engleterre, leur aidans et alliiées, d'une part et d'autre, en la fourme, condicion et maniere qu'il est contenu et par les dessus dis roy de Boeme, evesque du Liege, duc de Loheraine et contes de Savoie et d'Armignac convenenchié es lettres sur ce faites, scellées de leurs seaus, avons alongiés et proroguées, alongons et prorogons de la feste Saint Jehan Baptiste prochainement venant, à la quele feste elles doivent finer et expirer, jusques à la feste de la decollation Saint Jehan Baptiste prochaine, et tantost apres en suivant, et le iour tout et lendemain jusques à soleil levant, sans malengien, par le dit roy de France, nostre signeur, ses aidans et alliés et par tous ceulx qui sont contenu, compris et entendus es premieres trieuwes, durans jusques au dit jour Saint Jehan Baptiste, et scellées des seaus des dis roys, evesque, duc et contes, comme dit est. Des queles coses nous nous faisons fort et puissans. Et est nostre entention que tous prisonniers, d'une partie et d'autre, soient recreus en la maniere qu'il sont apresent, jusques à la fin de ceste presente prorogation, par ensi qu'il reviengnent dedens la feste de la na- | |
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tivité Saint Jehan prochain, par deviers ceuls à cui il sont prisonniers eus recreances par leurs fois de revenir et entrer en leur prisons tantost le jour de la decolation S. Jehan Baptiste passé, sans mauvaise ochoison. Pour tesmoignage des queles choses, nous, dux de Bourbonnois, de Bourgongne, conte d'Eu, connestable de France et duc d'Athenes dessusdis, avons fais sceller ces lettres de nos seaus. Données au Bois de Viciennes le merquedi avant la dicte feste S. Jehan Baptiste, l'an de grace M. quarante et un.
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VIII. Oprigting van eene kerk en karthuizerklooster in het eiland van Catsand.Te St-Winocx-Bergen, den 13 maert 1347.
Edward, par la grace de Dieu roi de FFrance et d'Engleterre et seigneur d'Irlande, à touz ceux qi cestes presentes lettres verront ou orront, saluz et conissance de verité. Come par aucun fait que depiecea avint à Caedzand, là où aucuns des gentz du pays de FFlandres et des nostres demorerent, et arsins et roberies faites, matires de rancunes puissent demorer entre noz gentz et les gentz du pays de FFlandres, Nous, desirantz nurrir ferme amistée entre noz dites gentz et ouster toutes matires des dissentions, rancunes, haynes et descors, avons par ce, et por salut des ames de ceux qi y demorerent, promis et accordé à founder et édifier à perpetuité une esgliee et cloistre de charteus, en lieu convenable, dedeinz l'isle de Caedzand, là où il aura tresze freres, et ycelle doier, amortiser et renter de lour vivres, si come il appartenra par reson, à la discrecion, dit et ordinance des gentz des trois bones villes de FFlandres, Gand, Brugges et Ipre. Et avesque ce avons nous promis et promettons à founder et édifier à perpetuité un hospital en la countée de FFlandres hors de la dite isle de Caedzand, là où il aura sept dames parmi la prense, là où li povre seront reçeuz et hospitelé et ycelli | |
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doier amortir et renter, au dit et ordinance des bones gentz des trois bonnes villes dessus dites, si que dit est, de quel hospital le donn des dames et des chappelains appartenra au conte de FFlandres. Et promettons et avons enconvent loialment et en bone foi que si tost que les dites bones gentz des trois bones villes de FFlandres auront ordinez des choses dessusdites, nous parferons tout ce que y sera à parfaire, selonc lor ordinance dedeins trois ans, si que dedeinz le primire an dorrons cent livres des gros à comencement des dites choses, à la purification de nostre dame proschein avenir, et le remenant dedeinz deux ans ensuantz, selonc lor ordinances come dessus est dit, et confermerons ycelles ordinances et choses par noz lettres seallées, parensi que les bones gentz des avant dites trois bones villes facent tant que nous puissons au terres et toutes autres choses, que appartienent as fundacions dessus dites, à prix competent, selonc ce que les choses purront valer resonablement entre veisin et veisin du pays, sans fraude ou malengin. Et parmy les choses dessus dites toutes maneres et matires de rancunes, des decors et des dissensions, arrest, damages ou prises qecunqes, qe purroient avoir esté faitz ou engenrez entre nous, noz gentz et nostre pays, le conte et les gentz du pays de FFlandres, cesseront et seront annulées à touz jours mais, sanz rien tenir d'une partie ou d'autre. Et quant à ce tenir et acomplir loialement et en bone foi, sanz fraude et sanz mal engin, nous obligeons nous, noz heirs, noz successours, noz biens, les leurs et les biens de noz gentz d'Engleterre par devers le conte de FFlandres. En connissance de verité des choses dessusdites, efc por ce que elles soient bien et fermement tenues, avons nous fait cestes lettres seallées de nostre grant seal, et prions et requerrons à Edward nostre tres cher eisné filz, prince de Gales, que les choses dessusdites et chescune â par lui il promette et eit inconvent avesques nous. Et nous Edward, eisné filz à nobles rois de FFrance et d'Engleterre et seigneur d'Irlande, prince de Gales, ducs de Cornewaille et counte de Cestre, à la priere et requeste de nostre tres cher seignor et piere dessus nomez, promettons les choses dessus dites et chescune à par lui tenir et acomplir, de point en point, avecqes nostre dit trescher seigneur et piere. Et quant à ce nous obligeons nous, nos heirs, noz biens et les leurs, presentz et avenirs, especialment tout ce que nous purreit escheir par succession, coment que ce feust. En tesmoignance de ce nous avons mis à cestes lettres nostre seal, ovesqes | |
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le seal nostre dit trescher seignor et piere. Données à Berghes, le xiiie jour de marz, l'an de nostre regne de FFrance oytisme, et d'Engleterre vintisme primier.
Oorspronkelyk en met twee zegels ter Archieven van Vlaenderen, binnen Ryssel. |