Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– Auteursrechtvrij
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Laerne.Un certain Jean Coeckuyt, de Laerne, demande au souverain, le 23 décembre 1765, l'autorisation d'ériger ‘un serment de Rhétorique sous la protection de Saint Martin, patron de la ditte paroisse.’ Après diverses informations, et surtout après l'avis du bailli, du bourgmestre et des échevins de la baronnie de Nevele, avis rendu le 4 février 1766, et que nous reproduisons plus loinGa naar voetnoot(1), le souverain s'en réfère pleinement au sentiment du conseil fiscal de Flandre, qui est de refuser l'autorisation demandée, ‘car, dit-il, le but de ceux qui sollicitent cet établissement n'est au fond que d'avoir un titre de s'assembler dans des cabarets, d'y dépenser et commettre des désordres et débauches, partant de troubler la tranquillité publique, au préjudice de la société publique (sic), du bien-être de l'agriculture, des familles de ces confrères, et autres.’ Jean Cockuyt revient à la charge, sans aboutir à un meilleur résultat. L'avis du conseiller fiscal, formulé le 30 septembre 1767, porte encore sur ‘la débauche, les troubles et les désordres’ qui résulteraient de l'octroi d'un établissement de rhétorique à Laerne. Dans le courant de l'été 1772, la Redekunst-minnende Jongheyd de cette commune représente: Het goddeloos en geheym bedrog voorsien door Limella, dochter van Olanus, Koning van Danemarken, volbracht door de dood van Sigrida, ende gestraft door Ormigerinus, tragédie, suivie de la farce: De geboorte van den Arlequin, et dédiée à Jean-Baptiste van de Woestyne, seigneur de Rooborst, ainsi qu'à Josse van de Woestyne, seigneur de Hansbeke. La Konst-minnende Jongheyd, avec la devise: Al doende leert men, joue, en 1774, du 23 au 30 mai: De Heylige Genoveva, tragi-comédie dédiée à T.H.J. Van Vilsere, baron de Laerne et à Antoine Fr. Lepaige de la Loghe, curé de la même localité. | |
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Les rhétoriciens: Leerzaem en deugzaem (Studieux et vertueux), interprêtent, le 20 août 1797, au concours de Wetteren: Gabrielle van Vergy, tragédie de Du Belloy, traduite librement en flamand par un nommé Van Renterghem. Un vieil acteur, Pierre-François Raman se souvient d'avoir concouru aux représentations de Cobonus en Peccavia et d'Idonea. Il a même déclamé, en notre présence, plusieurs fragments de ces pièces. |
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