Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 59] [p. 59] Obscurément Obscurément: ce sont de fatales tentures Où griffes de lion et d'aigle et gueules d'ours Et crocs et becs; ce sont de roides contractures Et des spasmes soudains au long de rideaux lourds. Obscurément: un Achille de granit noir Se rue en son amour et piétine son socle: Sa peau de pierre allume éclair en un miroir, Et l'on entend craquer les reins du beau Patrocle. [pagina 60] [p. 60] Obscurément: marteaux cassés! mortes les heures! Un soir immensément oppresse et s'établit; Et rien de Dieu n'ira jamais vers ces demeures Clouer ses bras en croix, dans l'ombre, où sur un lit, Obscurément, et nue, et, sous les langues d'or D'un grand flambeau tordu comme un rut de sirènes, Le ventre vieux et mort, Gamiani détord Avec ses doigts d'hiver ses lèvres souterraines. Vorige Volgende