[8 april 1864
Brief van Tine aan Stéphanie]
* 8 april 1864
Brief van Tine aan Stéphanie, aangevangen op 30 maart. (Pée: Tine, blz. 34-35)
Bruxelles, le 30 Mars 1864.
...Oh, j'aimerais tant de reposer un moment sur ton coeur, m'agenouiller à côté de toi et d'entendre ta douce voix. C'est alors que je voudrais te remercier du saint et doux message d'aller visiter en ton nom la tombe de ta mère. J'y ai resté trois heures; le temps était superbe. J'étais inspirée d'un saint recueillement. Tu aurais été contente de moi, je te l'assure, ma chère enfant. Ce repos m'attirait tellement, que je ne pouvais m'en aller. C'est, je me sens si fatiguée de tout. Ich bin sehr müde.
Le 8 Avril.
Voilà quelques jours que j'ai laissé ma lettre dans ma portefeuille au lieu de l'expédier. Ma Loutjou, ma petite vagabonde est ou a été à Florence. Je l'ai entendu de Rosine. Je me réjouissais que tu te portes bien et que tu t'amuses si bien. Comme j'aimerais que tu pouvais être toujours heureuse, moi qui sait ce que c'est les soucis et les souffrances. Ces jours ci j'ai eu des émotions de tout genre. Ma tête me tourne. Rien n'est changé dans notre triste position, mais il nous faudra absolument une décision quelconque. Cela ne peut pas continuer comme cela. L'inaction me répugne. Je suis prête à tout faire. Le courage ne me manquera pas.
Dekker est encore en Hollande. Mes enfants se portent bien. Ils parlent bien souvent de toi. Edouard devient un grand garçon. Sa bouche est énorme. Dekker dit, quand un jour la Sainte Gudule sera perdue, on la retrouvera dans la bouche d'Edouard...