Traduction.
L'Industrieux ver a soye, passe toute sa vië a filer, travaillant avec un zele infatigable. Bon Oeconome, il ne se nourrit, que de feuilles. Coulant ainsi ses jours doucement dans le sein de la tranquilité, il se trouve enmaillotte comme, un jeune Enfant: Mais ses langes sont tissus de la plus fine soye; Ils n'ont rien, qui la blesse. Il s'en laisse enveloper doucement. Il n'a ni amis, ni ennemis, Il ne se remue pas, & il paroit mort. Ensin il se lasse d'être bercé si longtems, il se fait des ailes, & enhardi par des forces fragiles, il rompt le filet de soye, qui l'embarassoit. Il se risque même à voler, comme les Oiseaux. Mais c'est la eonvulsion d'un mourant, c'est la derniere scene de la piece, il tombe, & voila la fin de son histoire. La Fable est claire, & s'explique d'elle même.
1757.