Frankrijk en Wagner (ingezonden)
Monsieur le Rédacteur et cher Confrère,
L'appréciation que le Telegraaf a bien voulu porter sur un article paru récemment sous ma signature dans la Revue de Hollande, vient de m'être communiquée. Voudriez-vous me permettre de faire appel à votre courtoisie confraternelle pour me disculper de la critique un peu vive qu'elle renferme?
1e. Je ne crois pas m'être donné le ridicule de défendre Wagner, ni ses œuvres: ce serait vouloir enfoncer une porte ouverte depuis longtemps.... Je n'ai pas même eu l'intention de défendre ou de critiquer ses idées politiques, en étant borné à les exposer objectivement, en une étude purement documentaire, où je me suis efforcé – sans y réussir sans doute, – de mettre un peu d'ironie……
Des citations, fort diverses, que j'y ai accumulées avec intentions, il m'est apparu avec évidence, – ainsi qu'à plusieurs de mes aînés qui l'avaient déjà abordé, – que la question Wagner est, aujourd'hui comme il y a trente ans, purement commercial, avec cette différence que Wagner étant depuis 1913, tombé dans le domaine public (faut-il le répéter?), son œuvre, d'influence purement historique sur nos musiciens actuels, ne peut, par son exploitation, que rapporter d'appréciables bénéfices à la caisse des Auteurs et Compositeurs français.
2e. Loin d'avoir commis un acte germanophile et anti-français en publiant une étude, préparée d'ailleurs depuis longtemps, j'ai conscience, au contraire d'avoir fait œuvre bien française, c'est à dire de justice et d'impartialité, en essayant (sans trop d'espoir d'y réussir!) de détruire une légende absurde qui n'a que trop duré. C'est la propagation d'idées fausses de ce genre qui nous fait parfois tomber, en France, dans des erreurs funestes dont nous éprouvons, aujourd'hui même les douloureux résultats. La rédaction du 'Telegraaf' qui même [lees: mène] en pays neutre un si courageux combat en faveur des Alliés, n'est-elle pas la première à savoir que ce n'est pas en fermant les yeux ou en se bouchant les oreilles qu'on avancera l'heure de la justice et de la victoire du droit?
Dans l'espoir que vous voudrez bien accueillir cette petite mise au point, je vous prie d'agréer, Monsieur le Rédacteur, l'expression de mes sentiments confraternels.
J.G. PROD'HOMME
Wij plaatsen dit schrijven van den heer Prod'homme zeer gaarne en drukken alleen onze verbazing uit over het toeval, dat uit objectieve en doode documenten twee zulke tegenstrijdige indrukken kunnen voortvloeien als die van den heer Prod'homme en de onze.
Wij moeten echter erkennen, de portee van de 2e paragraaf niet te begrijpen, omdat de heer Prod'homme de 'légende absurde qui n'a que trop duré' niet positief en bij name noemt. Wij veronderstellen evenwel, dat de legende bedoeld wordt welke Wagner een Pan-Germaan noemt, die gevaarlijk is voor Frankrijk. Kan de Heer Prod'homme ons bewijzen, dat Wagner geenszins deze gevaarlijke Pan-Germaan is – wij zullen het uitstekend vinden. Doch zoolang dit de onbeantwoorde quaestie blijft, waarover deze polemiek trouwens loopt, en zoolang de heer Prod'homme deze bewijzen wil zoeken in 'Deutsche Kunst und Deutsche Politik' (dat de polemiek vooral over deze brochure gaat, wordt tot onze spijt geheel verzwegen) zullen wij zoo vrij zijn aan de 'légende absurde' te blijven gelooven. Wij zullen er ook in de tweede plaats aan blijven gelooven, zoolang de Fransche levende componisten (die van de Wagner-recettes in Frankrijk dus nog slechts kunnen gedijen!!) het met ons eens zijn. Of zouden ook zij ironisch zijn in hunne aanvallen?