Rembrandt Harmens van Rijn. Deel 2. Sa vie et ses oeuvres
(1868)–Carel Vosmaer– Auteursrechtvrij
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XII.
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Titia, soeur de Saske et femme de Copal, fut témoin au baptême, Dominus Sylvius ne fit pas le sermon, mais se lèva pour administrer le baptêmeGa naar voetnoot1. Vers 1636 à 38 van Rijn quitta la maison de la Breedstraat. Dans une lettre à Huygens de cette époque il écrit en bas de la page, qu'il demeure à côté de Lyonaeus Boereel, dans la Nieuwe Doelestraat; mais bientôt il changea encore une fois sa demeure, car dans la lettre du 12 janvier 1639 il a soin d'ajouter en post-scriptum: ‘Monsieur, je demeure au Binnen-Amstel, la maison est nommée de Suyckerbackery,’ ce qui signifie la fabrique de sucre. Le Binnen-Amstel était un quai sur l'Amstel, nouvellement bâti et situé alors à l'une des extrémités de la ville.
Quant à la famille résidant à Leiden, Harmen van Rijn était mort vers 1632; la mère vivait seule avec sa fille cadette Lysbeth. De ses autres enfants elle avait perdu Gerrit, Machteld et Cornelis. Son ainé, Adriaen, avait son ménage et son moulin sur le Rhin, non loin de la demeure paternelle. Enfin Willem, qui était boulanger à Leiden, était aussi mariéGa naar voetnoot2. Le 18 mai 1638 on fêtait à Amsterdam un autre mariage. Le fils de Sylvius, Petrus Sylvius, prédicateur à Slooten en Frise, épousa Sibilla Dilburgh. Peu de temps après, le 19 novembre, le vieux Sylvius mourut. Le mois de janvier 1638 inaugura une suite de procé- | |
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dures entre plusieurs membres de la famille de SaskiaGa naar voetnoot1. Dans la troisième procédure, qui eut lieu entre Rembrandt, tant pour lui que pour Saske, et Mayke van Loo avec le Dr. Alb. van Loo, la cour de Frise rendit un arrêt le 16 juillet 1638, qui offre de curieux détails. Il paraît que les procès antérieurs avaient un peu aigri les parties. Rembrandt, assisté de son beau-frère, l'avocat Ulricus Ulenburgh, déclare ‘que lui et sa femme sont richement et ex superabundanti pourvus de biens (ce dont ils ne peuvent jamais être assez reconnaissants envers le Tout-Puissant); que nonobstant cela, les défendeurs se sont permis d'insinuer que sa femme Saske avait gaspillé son héritage paternel en parures et ostentationGa naar voetnoot2. Il nomme cela une injure, qui, Dieu merci, est entièrement contraire à la vérité. Il demande que la cour déclare que c'est une injure et condamne les défendeurs à payer à lui et | |
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à sa femme, à chacun 64 goutguldens (environ 180 francs).’ Les défendeurs répondirent ‘que ni Rembrandt, ni Saske n'avaient été nommés dans la pièce incriminée; que seulement Jeltie Ulenburgh avait été nommée; que les paroles, dont l'avocat Ulenburgh veut sucer une injure, ont été employées sans aucune intention d'injurier. Au surplus s'ils s'en trouvent froissés, ils offrent de payer huit goutguldens aux plaignants, qui ne sont qu'un peintre et une femme de peintre, c'est à dire, personnes privées’Ga naar voetnoot1. La cour conclut qu'il n'y avait pas d'injure et déclara le demandeur non recevable en sa demandeGa naar voetnoot2. |
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