mes enfants! Voilà les flancs, les larges flancs qui vous ont tous portés!’
Est-ce fort! Est-ce pittoresque! J'aime cela, et toi? Ah, tu n'as pas besoin d'aimer cette magnifique rudesse, il suffit mon enfant que tu n'en sois pas trop effrayée.
J'étais à Rotterdam. Je reçois une lettre de Van Lennep, 'n praatbrief. Il avait de l'esprit et j'aimais ses lettres. Il ne pensait pas encore à me trahir alors. Ce n'est qu' après ... mais soit, passons! Entre autres causeries il me dit: ‘Connaissez-vous Barbier, Auguste, le poëte? Figurezvous qu'hier, juste à l'heure du diner, il se présente chez moi pour implorer mon secours. Il s'adressait à moi comme “frère en lettres”. Heureusement nous étions à table, “en ik kon hem 'n glas wyn en 'n cotelet presenteeren. Ook heb ik hem een oud vest en jas gegeven,” etc. Il est banni de France, affaire politique (Barbier est républicain, sais-tu?) et il veut se rendre à Bade où il croit trouver des amis. Il est très pauvre, etc. etc.’
Si je connaissais Auguste Barbier! Je te demande un peu, moi qui récitait ‘zoo lief’ ses Jambes il y avait si longtemps! Si je connaissais Barbier? La question était drôle, et presque injurieuse!
Ah, me dis-je, Barbier pauvre! V.L. lui offre