Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 57] [p. 57] La grille Avec de la fureur et du métal tordu Et du soleil sauvage et de l'ombre, la grille Comme une bête en fer fourmilleusement brille Et se hérisse et fend le dallage fendu Et, transversalement, coupe les stalles fières. Buissons de dards, fleurs d'aiguilles, bouquets de pointes, Lances d'acier, faisceaux de morsures - disjointes Et plus cruelles ainsi sur les barres altières. Au fond, le tabernacle est imposé, vainqueur, Et l'ostensoir fulgure et la grille qui mord Paraît, entre ses dents, broyer des choses d'or Quand on voit à travers étinceler le choeur. [pagina 58] [p. 58] Et mâchoire pour les souffrances et langues Et crocs et tenailles pour les peines, et pal Pour les remords et les péchés, et crucial Autel pour les frayeurs et les crimes exsangues; Suspendez-y vos coeurs et vos sanglots, chrétiens, Et vos amertumes et vos espoirs anciens Et vos rêves de ciel - et la grille qui mord Paraît, entre les dents, broyer ces choses d'or. (1888) Vorige Volgende