Besluit der dichtlievende uitspanningen, met verscheidene byvoegzelen
(1762)–Jan Jacob Mauricius– Auteursrechtvrij
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Boucquet a monsieur de Hecht,Conseiller privé & Ministre de Sa Majesté le Roi de PRUSSE.
JE vois, comment le plus grand Heròs, que la Fable ou l'Histoire ayent jamais celebré (au moment qu'il va tenir Tete à des Ennemis deux fois plus nombreux que lui) s'entretient avec des savans de Philosophie, & de sciences en general: Comment il egaye sa grande ame par les charmes de la Poesie, & nous donne des vers, qu' Aristarque respecteroit, & qui excitent l'envie de Voltaire lui même. J'imite humblement ce Prince sans egal, & pendant que je suis obligé de combattre les maux redoublés, qui m'accablent, & que je lutte avec les angoisses mortelles, d'une Poitrine oppressée, j'enfante des vers, qu'à peine je puis dicter: Mais Helas! on s'aperçoit à ma Poêsie, que le feu sacré du Divin Phebus n'anime plus ma veine: sans cela j'employerois encore avec joye toutes mes forces pour celebrer les vertus Heroiques de Frederic. Mais non! Dequoi me serviroit le feu Poëtique de ma Jeunesse, pour publier tous ses Talens? Virgile même ne sauroit suffire à y donner le Ton convenable, quand bicn sa lyre seroit accompagnée de l'Orgue de Lucain. | |
Envoi.Monsieur le Conseiller privé, si vous etiés venu causer une demie heure avec votre ami malade (ainsi que vous le lui, aviés fait promettre hier) il vous auroit donné ce Boucquet pour votre Ruban.Ga naar voetnoot* |
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