Brieven (2 delen)
(1916)–A.C.W. Staring– Auteursrecht onbekendAan H.G. baron van Loë van OverdijkGa naar voetnoot2).401. 3 Decbr. 1804:Monsieur
Je suis infiniment sensible a la peine que vous avez bien voulu vous donner par rapport au projet que j'avois pris la liberté de vous communiquer. Malheureusement je vois par la Lettre de Monsieur d'UntzerGa naar voetnoot3) que ce n'est pas a nous seuls qu'on puisse reprocher un peu d'apathie! Je suis convaincu de l'impossibilité de l'exécution de mon plan, quand meme il seroit physiquement exécutable, aussitot que sur les lieux meme on ne se trouve pas infiniment persuadé de son utilité et nous laisserons notre Berkel se tirer d'affaire comme elle pourra. J'ai differé Monsieur, de repondre a la Lettre qui vous m'avez adressé a la Haye et que j'ai reçu a Arnhem. Parce que de jour a autre je comptois de recevoir quelques nouvelles ulterieures sur le projet en question et que je proposois de vous ecrire a cette occasion - en outre j'ignorois le lieu de votre residence et enfin la reponse m'embarrassoit, je vous l'avoue franchement. De tout ce qui occupe les tetes humaines, c'est la politique qui convient le moins avec l'organisation de la mienne. | |
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Aussi mon oncle VerHuellGa naar voetnoot1) sachant que ce n'est pas la mon affaire m'a entierement perdu de vue depuis qu'il a repris l'uniforme. En tous cas il me seroit assez difficile pour entrer en correspondance avec lui sur un sujet qui a été bien rarement celui de nos conversations. Voila mes raisons, Monsieur, pour attendre dans l'inaction (si vous le voulez) le grand evenement qui semble se préparer et d'ont je vous assure de ne pas savoir ce que nous avons a esperer ou a craindre - ce que je sais c'est qu'il faudra tôt ou tard des changements majeurs sans quoi tout ce qu'on entreprendra ne pourra servir qu'a embrouiller l'administration et qu'a ebranler de plus en plus l'autorité interieure du gouvernement ainsi que sa consideration exterieure. Daignez continuer, Monsieur et m'honorer de votre amitié et acceptez les assurances de la consideration sincere et distingué avec laquelle j'ai l'honneur d'être | |
402. Ce 11 Decbre. 1804:Monsieur,
Il se pourroit que j'eusse mal interprèté une passage de votre Lettre mais en l'expliquant comme je fais je vous dois une déclaration formelle de ce que je pense sur les motifs qui aijent pu vous engager a me faire la proposition d'ecrire a Monsieur VerHuell sur nos affaires publiques, et je n'ai rien de plus pressé, que de vous temoigner ma persuasion intime, que les motifs les plus purs, le zêle le plus desinteressé pour le bien de notre paijs vous ont fait agir. On peut ne pas trop estimer les hommes en general Monsieur mais on seroit bien malheureux de croire que le monde n'est peuplé que d'Egoïstes, et, en vérité, je ne vous demanderois pas de me conserver votre amitié et votre estime si je vous rangeois dans ce nombre! Je ne reléverai pas, ce que vous me dites d'humiliation etc. Je suis dans l'idée qu'il n'est pas donné a d'autres de nous faire eprouver ce sentiment quand la conviction interieure d'avoir manqué en quelque chose ne se joint pas aux réproches qu'on s'aviseroit de nous faire. Vous avez droit, a ma reconnaissance, Monsieur, pour l'interet que vous avez pris a mes vues sur la Berkel et les preuves d'une amitié non equivoque et agissante que j'ai reçue de vous en cette occasion; je vous ai pro- | |
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testé que j'en sentois tout le prix et j'aime a le repeter encor, mais je ne changerai point pour cela ma résolution de ne pas m'ingérer dans les affaires épineuse d'ont mon oncle paroit occupé! Il me semble que je ne puisse m'expliquer plus clairement que je ne l'ai fait dans ma Lettre. Les rélations de Monsieur Schimmelpenninck avec Monsieur VerHuell, les changements que l'on médite, la situation de notre république vis a vis de son exigeante allié, les menées des partis qui nous divisent tout cela m'est étranger. J'ai été isolé avant et après notre révolution autant de fois que je n'etois pas appellé aux affaires par mon devoir et je le suis encor. Je n'ai point de correspondence, point de rélations a peu près. A Arnhem je suis tout entier aux occupations de mon poste qui n'a rien de commun avec la direction generale et chez moi je mêne au sein de ma famille une vie trop retirée pour etre instruit de ce qui se passe. Et j'aborderois Monsieur VerHuell avec des droits si minces pour me faire écouter? Je n'en aurois pas le front! et positivement je ne sortirai pas de ma propre volonté d'une sphere determinée autant par mes facultés que par mon choix. En y réfléchissant, Monsieur, vous finirez par rendre justice a mes principes; c'est dans cette conviction que je vous presente les assurances de la consideration distinguée avec laquelle j'ai l'honneur d'etre | |
403. [Eind April 1826]:Hoogwelgeboren gestrengen Heer,
Het vererend voorstel mij door UwHWGeb. in overeenstemming met den Heer GouverneurGa naar voetnoot1) gedaan beloofde mij een kleine werkzaamheid zo zeer met mijnen smaak overeenstemmende en een betrekking tot personen welken ik zo veel hoogachting toedrage dat ik niet dan met moeielijke overwinning op mij zelven tot het besluit heb kunnen komen om te volharden bij het voornemen van mij allengs geheel te onttrekken aan bezigheden welke niet regtstreeks mijnen huiselijken kring betreffen. Dan ik moest bij dit voornemen blijven! Door het verlies van mijne oudste Dochter wier nagelaten zoontje wij tot ons hebben genomen zijn mij nieuwe pligten opgelegd - een ongemak mijn vrouw overgekomen dat haar met blindheid dreigt en waarbij mijn tegenwoordigheid haar mede tot opbeuring moet strekken - mijn gestel dat nimmer sterk is geweest en onder het klimmen van mijne jaren herhaald geschokt is geworden door omstandigheden aangaande welke ik UwHWGebs deelneming op hogen prijs schatte - dit alles beperkt mij binnen een zeer engen cirkel van bezigheid’.... St. meent dus te moeten bedanken. |
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