Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 61] [p. 61] Les horloges La nuit, dans le silence en noir de nos demeures, Béquilles et bâtons, qui se cognent, là-bas; Montant et dévalant les escaliers des heures, Les horloges, avec leurs pas; Emaux naïfs derrière un verre, emblèmes Et fleurs d'antan, chiffres et camaïeux, Lunes des corridors vides et blêmes Les horloges, avec leurs yeux; Sons morts, notes de plomb, marteaux et limes, Boutique en bois de mots sournois [pagina 62] [p. 62] Et le babil des secondes minimes, Les horloges, avec leurs voix; Gaînes de chêne et bornes d'ombre, Cercueils scellés dans le mur froid, Vieux os du temps que grignotte le nombre, Les horloges et leur effroi; Les horloges Volontaires et vigilantes, Pareilles aux vieilles servantes Boitant de leurs sabots ou glissant sur leurs bas, Les horloges que j'interroge Serrent ma peur en leur compas. Vorige Volgende