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Dichtregelen
Uitgesproken ter gelegenheid van het leggen van den eersten steen der Hoogeschool te Gend, in 1819, door Z. Exc. den Minister Falck.
Bazuin uw wreede krijgsorkanen,
Werp stad en tempel om tot puin;
Laat Tysifon tot twist u manen,
En Mars belauwren uwe kruin:
Breng duizend duizenden te velde,
Vergiet hun bloed, juich, zegevier,
O held! wat kost aan 't menschdom dier
Die ijdle staatszucht, die u kwelde.
Sla 't oog op 't volk, uit niets verheven,
Waar Rome aan Tijbers boorden ligt,
Dat vorsten, volken eens deed beven,
Wat goeds is door hun zwaard verrigt?
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Ode
Lue en présence de S. Exc. le Ministre Falck, au sujet de la pose de la première pierre des bâtimens de l'Université de Gand.
Vante-Nous, fier guerrier, la gloire des batailles,
Renverse les cités, sème les funérailles;
Cours de Cérès en pleurs inondant les sillons,
Animer aux combats de nombreux bataillons;
Que du fer sous tes mains tout devienne la proie,
Baigne-toi dans le sang; pousse des cris de joie;
Triomphe; mais regarde, et vois sur ces débris
Les titres de ta gloire et quel en est le prix.
Ce peuple de soldats, qui se dit peuple libre,
Et qu'on vit tant de fois aux bords pompeux du Tibre
Marcher en triomphant sur la tête des rois,
Que nous est-il resté de ses sanglans exploits?
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Waarom zal nooit de glorie dalen
Van Cesar, die de wereld won,
Waarom zal die van Xenofon,
Van Marc-Aureel door de eeuwen stralen?
Niet slechts, om dat zij lauwren gaarden;
Neen, die verwelkeren te rasch:
Maar wijl zij zwaard en veder paarden,
En kunst of deugd hun doelwit was.
Maar gij, Tarquin! in woede ontstoken,
En gij, wiens naam mij siddren doet,
O Nero! die van menschenbloed
De zeven heuvlen hebt doen rooken;
Gij werdt slechts voor een tijd verheven...
Zoo lang uw schedel was gekroond,
Zoo lang gij 't aardrijk mogt doen beven,
Werd euveldaad met roem beloond:
Doch toen fortuin den rug u keerde
Met strenge wisselvalligheid,
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Qu'est-il resté dans Rome et dans l'Asie en cendre,
Des exploits de Sylla, du grand nom d'Alexandre?
Et quel bien, pour oser prétendre à nos autels,
Jamais les conquérans ont-ils fait aux mortels?
Aucun: et s'il en est dont la mémoire illustre
Aux yeux des nations ait conservé son lustre;
Si, malgré les captifs attachés à leur char,
Le sage Marc-Aurèle et le noble César
Et l'heureux Frédéric, même au siècle où nous sommes,
Sont encore placés au nombre des grands hommes,
C'est qu'ils aimaient les arts et qu'un docte laurier
S'enlaçait sur leur front aux palmes du guerrier.
Mais toi, monstre altéré de meurtres, de rapines,
Néron, lâche tyran, par qui les sept collines
Du plus pur sang de Rome ont vu couler des flots;
Si le peuple un instant, sous le fer des bourreaux,
Tremble et respecte en toi l'orgueil du diadème,
Au premier coup du sort, tombé du rang suprême,
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Zag 't volk, door praal te loos misleid,
Hoe 't in u valschen schijn vereerde.
Geen wapenpraal zal hem doen leven
Voor de oogen van het nageslacht,
Die steeds de triumf als verheven,
Den vredekrans nietswaardig acht;
Die, voortgezweept door oorlogswoede,
Bij 't schelle krijgsklaroen verrukt,
Het bloedig spoor van Sylla drukt,
En nooit een staat voor oorlog hoedde.
Maar hij die, daar Europa's velden,
Door Mavors ijzre vuist gebeukt,
Van dertig jaren krijgs nog melden,
De kunstbanier steeds ongekreukt
In zijn gebied weet te bewaren;
En, sluitend Janus tempeldeur,
Minerve alleen den offergeur
Toereikt in 't walmen der altaren.
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Ta puissance, à ses yeux qu'un vain faste séduit,
N'est plus qu'un léger songe, une ombre qui s'enfuit.
Non, jamais, d'un tyran, d'un guerrier sanguinaire,
Le respect des mortels ne sera le salaire;
En vain de leur grandeur, au-delà du cercueil,
Un superbe trophée atteste encor l'orgueil;
L'histoire en fait justice; et tel est le partage
De quiconque entraîné par une aveugle rage,
Au lieu de rendre heureux un peuple florissant,
N'est ivre que de gloire et n'a soif que de sang.
Cette gloire qu'en vain cherche un héros vulgaire,
Elle est due à celui qui, détestant la guerre,
Quand les champs de l'Europe encore ensanglantés,
Pleurent trente ans de trouble et de calamités,
Des Muses sur ses pas ramenant le cortége,
Ferme enfin du Dieu Mars le temple sacrilége,
Et veut que désormais, sous son sceptre adoré,
Le culte seul des arts soit public et sacré.
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Hij die, terwijl in andre landen,
In weerwil van den geest der eeuw,
De wijsheid zucht in ijzren banden,
Haar schuilplaats biedt bij Neerlands leeuw;
Haar, niet omsluierd noch verholen,
In al haar luister ons vertoont,
Daar zij, door zijne zorgen, troont
In nieuwgestichte Hoogescholen.
Hij is 't alleen die, aangebeden,
Vergetelheid des grafs ontvliedt.
De tijd kan d'eerezuil vertreden,
Maar krenkt der volkren liefde niet;
Ziet zich het nageslacht verheven
Door kunst, door braafheid of door deugd,
Dan zal het met een dankbre vreugd
Een eeuwgen lof aan Willem geven.
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Elle est due au monarque ami de la sagesse,
Qui, lorsqu'en d'autres lieux, sous un joug quil'oppresse,
La raison dans les fers n'ose élever la voix,
Se plait avec son siècle à proclamer ses droits;
Et pour qu'à l'avenir un temple digne d'elle
Concoure à propager sa lumière immortelle,
Lui-même en son honneur d'un pompeux monument
Vient poser dans nos murs l'éternel fondement.
Un tel prince à jamais honoré dans l'histoire,
De l'oubli du tombeau sauvera sa mémoire.
Tout meurt; le tombeau même est sujet à la mort;
Mais le nom d'un bon roi survit aux coups du sort;
Et quand chez nos neveux on verra, d'âge en àge,
Croître et fleurir les arts, la vertu, le courage,
De Guillaume á l'envi, par mille accens joyeux,
Le nom et les bienfaits seront portés aux cieux.
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