Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 66] [p. 66] La barque Il gèle et des arbres pâlis de givre clair Montent au loin, ainsi que des faisceaux de lune; Au ciel purifié, aucun nuage; aucune Tache sur l'infini silencieux de l'air. Le fleuve où la lueur des astres se réfracte Semble dallé d'acier et maçonné d'argent; Seule une barque est là, qui veille et qui attend, Les deux avirons pris dans la glace compacte. [pagina 67] [p. 67] Quel ange ou quel héros les empoignant soudain Dispersera ce vaste hiver à coups de rames Et conduira la barque en un pays de flammes Vers les océans d'or des paradis lointains? Ou bien doit-elle attendre à tout jamais son maître, Prisonnière du froid et du grand minuit blanc, Tandis que des oiseaux libres et flagellant Les vents, volent, là-haut, vers les printemps à naître? Vorige Volgende