Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 63] [p. 63] Minuit blanc Dalles au fond des lointains clairs et lacs d'opales, Pendant les grands hivers, lorsque les nuits sont pâles Et qu'un autel de froid s'éclaire au choeur des neiges! Le gel se râpe en givre ardent à travers branches, Le gel! - et de grandes ailes qui volent blanches Font d'interminables et suppliants cortèges Sur fond de ciel, là-bas, où les minuits sont pâles. Des cris immensément de râle et d'épouvante Hèlent la peur, et l'ombre, au loin, semble vivante Et se promène, et se grandit sur ces opales De grands miroirs. - Oh! sur ces lacs de minuits pâles, Cygnes clamant la mort, les êtes-vous, ces âmes, Qui vont prier en vain les blanches Notre-Dames? Vorige Volgende