d'une scène unique, vous en esquissez un nombre considérable; puis, après une étude d'ensemble fort remarquable, sur les acteurs, les pièces, les règlements et les associations, vous donnez la monographie curieuse et variée de toutes les sociétés dramatiques dont votre beau pays abondait pendant quatre siècles, malgré les guerres, les révolutions, les interdictions et les persécutions.
Après vous, on pourra peut-être déterrer encore quelques faits ou quelques dates secondaires; mais il sera absolument impossible de recomposer à neuf une histoire aussi fouillée, aussi complexe, je dirai même, aussi empoignante que celle que vous venez de construire.
Ce tome IIe permet d'ailleurs de mesurer la grande distance parcourue, l'énorme travail accompli, que le premier faisait entrevoir; et c'est encore sous l'empire de la vive satisfaction qu'il m'a procurée, que je trace ces quelques lignes. Regardez-les comme l'expression sincère de mon admiration.
Mon cher ami, je vous serre les deux mains.
Lancy, près Genève, 30 décembre 1880.
G. BECKER.