Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijNeuve-ÉgliseGa naar voetnoot(2).Deux gildes dramatiques existent d'ancienne date; l'une, De blyde van Sinnen (les Joyeux d'esprit), dont l'origine nous échappe; l'autre, De goedwillighe in 't herte (les Bienveillants de coeur), remontant au 12 octobre 1520. Elle a pour bla- | |
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son Saint-Barbe dans un coeurGa naar voetnoot(1). Son existence légale lui est octroyée, à la même date, par la société-mère d'Ypres. Elle se rend, en 1539, au fameux landjuweel de Gand, et y stigmatise, avec Messines, les indulgences et les obitsGa naar voetnoot(2). Elle y porte un blason muni d'un coeur, où se lit: Goetwillich (Bienveillant), et d'un écusson à cinq chevrons doubles; le tout surmonté d'un Saint-Esprit dans une auréole, qui jette une clarté scintillante. On en voit la reproduction en regard. A la première question posée: Wat dier ter werelt meest fortse verwint? elle répond par la ‘puissance de la femme:’ Dus es de vrauwe oorsprongh ende adere,
Het dier dat hier meest fortsen verwint.
En 1560, les rhétoriciens de Blyde van Sinnen, ou de Goetwillighe in 't herte, donnent une représentation à Courtrai, et, en 1565, elles ouvrent, chez elles, un concours littéraire et dramatique, auquel Wervicq assiste. L'une des deux sociétés est mentionnée, en 1616, dans les pièces d'un procès conservé aux Archives communales d'Ypres. Autre concours, en 1615, où une moralité et une question biblique sont proposées. Furnes y prend part. En 1731, le 27 août, les Goetwillighe in 't herte, se nommant: De reden-rycke constminnende guldebroeders, et placés, cette fois, sous l'invocation de la Sainte-Trinité, exhibent: Den heyligen Roosencrans, tragédie. En 1752, une association de Neuve-Église, non désignée, prend part à la loterie de Wervicq. En 1769, le 8 octobre, les Blyde van Sinnen jouent, au concours de Bailleul, la tragédie de Mithridates. Finalement, en 1774, les Goetwillighe interprêtent, audit Bailleul, la tragédie imposée pour un nouveau concours: Het gebod der liefde, traduite ‘du grand Corneille.’ | |
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NEUVE-EGLISE.
Blason des Goetwillighe. (Confrères bienveillants). 1539 |
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