Verzamelde gedichten. Deel 2(1947)–J. Slauerhoff– Auteursrecht onbekend Vorige Volgende [pagina 79] [p. 79] Simoun Tu dors toute seule. Le temps te couvre de son sable Comme de sa propre image: un tissu gris instable; Ton corps en est couvert, seulement tes deux seins Dardent un regard fixe dans l'horizon serein. Le vent retourne sur ses pas. Il froisse L'Énigme de ses grandes mains distraites. L'Angoisse Remplit l'espace jusqu'aux étoiles. Elles tombent En larmes brûlantes et lourdes sur ta tombe. Quel dieu pleure, au plus profond des nues, Qu'il t'a connue, jamais assez connue, Qu'il t'a vue nue, mais jamais assez nue? Le vent retourne, déchire ton linceul, T'embrasse, te frôle: tu restes aussi seule, Dans le désert en rut, aussi rigide Et froide que la lune dans le ciel vide. Vorige Volgende